516 000 milliards de dollars (plus ou moins)

Bien sûr, que cela ne peut pas durer. Et cela ne durera donc pas. Maintenant, comme je ne suis pas devin, je ne saurai rien dire du rythme de l’implosion. Six mois ? Dix ans ? Chi lo sa? Je reviens une seconde sur le grand fracas financier en cours. Hier aura vu le fameux Cac 40 de la Bourse de Paris se redresser et bondir comme jamais, après une série de pertes sensationnelles. Que nous réserve demain ?

Il est de nombreux liens entre la folie en cours et la crise écologique globale. Celui que je souhaite évoquer est évident : l’ensemble échappe au contrôle humain. On sait que la surpêche détruit tout sur son passage, c’est-à-dire des équilibres stables depuis parfois des millions d’années. Mais comme l’industrie a pris le pouvoir partout et fonctionne en dehors de toute maîtrise sociale, on laisse faire des usines flottantes qui tuent tout. Sans aucun souci du lendemain. Et les exemples sont trop nombreux pour que j’insiste sur ce qui est un principe de base de la société humaine. Irresponsabilité et « incontrôlabilité » sont les deux mamelles de la prospérité générale.

Mais pour en revenir à la crise financière, et bien que d’une ignorance crasse dans le domaine si peu intéressant de l’économie, je m’autorise une incursion. Car je lis, figurez-vous. Un article du quotidien britannique The Guardian a fait dresser les cheveux sur ma tête chauve, ce qui est une notable prouesse (lire ici). Il évoque une estimation concernant le marché financier mondial de ce qu’on appelle hedge funds. Ce marché vaudrait actuellement 516 000 milliards de dollars. Je sais, cela ne veut rien dire. Si, cela veut dire à peu près dix fois le montant du PIB (produit intérieur brut) mondial. On peut rapprocher ce montant de la garantie que Sarkozy accorderait en notre nom pour tenter de sauver le circuit bancaire de France : 300 milliards d’euros. Une plume d’oisillon.

Ce que sont les hedge funds, je ne peux vous le dire. Je ne le sais pas. Des inventions, des trucs, des fonds de protection, si l’on s’en tient à la traduction de l’anglais. Aux marges du système officiel, ils servent à tout. Assurer des transactions, spéculer sur des monnaies, fluidifier les échanges, et avant toute chose offrir des rendements inouïs. Car tout repose là-dessus, évidemment.

L’une des différences majeures qui sépare ces sociétés financières des banques, c’est qu’elles sont dépourvues de fonds propres et n’ont de comptes à rendre qu’à ceux qui leur ont fourni le fric. C’est commode quant tout va bien pour les crapules qui mènent la danse. Mais en cas de retournement, zou, il n’y a plus personne pour faire face. Voilà ce que le milliardaire américain Warren Buffett appelle les vraies « armes de destruction massive ». La situation réelle des hedge funds ne peut pas, en réalité, être connue. C’est le grand trou noir, au point qu’une autre de mes lectures (lire ici dans le journal Le Monde) parle de 6 000 milliards de dollars, et non pas de 516 000 milliards, ce qui n’est pas, on en conviendra, la même chose

Qui dit vrai ? The Guardian ? Le Monde ? Les deux peut-être, qui ne parlent sans doute pas de la même virtualité. Dans tous les cas, nous sommes dans un délire dont rien de bon ne saurait sortir. Car, avertit Le Monde, pour des raisons techniques bien connues des spécialistes, les hedge funds doivent vendre d’ici Noël environ 600 milliards de dollars d’actifs. Qui les achètera ? À quel prix en réalité ? Nul ne peut le dire, pas même ceux qui n’ont rien venu venir et qui décident pourtant de l’avenir. La monnaie papier créée par ces funds n’est connectée à aucune production réelle. Un seul fait certain : quand il faut rembourser, il faut rembourser. Ou périr.

Qui oserait nier que les hommes sont allés trop loin dans la fabrication d’outils qui dépassent leurs capacités d’organisation et de contrôle ? C’est vrai des filets dérivants de 100 km. C’est vrai des machines à débiter une forêt en rondelles. C’est vrai du nucléaire. C’est vrai des OGM. C’est vrai des nanotechnologies. C’est vrai de la chimie de synthèse. C’est vrai de l’exploration spatiale et de ses conséquences réelles, celles dont personne ne parle. C’est vrai de l’usage de l’eau et de l’air. C’est vrai de ce système financier capitaliste qui menace désormais les peuples d’un sauve-qui-peut général.

L’avenir, qui sera fatalement différent de ce présent maudit, peut encore ressembler à quelque chose dont nous puissions avoir envie. Mais il va falloir mobiliser en nous des forces morales et intellectuelles dont nous ne soupçonnions pas encore l’existence. Je dois conserver une énorme réserve de confiance, car je crois qu’elles ne sont pas si loin.

40 réflexions sur « 516 000 milliards de dollars (plus ou moins) »

  1. Merci de cette analyse. Je ressens exactement la même chose. Cette impression d’être dépassé par le monde et la folie de l’économie globale. Je me souviens d’un séjour en Afrique où l’économie à échelle humaine avait un sens pour moi. Et je pressens que la vie pauvre des Africains est notre destinée à tous. Un jour, un tel fracas secoura toutes les places, Internet sera hackerisé et tout s’arrêtera. il faudra alors ré apprendre à vivre autrement. En espérant qu’une cata nucléaire ne raye pas de la planète toute vie. Et en attendant, il faut faire du bien autour de nous et s’émerveiller des couleurs superbes d’un automne bien doux…

  2. pour rebondir sur les « poissons », puisque je n’ai pas de placements en bourse…
    notre journal de référence, qui s’est adjoint des pages « planète », fait la promotion de la pêche des poissons des grands fonds.
    http://www.lemonde.fr/aujourd-hui/article/2008/10/08/la-legine-des-grands-fonds_1104508_3238.html
    C’est écoeurant. C’est écoeurant le sort qu’on fait à ces bêtes, à ce stock de matière vivante non renouveable, qu’on traque avec des armes aussi sophistiquées que celles développées contre les sous-marins soviétiques, avec une férocité que rien n’arrêtera. Thons rouges ou légines, c’est le même topo: c’est mal quand ce sont des chalutiers braconniers ciliens ou japonais qui les prélèvent, mais c’est très bien dans votre assiette, sur les bonnes tables ou dans les cantines d’entreprise!
    Je n’accorde pas de valeur en soi à la vie animale, mais là, trop, c’est trop.

  3. ta dernière phrase Gery (comme moi !) je ne m’y retrouve pas. J’accorde une grande valeur en soi à la vie animale en soi. Comme à la vie des humains quine sont d’ailleurs que des animaux…

  4. Géry, c’est mon prénom. Cet échange montrera que nous n’agissons pas de concert…

    La question de la valeur de la vie animale pose des problèmes insolubles: à partir de quel niveau la vie d’un être vivant non humain a-t-elle de la valeur: bactérie? insecte? vertébré? mammifère? et pourquoi pas les plantes? quid des « nuisibles » — rats, guêpes, vecteurs de malaria? Quelle place peut occuper un être humain, qui, inévitablement, et même s’il est végétarien ou végétalien, exercera une action prédatrice? Est-il plus immoral de tuer un lièvre à la chasse ou d’en écraser un en roulant à la campagne la nuit?

    Ce qui pose problème, c’est l’atteinte à la nature en tant qu’équilibre. Ce qui n’empêche pas, ponctuellement, de faire preuve de compassion pour les bêtes quand l’atteinte à l’équilibre d’un monde sauvage qui ne nous a rien demandé s’accompagne d’une férocité prédatrice infiniment plus efficace que ce qui était à la portée de l’espèce humaine avant l’ère industrielle.
    Pauvres légines. Pêchées à 2000m de profondeur dans l’océan antarctique pour finir à des millirs de km de là sur les tables d’humains de plus en plus « riches » et de plus en plus nombreux…

  5. J’ai lu l’article du « quotidien de référence » concernant les légines ( merci pour le lien). Et la dernière phrase nous rassure évidemment : « C’est donc une pêche sous haute surveillance scientifique »…..AH la surveillance scientifique, je l’avais oublié celle là ! Même quand elle est sincère, humaine et responsable ( Vous voyez je reste positif !), elle avance selon un rythme qui n’est pas celui du marché et de l’économie en général…Alors la surveillance…Avec une alerte dans quelques années, quand ce sera trop tard…Lamentable.

    Désolé de ne pas faire le commentaire de votre article, Fabrice. Mais franchement, ça serait trop rengaine car cela reviendrait à dire toujours soit Merci, Bravo ou d’accord avec vous…Donc, je m’abstiens. Mais tout ça quand même.

    Ceci dit, vous savez quoi tous ? Je suis content. Oui, je suis content car modestement, j’ai relayé la campagne http://www.agrocarb.fr à des réseaux radiophoniques nationaux en « parasitant » quelque peu les cases commentaires et j’ai eu quelques bons échos qui sont apparues sur leurs site. Et bien moi, je vous le dit, c’est peut être une goutte d’eau dans le désert mais ça fait plaisir d’avoir des contacts responsables. Et pour info, je continue par des envois de courriers à divers instituions de ma commune. Je me doute que vous faites mieux mais en parler me permet de partager et de relancer l’action. Allez on y va !

  6. Bravo pour toutes les petites actions comme des gouttes d’eau! Oui…
    Concernant le respect de la vie (et pas seulement de la vie animale), je signale tout de même que de ne pas se comporter en prédateur est l’argument majeur des fructivores: en effet, les fruits sont faits pour être mangés (pour la dissémination des graines)… Mais je sais bien qu’on peut polémiquer des heures là-dessus!

  7. L’avenir, dans ce système, me fait penser à cette rondelle de saucisson que tout le monde convoite mais n’ose prendre ne voulant être vu. Que le noir survienne et que la lumière réapparaisse…La rondelle aura disparue et certains s’apercevront qu’ils leurs manquent des doigts!. Chauve qui peut…Général!. Pour cela je préfère de loin partager une excellente tomme entre amis, accompagnée d’un « Moulin à Vent » voir « II Moulin à Vent ». Ivresse quand tu nous tiens !.

  8. tant d’argent rend fou,c’est l’immortalité pour l’avide,la nourriture pour l’égo;c’est sur le monde de demain ne peut que etre tres différent;(ne n’est pas ventard)mais enfant je me doutait q’avec tant d’etre humain aussi gourmand,qui saccagent a ce point,que l’on allaient droit dans l’abime.ça tient du bon sens.en ce qui concerne les animaux,les indiens conciderent qu’ils ont un esprit.qui est dans la lumière?sans doute pas nous;Les seuls bonnes choses du monde occidental,le confort,la nourriture(abondante tout de meme),et la culture.ce n’est pas rien,mais il aurait été néccéssaire que l’homme soit plus sage,plus réfléchis.

  9. en Une du journal Le Monde daté mardi 14 octobre « Plus de 1300 milliards d’euros pour sauver le milliard de crève-la-faim »
    euh, non, relisons calmement « Plus de 1300 milliards d’euros pour sauver les banques en Europe ». Ainsi,les banques pourront continuer à fourguer des crédits aux pauvres et le monde continuera de marcher sur la tête…
    Merci à Cyril pour son bel enthousiasme

  10. Végétalien ou Végétarien, il se doit de prendre son avenir en mains et arrêter de végéter!!!.Je suis pour la pêche de vigne. Je récupère les noyaux et les replante sous l’oeil amusé des Lérots.

  11. Il me semble que l’impunité est le sentiment le mieux partagé par nos contemporains (je parle des gavés, pas des crève-la-faim, bien sûr) – et les jeunes générations, hélas, ne sont pas en reste… L’Homme au-dessus de tout (qu’il croit !).

  12. @ stan, j’aimais bien saint just….contente que tu penses à fêter le vin nouveau ! je dois modifier mon jardin encore trop largement entouré de béton vert, pommiers , pruniers et pêchers de vigne vont venir égayer l’ensemble !
    Prendre son avenir en main plutôt que la tête , oh que oui !

  13. pour en revenir au flouze, pèse, et écus sonnants, il me semble que le meilleur moyen pour combattre l’argent qui n’a fait que croitre c’est de le transformer en terre, arbres, eaux, vie …et surtout d’apprendre à s’en passer !

  14. @benedicte,
    ou, comme me le disait l’un des responsables du centre d’analyse stratégique (ex commissariat au plan), transformer ta chère nature en flux financiers: « nous, ce que l’on cherche, c’est une méthodologie pour donner une valeur monétaire à la biosphère et à la biodiversité ».

    ça te plaît comme ça, j’en suis sûr!

    (pour ma part, j’ai laissé un peu trop transparaître mon étonnement. Je pensais qu’il fallait protéger les forêts, les passereaux, ou la pâture de luzerne du fait même de leur existence en tant que milieu naturel (ou quasi-naturel), pas en raison du « service rendu » calculé en valeur actuelle nette. Ben ça n’a pas plu)

  15. Yep, merci Cyril ! Et merci à Fabrice pour tous ces décryptages, analyses éclairantes, et relais d’information !

    Et merci à toutes celles et ceux qui alimentent les commentaires de ce blog avec intelligence et sensibilité. J’apprécie beaucoup de vous lire.

    On y croit, enfin on essaie. Et au moins agissons pour l’honneur comme nous le conseillait si bien Théodore Monod : « Le peu qu’on peut faire, le très peu qu’on peut faire, il faut le faire, pour l’honneur, mais sans illusion. ».

  16. @Gery, mais non ! c’est exactement le contraire ! c’est rendre à la biosphère sa valeur propre , inestimable , voir assos qui rachètent des terres et des forêts dans le seul but de les entretenir de façon pérenne, c-à-d bio ! ou ceux qui relancent les jardins solidaires avec des baux de 50 ans, ceux qui sèment à tout va des espèces non répertoriées, ceux qui fauchent les ogms, ect . Nous devons occuper le terrain pour être efficaces .

  17. @benedicte. J’avais bien compris, ne t’inquiète pas. Mais c’est quand même le genre de réflexions qui se tient en haut lieu et dans la sphère intellectuello-académique : chiffrer les externalités positives, bref, les « services rendus » par la nature. On le voit poindre sur les abeilles à propos de l’effondrement d’ssaims entiers: ce n’est pas cette disparition qui gêne, mais les « services de pollenisation ». Pareil pour les forêts, vues comme des cultures destinées à compenser le CO2 (qui s’échange sur un marché, ça ne t’échappe pas…). Pareil pour les forêts tropicales primaires « formidables réservoirs de biodiversité »… (ce mot est devenu tellement tarte à la crème, il me fait sortir de mes gonds).

    Extension de l’emprise de la gestion…

  18. Bravo, bravissimo Cyril, que le bon peuple qui n’est pas consulté par voie référendaire sur des sujets aussi essentiels que les agrocarburants, les cultures OGM en plein champ et les importations d’OGM et le nucléaire, puisse au moins s’exprimer par voie de pétition, c’est excellent!-Allez on y va!

    @ benedicte,
    « Béton vert »?
    Il faudra aussi que tu penses à la vigne, car sans elle, ça n’est que pêcher.
    Ah aussi, quand il y a des terres à vendre ou à reprendre, ça ne sont pas forcément les assos qui y ont accès pour y installer de petits ou jeunes ou petits/jeunes producteurs en bio. Souvent, il me semble, la SAFER préempte, et au bout du compte, c’est un (gros) agriculteur conventionnel qui emporte le morceau.
    Bonne réussite pour tes plantations, et au printemps ce sera magnifique.
    (Tiens, l’homme qui murmurait à l’oreille de Givaro est aussi l’homme qui plantait des arbres…)

    Géry, un « réservoir » ça sert aussi à stocker pour pouvoir ensuite y mieux puiser…moi aussi celà me met hors des gonds!

  19. @ Gery , désolée !L’hyper-activité me joue des tours ! !! Nous sommes bien d’accord !
    @ Marthe, merci ! En laissant simplement les « mauvaises herbes » proliférer cette année, j’ai vu au moins le double d’oiseaux et d’insectes dans mon jardin, et de très belles fleurs .

  20. Moi j’ai juste compris qu’on vis à crédit…(oui, je sais je suis mal cultivée comme cela peu se voir à mon orthographe.)

    Donc lorsqu’on met une épargne dans une banque; celle-ci peut créer une ligne de crédit d’argent fictifs de l’ordre de 9 pour dix…La liquidité fictive de ce crédit est redéposée dans une banque peu importe laquelle; et de nouvau celle-ci peut recréer une nouvelle ligne de crédit dessus du même ordre; ect(très lucratif lorsqu’on voit certains taux d’interrêts!)
    Seulemment lorsqu’on fabrique trop d’argent; celui-ci dévalue (c’est ce qu’on m’a appris à l’école où on m’a mal cultivée).

    Donc la première vague: ce sont les ménages qui ne peuvent plus rembourser. La deuxième vague: les PME et entreprises qui ne peuvent plus rembourser. Ect jusqu’à la dernière vague; les états ne savent plus rembourser…Le tout conjuguer à un appauvrissement sévère des réserves naturelles!

    Bon mon raisonnement est simple; il faut aussi y ajouter les liquidités sur les assurances aux crédits à risques qui risque aussi d’être perdues!

    Concernant la biodiversité; OUI chaques bestioles(et plantes) a son importance; on commence à se rendre compte de l’impacte de la disparition de certaines… Avec la diminution du chepteils des abeilles! Sans parler de petites bestioles moins sympathiques comme les nématodes; vers de terre et autres micro-organismes qui fertilisent notre mince couche arable…Qui peuvent disparaitrent complètemment d’un sol déforrêster massivement!

    Ils ont bien sûr commencer à mettre un prix sur toutes ces choses…Un prix sur le réchauffemment climatique, qui a notemment facilité la commercialisation d’un truc aussi absurde que les agro-carburents…Le WWF qui nous sort sont fameux indice du « jour du dépassement des ressources naturelles »…

    Mais là aussi les dés sont pipés; dabord parce que les plus riches pensent qu’ils peuvent tous s’acheter; comme des banques génétique; où un petit voyage extra-planétaire…

    Ensuite les chiffres sont faux d’entrée; qui peu dire qu’elle sont les réserves exacte de ressources naturelles non-renouvlables; même les gens de l’OPEP ne le savent plus.

    Quand à ce fameux chiffre de l’extinction des espèces; donc nos réserves naturelles renouvlables; 36%…Si une petite bestioles « clef » de la chaine alimentaire s’en ressent…Non seulement ce chiffre va gonfler; mais nous ferront partie de la liste!

    Donc; désolée de cette longue soupe en français malmener; mais c’est comme ça que je vois les choses; et si je me plante quelqu’un me corrigera…Et tand que nous aurrons des pages de réflexions comme celle-ci; je suis « confiante » en l’avenir; donc merci à notre hôte.

  21. A Marthe. J’ai aussi planté un pied de vigne pour les « Pourceaux ». Entendre par là le Sphinx de la Vigne. Vrai que c’est très important pour moi. Je ne fais pas que planter des arbres (mais c’est vrai que je murmure à l’oreille de Jivaro), j’en coupe aussi, tel ce samedi dernier passé dans les Vosges avec le groupe Tétra. Des sapins Vosgiens(épicéas pour certains)issus d’une plantation humaine, gardant par contre les pins sylvestres qui ont, ici, leur origine. Les personnes composant ce groupe étant très sérieuses, c’est donc d’une coupe très raisonnée dont je parle. Mais quand même….Pas mal de travail Humain pour un Coq qui passe une bonne partie de sa vie à…Parader!!!.

  22. A Bénédicte. Voir assos qui rachètent…Rendre ma belle nature à elle même…Occuper le terrain pour être efficace. L’étang, où jeune j’ai passé la nuit pour filmer dans la brume matinale, teintée d’un rose incroyable par le soleil levant, le réveil des Etourneaux Sansonnets, asséché par un agriculteur, cet Etang vient d’être acheté (racheté) par l’assos dont je suis membre, pour lui redonner vie. Ce n’est pas sans une certaine émotion que j’ai appris cette bonne nouvelle. Et que vivent les espèces non répertoriées!!!.

  23. Pour info, ce texte ci-dessous:

    Immanuel Wallerstein, chercheur au département de sociologie de l’université de Yale, ex-président de l’Association internationale de sociologie
    « Le capitalisme touche à sa fin »
    LE MONDE | 11.10.08 | 20h18 • Mis à jour le 12.10.08 | 08h03

    Signataire du manifeste du Forum social de Porto Alegre (« Douze propositions pour un autre monde possible »), en 2005, vous êtes considéré comme l’un des inspirateurs du mouvement altermondialiste. Vous avez fondé et dirigé le Centre Fernand-Braudel pour l’étude de l’économie des systèmes historiques et des civilisations de l’université de l’Etat de New York, à Binghamton. Comment replacez-vous la crise économique et financière actuelle dans le « temps long » de l’histoire du capitalisme ?

    Immanuel Wallerstein : Fernand Braudel (1902-1985) distinguait le temps de la « longue durée », qui voit se succéder dans l’histoire humaine des systèmes régissant les rapports de l’homme à son environnement matériel, et, à l’intérieur de ces phases, le temps des cycles longs conjoncturels, décrits par des économistes comme Nicolas Kondratieff (1982-1930) ou Joseph Schumpeter (1883-1950). Nous sommes aujourd’hui clairement dans une phase B d’un cycle de Kondratieff qui a commencé il y a trente à trente-cinq ans, après une phase A qui a été la plus longue (de 1945 à 1975) des cinq cents ans d’histoire du système capitaliste.

    Dans une phase A, le profit est généré par la production matérielle, industrielle ou autre ; dans une phase B, le capitalisme doit, pour continuer à générer du profit, se financiariser et se réfugier dans la spéculation. Depuis plus de trente ans, les entreprises, les Etats et les ménages s’endettent, massivement. Nous sommes aujourd’hui dans la dernière partie d’une phase B de Kondratieff, lorsque le déclin virtuel devient réel, et que les bulles explosent les unes après les autres : les faillites se multiplient, la concentration du capital augmente, le chômage progresse, et l’économie connaît une situation de déflation réelle.

    Mais, aujourd’hui, ce moment du cycle conjoncturel coïncide avec, et par conséquent aggrave, une période de transition entre deux systèmes de longue durée. Je pense en effet que nous sommes entrés depuis trente ans dans la phase terminale du système capitaliste. Ce qui différencie fondamentalement cette phase de la succession ininterrompue des cycles conjoncturels antérieurs, c’est que le capitalisme ne parvient plus à « faire système », au sens où l’entend le physicien et chimiste Ilya Prigogine (1917-2003) : quand un système, biologique, chimique ou social, dévie trop et trop souvent de sa situation de stabilité, il ne parvient plus à retrouver l’équilibre, et l’on assiste alors à une bifurcation.

    La situation devient chaotique, incontrôlable pour les forces qui la dominaient jusqu’alors, et l’on voit émerger une lutte, non plus entre les tenants et les adversaires du système, mais entre tous les acteurs pour déterminer ce qui va le remplacer. Je réserve l’usage du mot « crise » à ce type de période. Eh bien, nous sommes en crise. Le capitalisme touche à sa fin.

    Pourquoi ne s’agirait-il pas plutôt d’une nouvelle mutation du capitalisme, qui a déjà connu, après tout, le passage du capitalisme marchand au capitalisme industriel, puis du capitalisme industriel au capitalisme financier ?

    Le capitalisme est omnivore, il capte le profit là où il est le plus important à un moment donné ; il ne se contente pas de petits profits marginaux ; au contraire, il les maximise en constituant des monopoles – il a encore essayé de le faire dernièrement dans les biotechnologies et les technologies de l’information. Mais je pense que les possibilités d’accumulation réelle du système ont atteint leurs limites. Le capitalisme, depuis sa naissance dans la seconde moitié du XVIe siècle, se nourrit du différentiel de richesse entre un centre, où convergent les profits, et des périphéries (pas forcément géographiques) de plus en plus appauvries.

    A cet égard, le rattrapage économique de l’Asie de l’Est, de l’Inde, de l’Amérique latine, constitue un défi insurmontable pour « l’économie-monde » créée par l’Occident, qui ne parvient plus à contrôler les coûts de l’accumulation. Les trois courbes mondiales des prix de la main-d’oeuvre, des matières premières et des impôts sont partout en forte hausse depuis des décennies. La courte période néolibérale qui est en train de s’achever n’a inversé que provisoirement la tendance : à la fin des années 1990, ces coûts étaient certes moins élevés qu’en 1970, mais ils étaient bien plus importants qu’en 1945. En fait, la dernière période d’accumulation réelle – les « trente glorieuses » – n’a été possible que parce que les Etats keynésiens ont mis leurs forces au service du capital. Mais, là encore, la limite a été atteinte !

    Y a-t-il des précédents à la phase actuelle, telle que vous la décrivez ?
    Il y en a eu beaucoup dans l’histoire de l’humanité, contrairement à ce que renvoie la représentation, forgée au milieu du XIXe siècle, d’un progrès continu et inévitable, y compris dans sa version marxiste. Je préfère me cantonner à la thèse de la possibilité du progrès, et non à son inéluctabilité. Certes, le capitalisme est le système qui a su produire, de façon extraordinaire et remarquable, le plus de biens et de richesses. Mais il faut aussi regarder la somme des pertes – pour l’environnement, pour les sociétés – qu’il a engendrées. Le seul bien, c’est celui qui permet d’obtenir pour le plus grand nombre une vie rationnelle et intelligente.

    Cela dit, la crise la plus récente similaire à celle d’aujourd’hui est l’effondrement du système féodal en Europe, entre les milieux du XVe et du XVIe siècle, et son remplacement par le système capitaliste. Cette période, qui culmine avec les guerres de religion, voit s’effondrer l’emprise des autorités royales, seigneuriales et religieuses sur les plus riches communautés paysannes et sur les villes. C’est là que se construisent, par tâtonnements successifs et de façon inconsciente, des solutions inattendues dont le succès finira par « faire système » en s’étendant peu à peu, sous la forme du capitalisme.

    Combien de temps la transition actuelle devrait-elle durer, et sur quoi pourrait-elle déboucher ?
    La période de destruction de valeur qui clôt la phase B d’un cycle Kondratieff dure généralement de deux à cinq ans avant que les conditions d’entrée dans une phase A, lorsqu’un profit réel peut de nouveau être tiré de nouvelles productions matérielles décrites par Schumpeter, sont réunies. Mais le fait que cette phase corresponde actuellement à une crise de système nous a fait entrer dans une période de chaos politique durant laquelle les acteurs dominants, à la tête des entreprises et des Etats occidentaux, vont faire tout ce qu’il est techniquement possible pour retrouver l’équilibre, mais il est fort probable qu’ils n’y parviendront pas.

    Les plus intelligents, eux, ont déjà compris qu’il fallait mettre en place quelque chose d’entièrement nouveau. Mais de multiples acteurs agissent déjà, de façon désordonnée et inconsciente, pour faire émerger de nouvelles solutions, sans que l’on sache encore quel système sortira de ces tâtonnements.

    Nous sommes dans une période, assez rare, où la crise et l’impuissance des puissants laissent une place au libre arbitre de chacun : il existe aujourd’hui un laps de temps pendant lequel nous avons chacun la possibilité d’influencer l’avenir par notre action individuelle. Mais comme cet avenir sera la somme du nombre incalculable de ces actions, il est absolument impossible de prévoir quel modèle s’imposera finalement. Dans dix ans, on y verra peut-être plus clair ; dans trente ou quarante ans, un nouveau système aura émergé. Je crois qu’il est tout aussi possible de voir s’installer un système d’exploitation hélas encore plus violent que le capitalisme, que de voir au contraire se mettre en place un modèle plus égalitaire et redistributif.

    Les mutations antérieures du capitalisme ont souvent débouché sur un déplacement du centre de « l’économie-monde », par exemple depuis le Bassin méditerranéen vers la côte Atlantique de l’Europe, puis vers celle des Etats-Unis ? Le système à venir sera-t-il centré sur la Chine ?
    La crise que nous vivons correspond aussi à la fin d’un cycle politique, celui de l’hégémonie américaine, entamée également dans les années 1970. Les Etats-Unis resteront un acteur important, mais ils ne pourront plus jamais reconquérir leur position dominante face à la multiplication des centres de pouvoir, avec l’Europe occidentale, la Chine, le Brésil, l’Inde. Un nouveau pouvoir hégémonique, si l’on s’en réfère au temps long braudélien, peut mettre encore cinquante ans pour s’imposer. Mais j’ignore lequel.

    En attendant, les conséquences politiques de la crise actuelle seront énormes, dans la mesure où les maîtres du système vont tenter de trouver des boucs émissaires à l’effondrement de leur hégémonie. Je pense que la moitié du peuple américain n’acceptera pas ce qui est en train de se passer. Les conflits internes vont donc s’exacerber aux Etats-Unis, qui sont en passe de devenir le pays du monde le plus instable politiquement. Et n’oubliez pas que nous, les Américains, nous sommes tous armés…

    Propos recueillis par Antoine Reverchon

  24. à stan, il y a une semaine au petit matin, j’ai eu la joie d’entendre plein d’oiseaux : « tiens, un rouge gorge, un chardonneret ? bah ça ! des alouettes , un verdier , ect  » en fait, c’était un étourneau sansonnet planté sur un réverbère !!!!
    magnifique pour l’étang !

  25. Le Sansonnet est un farceur ! Une fois, il y a longtemps, avant de connaître ses talents d’imitateur, je me suis demandé pendant un long moment cpmment un bruit de moteur pouvait émaner d’un arbre !!! Il y a quelques années encore, dans les « actualités » de Terre Sauvage, il était relaté qu’un étourneau avait été entendu imitant la sonnerie d’un téléphone portable ! Étourneau sans sonner, ce serait mieux (je fais du Stan ! ;))
    Les associations qui rachètent des terres, c’est excellent ça ! Quelqu’un sait s’il existe un organisme qui les réunit ? S’il en existe une qui rachète des forêts (des morceaux) pour les gérer durablement (ou ne pas les gérer du tout, comme une réserve intégrale) ?

  26. Merci Véniel pour cet article très intéressant. L’intensification des violences (étatiques ou pas) me semble d’autant plus probable que la crise écologique – non évoquée ici – va encore accroître les tensions à l’échelle de toute la planète.

  27. @ Hacène, en ce qui concerne les forêts, Fabrice avait écrit un article il y a quelques mois sur Lucienne (ou lulu) gardienne du monde . Ca concerne la forêt du morvan…pour le sansonnet et le téléphone, c’est exact aussi .

  28. Merci Bénédicte, je me souviens très bien de Lulu, qui est d’ailleurs intervenue quelques fois ici même (salutations Lulu !). Je trouve très bien, évidemment, d’intervenir dans le Morvan, mais j’aimerais pouvoir aussi faire quelque chose dans ma région (forêts, mais aussi marais, nombreux ici).
    Pour le bruit de moteur, je n’ai pu écouter le chant de la perdrix rouge, donc je ne sais pas, mais dans la cime d’un arbre, je ne sais pas si la perdrix rouge s’y serait aventurée…

  29. « l’ensemble échappe au contrôle humain », comme tu le dis, Fabrice. C’est là que je voulais en venir l’autre jour au sujet des portables: c’est notre schyzophrénie à tous, qui nous pousse à créer des conditions de vie dont nous ne voulons pas.
    Cette schyzophrénie, c’est par exemple le PDG de M6 (relaté par le Canard) qui raconte « passer ses journées à scotcher les gens devant la télé et ses soirées à en déscotcher ses enfants »)
    Ou cet ami ingénieur, qui fut un temps en mission chez Bouygues, occupé à trouver de nouveaux emplacements d’antennes-relais, et le soir à prendre garde à ce que son fils ne soit pas trop exposé par les antennes du même Bouygues à 200m de chez lui.
    Et nous agissons ainsi parce que nous craignons une autorité, parce que nous avons une famille à nourrir, parce que si l’on n’obéit pas on se fait virer… etc… c’est le raisonnement du fonctionnaire nazi, on obéit aux ordres. Aux ordres de qui ?
    Ben oui, de qui ?
    Aux ordres de super-structures abstraites (l’industrie, l’entreprise, l’état…) : autant de corps dont nous ne sommes que d’infimes cellules.
    Bref, aux ordres de nous-mêmes.

  30. Manu, je ne suis pas d’accord avec vous !… Qui oblige les gens à acheter un téléphone portable ?… Personne !… Absolument personne !… Quant à l’image du « fonctionnaire nazi » qu’on utilise souvent ici ou là, je la trouve d’une incroyable facilité, l’homme reste libre de ses actions, il reste le maître de sa vie, quand des hommes massacrent un autre homme à coup de crosses de fusils dans la gueule, et que d’autres regardent ça et rigolent !… Je vous en prie ne recherchez aucunes excuses !… Chaque homme est libre de lui-même, chaque homme est responsable de lui-même!… Ceci est la seule réalité!…

    Sachez aussi que dans ma vie j’ai fais des choix, qui m’ont coûté très très cher, la peur ça va un temps, mais après il faut faire preuve de courage et être un homme !…

  31. Non Nicolas, je pense que sur le fond on est bien d’accord, tu as peut-être juste un point de vue plus radical que le mien. Permets-moi de te donner deux cas précis, tu me diras ce que tu en penses, si tu veux bien :
    – je suis musicien, personne effectivement ne m’oblige à acheter un portable, mais si je n’en ai pas, personne ne va m’appeler pour me proposer du travail. Je laisse donc mon portable éteint, et j’écoute mes messages de temps en temps. Je n’ai pas encore trouvé de meilleure solution, cela s’appelle donc un compromis.
    – dans un orchestre, si 90% des musiciens sont en désaccord avec le chef et qu’un seul ouvre sa gueule, c’est en général celui qui ouvre sa gueule qui va se faire virer. Parce que le chef n’a pas de temps à perdre avec un emmerdeur, un point c’est tout. Je déplore que les autres ferment leur gueule par simple peur, mais je ne vais pas les condamner pour autant, ils font le choix d’une vie confortable en désaccord avec leur conscience – c’est leur choix et je le respecte – du reste ils ont peut-être des raisons que j’ignore.

    Ensuite, cette question des choix me semble un peu trop vaste pour être traitée en 2-3 phrases. Si tu agis tout le temps avec courage et en accord, en intégrité avec ta conscience, bref sans compromis, je ne peux que t’en féliciter, mais ce n’est pas une raison pour ne pas chercher des excuses à ceux qui n’y arrivent pas.
    Je ne pouvais pas dire à mon ami qui se plaignait des antennes-relais tout en travaillant chez Bouygues : « quitte ton boulot », tout simplement parce que ce choix n’engageait pas QUE lui, mais toute sa famille. Et là c’est beaucoup plus compliqué.
    De même pour les choix politiques, qui mettent en jeu des rapports de forces autrement plus importants. Doit-on privilégier le bien économique de la nation, à court terme, au détriment de l’état de la planète ?
    Pour toi comme pour moