Je n’ai pas vocation

Une petite mise au point est devenue nécessaire, car je sens poindre chez quelques uns d’entre vous une certaine impatience à mon endroit. Il faudrait, il me faudrait proposer des voies, des moyens d’action, des formes adaptées au temps que nous vivons.

Je le dis avec toute la sympathie – réelle – que j’éprouve pour vous, et l’empathie dont je suis capable : il y a maldonne. J’écris ici ce que je pense, et si les informations rassemblées et le point de vue exprimé peuvent aider à mieux se repérer dans le vaste pandémonium qu’est devenu le monde, tant mieux.

Mais ma formation, mais mon itinéraire me poussent depuis toujours à privilégier la liberté, à moquer les hiérarchies et les chefferies, à défier l’autorité sous tous ses déguisements. Je ne souhaite pas changer de carrière.

Bien au-delà, je pense – et je l’ai déjà formulé – que nous vivons le fracas de temps indissociables mais le plus souvent opposés. Pour m’en tenir à mon propos : le temps des idées, le temps écologique, notre temps propre d’individus. Il est parfaitement compréhensible que nous souhaitions vivre au mieux, et tenter de régler, sous notre règne éphémère, les questions si graves qui nous sont posées.

Mais l’individu n’est pas le centre de la réalité. Cette belle, troublante et confondante invention des Lumières se heurte à plus fort qu’elle. Les écosystèmes ont un autre rythme, ô combien. Le mouvement des idées lui-même obéit à des rythmes particuliers, sur lesquels on peut agir, mais qui s’imposent tout de même.

J’oserai un rapprochement, improbable tant les différences sont flagrantes : nous serions en 1750. Vivant dans un monde où tout s’effondre, sans que personne ne sache bien ce qui pourra se passer. Le roi est là encore, triomphal à bien des égards. L’éclat de la noblesse fait se damner l’époque, qui se vautre, qui se rengorge, qui exulte même de ne plus rien penser qui vaille.

Et puis, à Paris et dans toute la France des provinces, des personnes imaginent un ordre différent. Fondé sur des valeurs nouvelles, enthousiaste et destructeur, insolent et ricaneur, révolutionnaire en un mot. Rien n’indique, rien ne prouve en tout cas qu’ils réussiront quoi que ce soit. Ils sont simplement sortis du cadre.

J’ai la conviction inébranlable d’être sorti du cadre, et je n’y rentrerai jamais, quoi qu’il arrive. Cela me conduit, et m’oblige même à houspiller tel ou tel, y compris proche. Et j’accepte de payer le prix associé à cette recherche profonde et sincère d’une autre vision de l’avenir.

Je ne sais à peu près rien de ce que sera ce dernier, mais je redoute qu’il ne soit cruel pour les idées humaines. Je crois également nécessaire de rassembler patiemment ceux qui acceptent le principe d’une révolution de l’esprit. Chemin faisant, ce mouvement trouvera évidemment son territoire, sa façon de parler et d’agir, ses codes et références, son imaginaire. Quand ? Mystère. Et la solution de celui-ci ne dépend évidemment pas de moi.

En attendant, quoi faire ? Mais évidemment ce que nombre font déjà. Tenez, trois exemples à portée de la main, découverts ces deux derniers jours.

Un, de passage à Auxerre – salut à vous, Bernadette et André ! -, j’ai rencontré des adhérents de l’Amap de la ville. Vous connaissez peut-être le principe : un groupe de volontaires achète chaque semaine un panier de légumes et de fruits à un producteur local, qui les leur apporte directement. Les premiers sont ravis de consommer des produits de qualité. Le second peut travailler dans la sécurité tout en nouant des liens vivifiants avec une petite communauté humaine. Et le tout est au service d’une agriculture paysanne de proximité.

Deux, le magasin de produits bio Le Mantois – à Mantes-la-Jolie – organise le lundi 14 janvier à 20h30 (salle de l’amitié à Mantes-la-Ville, rue du Colonel Moll) une réunion qui s’annonce passionnante. J’ai eu le grand plaisir de rencontrer l’un des piliers de la biocoop, Benoit Delmotte, et puis vous assurer que c’est un type d’une grande qualité. Et cette réunion ? Eh bien, il sera question de réfléchir à la création d’un éco-quartier. Génial, non ? Je vous laisse l’adresse électronique (biocoopdumantois@wanadoo.fr).

Trois, le réseau breton Cohérence de l’ami Jean-Claude Pierre – 140 associations fédérées ! – lance un baromètre inédit. Il s’agit de permettre aux 1200 communes bretonnes de se situer par rapport aux objectifs d’un « développement durable et solidaire ». Ce baromètre s’inspire d’un exemple hollandais, « Duurzaamheidsmeter », opérationnel depuis 1999, qui signifie miroir de la durabilité. L’expression « développement durable » m’inspire davantage que des réserves, mais je m’en moque bien. Car je sais que Cohérence met en mouvement des pans entiers de la société bretonne. Et je suis sûr que le mouvement porte en germe la réponse à beaucoup de questions qui paraissent insolubles.

Voilà. Ne me demandez rien que je ne puisse donner. Or ce que je peux donner, publiquement en tout cas, je l’offre déjà sous la forme de mes textes. Et cela me paraît suffisant. Que chacun fasse, de son côté, son examen de conscience. Je ne serai le directeur de personne, en toute certitude.

15 réflexions sur « Je n’ai pas vocation »

  1. Merci pour ces précisions . Lundi soir à Mantes, j’y serai évidement . Il y a tout un groupe de personnes très actives sur le Mantois (groupe décroissance, biocoopains, association du S.E.L, ect) et Benoit est effectivement très présent et acteur dans tout ce qui se passe .C’est en partie grâce à ses conseils, que j’ai pu monter la petite A.M.A.P locale née en Avril et commencer à promouvoir d’autres actions . J’espère que ces réflexions sur l’éco-quartier de Mantes permettrons de faire tâches d’huile sur les communes environnantes . Impatience, oui, je le confesse, j’aimerai davantage de fédération, moins de distensions. C’est bien trop tôt, c’est évident, ou peut-être , voir les choses autrement .

  2. « Privilégier la liberté, moquer les hiérarchies et les chefferies, défier l’autorité sous tous ses déguisements… » : déjà tout un programme ! et moi, ça me plait bien.

    Continuez, continuons ! Résistance !

  3. Quand on va sur le site du Joint Reseach Center de la Commisison Européenne, on trouve la fiche de notification datant du 30/11/07 concernant un essai de plantes transgéniques qui se déroulera du 01/05/2008 au 31/12/2014. Il sera mené par l’Institut Interuniversitaire Flamand de Biotechnologies (VIB).

    Un essai est prévu aussi en France. Cet essai peut être vu aussi comme une répétition partielle de l’essai (B/F07/06/01)mené par l’INRA d’Orléans.

    Un maximum de 2400m2 sera plantés.

    Il s’agit d’un essai avec des peupliers transgéniques dont la composition du bois a été modifiée pour la production de bio-éthanol…

    Dans certains essais en serre, des arbres dont la teneur en lignine avait été modifiée, n’ont pas survécu mais ça ne fait rien, ils continuent… De toutes façons, les programmes de recherches de l’Union européenne sur les agrocarburant vont financer toutes ces recherches…

    MH

  4. Je me retrouve totalement dans la perspective de faire circuler les idées, de connecter les pratiques, d’aider telle ou telle initiative autant que chacun le peut. S’informer, de passer le relais, se donner du coeur à l’ouvrage, ce qu’on fait là quoi. Sûr que par ci par là, on se croisera, comme il y a des partages concrets au sein de communautés d’intérêts, des moment de convergence qui essaiment ensuite vers d’autres rencontres et actes. Tout ce qu’on prône existe ici et là, il s’agit de faire gonfler les projets, de les emboîter de toutes nos forces.

  5. Mouais mouais… Je conçois bien la logique révolutionnaire qui vous anime, mais je suis de loin pas très convaincu qu’il faille critiquer une grève de la faim qui va apporter des résultats concrets (interdiction du MON810), surtout si c’est pour nous sortir du chapeau des trucs aussi banals qu’une AMAP et un éco-quartier. J’ai des membres de ma famille qui sont depuis 20 ans dans une AMAP et qui soutiennent un projet d’écoquartier pas loin de chez eux, n’empêche que quand je leur parle de la pollution générée par leur scooter/bagnole, ils acquiescent avec un sourire un peu moqueur genre « le jeune, il va se calmer gentiment » et me prennent pour un extrêmiste quand je leur parle des dangers que nous encourrons.

    Une AMAP, un éco-quartier, c’est génial, indispensable, n’empêche que ça s’accomode tout à fait du modèle économique taré dans lequel nous sommes.

  6. Pas d’accord avec Sandro: les amap s’accommodent avec le modele économique seulement parce qu’elles sont minoritaires. Si tout les citadins décidaient de s’y mettre… Et la grève de la faim, « il » adore ça, notre système économique et ses barons, cela permet de laisser croire au plus grand nombre que le
    libéralisme, c’est la démocratie. Banal, un éco-quartier? Révolutionnaire parce qu’il y en a peu dans le monde; lorsqu’ils se développeront(si j’ose employer ce verbe), alors notre planète aura peut être un avenir…

  7. En réaction aux deux interventions précédentes, il me semble nécessaire de jouer sur les 2 tableaux qui sont souvent complémentaires, un succès, même limité, au niveau collectif pouvant permettre à certains individus de lutter localement (ex : si on laissait les OGM se disséminer partout, que resterait-il de l’agriculture bio ?). Le Système n’apprécie ni les Amap ni les faucheurs volontaires, il veut avant tout des consommateurs bien dociles.

  8. en accord avec Bruno, j’ajouterai indispensables les éco-quartiers, l’économie solidaire (sous forme d’amap ou autre)…et tant qu’on sera dans une oligarchie , les faucheurs .

  9. Fabrice, évidemment on ne vous demande pas d’être gourou (quoique cela dépende de l’interlocuteur : beaucoup de gens demandent des idées clé en mains; ceux-là sont fatigants et décourageants).

    C’est simplement que parfois, vous émettez des idées et l’on aimerait que vous nous livriez toute votre réflexion en les prolongeant, pour voir, des fois qu’on ait abouti à des conclusions semblables.

  10. La fin du monsanto 810 : un leurre…
    C’est pour laisser une meilleure place au mon811.

    Il ne faut pas rêver !
    Du mais transgénique, des endives transgéniques, des tomates transgéniques… il y en a plein partout en Europe et aussi en France depuis bien des années. La FNSEA fait du bruit pour amuser les gueux, mais les dés sont pipés. L’agriculture française « ne peut pas se permettre » de passer à côté de tels enjeux économiques. Tout ce délire me désole et je crois qu’il ne faut pas lâcher le morceau. Néanmoins, soyons conscients des réalités… économiques qui justifient toutes les dérives, et même les plus suicidaires.

  11. @ Murielle « Une étude publiée hier par Greenpeace et les Amis de la Terre (1) conclut au fiasco des cultures OGM en Espagne (25 000 hectares par an). Elles entraîneraient, selon ce rapport, la contamination des cultures biologiques, un rendement plus faible que les plants traditionnels et une protection contestable face aux insectes. » Ce texte date du 27 Août 2003, et quand on parle transgénique, on oublie le monde animal…oui, il ne faut ni lâcher le morceau ni être dupe .
    @ Miaou, j’avais bien compris, merci . Quand j’ai demandé à Fabrice « que proposes-tu ? », c’était une façon de dire : « Ok, cette grève est à double tranchant, elle sert aussi les intérêts d’en face, on est bien d’accord, mais en Novembre ou Décembre il y a eu des marches contre les OGM, jamais relayées par les médias, des gens ont fait d’autres grèves de la faim un peu partout, sans le moindre échos nulle part, soirées débat, ect, idem . c’est étouffé, et les faucheurs ont subits des pressions de toutes sortes . Lancer un débat de fond, oui, ce débat a commencé depuis un moment dans pas mal de régions, mais il faut des actions pour ralentir un temps soit peu ceux qui possèdent les fonds pour aller bien plus vite que nous, peut-être si maladroites soient-elles, en attendant que l’on devienne efficace . Même si c’est un leurre, dans l’esprit des gens ça a un échos, peut-être pour leur éviter le trop facile et souvent usité « A quoi bon… ». Et il faut surtout se dépêcher de continuer ces réseaux de solidarité que Fabrice cite dans cet article . Si les personnes apprennent à construire à nouveau leur environnement tel qu’elles le désirent et non pas tel qu’il est imposé par les dictats économiques (pubs, mode, peurs générées par les médias, livres d’école politisés dans ce sens..)ce sera peut-être gagné .
    Et nous parlons de l’hémisphère Nord . N’oublions pas que 84% de la population mondiale n’a jamais pris l’avion, 80% ne possèdent ni frigo, ni téléphone, ni voiture…

  12. oui, il existe des divergences d’opinions (et tant mieux !) , mais ce texte , nous le connaissons et l’avons entendu à maintes reprises depuis le 01 Janvier, c’est cela qu’il faut retenir (avec une réserve : peut-être trop optimiste en ce qui concerne les énergies, par ex)
    Bonne année la Terre, bonne année les humains !
    Le 10 Janvier 2008,

    « Antonio toucha le chêne. Il écouta dans sa main les tremblements de l’arbre. C’était un vieux chêne plus gros qu’un homme de la montagne, mais il était à la belle pointe de l’île des Geais, juste dans la venue du courant et, déjà, la moitié de ses racines sortaient de l’eau.

    – Ça va? demanda Antonio.

    L’ arbre ne s ‘arrêtait pas de trembler.

    – Non, dit Antonio, ça n’a pas l’air d’aller.

    Il flatta doucement l’arbre avec sa longue main. »

    Jean Giono, Le chant du Monde, Folio

    Regain

    Le sommet de Bali s’est terminé miraculeusement avec une feuille de route pour terminer en 2009 les négociations sur l’après-kyoto. Ouf !!! mais que de déceptions…Aucun objectif chiffré et surtout le refus de faire figurer les conclusions du GIEC dans cette feuille de route, révélant par là-même l’inconscience ou le cynisme de certains Etats.

    Heureusement, l’Union européenne semble décidée à montrer la voie. Ainsi, le Parlement européen a demandé la fin des financements publics au profit des énergies fossiles. C’est un premier pas décisif vers l’émergence d’une économie européenne décarbonée.

    L’hexagone a illustré aussi cette nouvelle « planète attitude ». De juin à Octobre 2007, le concert des parties prenantes a résonné dans les instances du Grenelle de l’environnement permettant à la France de rattraper son préjudiciable retard dans le domaine environnemental. Espérons qu’il fasse jaillir un nouveau sang vert dans les veines parlementaires. Les arbitrages à venir ne sauraient être grenello-incompatibles à moins de conjuguer l’histoire comme une farce.

    Côté consommation, le bio est en croissance, on utilise toujours moins de sacs jetables, on lave à basse température et les ampoules fluo-compactes remplacent les dispendieuses incandescentes. Les Parisiens redécouvrent le vélo, les bornes d’auto-partage s’invitent sur les chaussées et les bâtiments HQE sortent de terre. Les choses changent. C’est de bonne augure mais est-ce cependant assez ?

    Que nenni, car la révolution verte souffre encore d’un manque de cohérence et les défis sont si nombreux. La demande énergétique mondiale augmente ; la déforestation graissée à l’huile de palme fait rage ; les agrocarburants profilent des ventres creux ; l’érosion de la biodiversité perdure à un rythme alarmant ; le thon rouge sera bientôt un tartare dans un désert ; nous ne sommes pas sûrs de ne pas manger d’OGM l’année prochaine…j’en passe et des pires.

    Le chant du monde

    2007 a donc été marquée par un regain écologique, mais le chant du monde n’a pas changé pour autant. S’il y a quasi consensus sur le diagnostic, les décisions font encore l’objet d’âpres négociations. Ellessont prises plus en fonction des efforts que chacun est prêt à consentir que d’objectifs précis à partager ensemble. Pourtant nous sommes tous dans le même bateau. Certes, pas aux mêmes places ! Mais nous sommes organisés comme si nous faisions une course en optimiste- ou plutôt en dériveur.

    Sortons de cette tergiversation autour du plus petit sacrifice acceptable par chacun pour parier sur notre intelligence collective à agir ensemble pour le bien commun. Gandhi avait cette belle phrase pour illustrer ce dilemme de l’engagement : « Vous ne saurez peut-être jamais ce qui résultera de votre geste, mais si vous ne faites rien, il n’en résultera rien ».

    Que ma joie demeure

    Même si elle n’est pas tangible au quotidien pour la plupart d’entre nous, la réalité des défis environnementaux et sociaux est bien là, malgré les déclarations des climato-sceptiques. Ce qui trouble la réalité ? Le brouhaha des intérêts privés qui infusent le doute sans modération. Méthode connue qui marche plutôt bien, hélas !

    La seule question que nous ne nous posons pas est : quel monde souhaitons-nous ?

    Pourtant, ,il semblerait que vivre à la bonne heure soit plus écologique. L’homme heureux serait moins glouton. Comme le dit le philosophe Patrick Viveret (1)
    « Le meilleur service que nous puissions rendre aux générations futures, c’est d’être heureux et de transmettre le goût du bonheur à nos enfants. Car le bonheur n’est pas destructeur : il signe la réconciliation avec la nature par la beauté, la réconciliation avec autrui par l’amitié, la réconciliation avec soi-même par la sérénité. ». Ce qui nous laisse en vie et nous donne l’énergie de continuer est cette stratégie de la joie nourrie de connaissance, d’humilité et de dignité. Place aux logiques coopératives et aux valeurs féminines !

    L’écologie, c’est avant tout une histoire de femmes et d’hommes. La Terre ne fait que nous porter.

    Vous voulez souhaiter une bonne année 2008 à la Terre ? Alors souhaitez une bonne année aux femmes et aux hommes. Vivez à la bonne heure, conscients du temps présent et responsable de notre futur, le cœur haut et profondément lié au vital.

    Ce n’est quand même pas demander la lune que d’aimer et respecter notre planète Terre !

    Serge Orru, directeur général du WWF-France

    (1) Patrick Viveret, Pourquoi ça ne va pas plus mal ? Fayard

  13. Hum mum, retour à l’article initial de Fab ci-dessus.

    Il ya deux problèmes de natures différentes:
    1- ce que chacun fait, au mieux ou de mieux au quotidien,
    2- Une question de mise en perspective radicale de l’humain avec changement de logiciel pour nous expliquer à nous mêmes ce que nous foutons là sur sur l’orange bleue.

    Suivant notre tendance à vouloir théoriser ou non, on se rapproche de l’un ou l’autre pôle, d’où les apparentes divergences qui ne font que rendre les stratégies complémentaires, sinon les quelques un(e)s qui commencent à voir sur quel pôle je me situe en seraient encore à se demander ce que je fais ici à dialoguer de temps à autre avec vous.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *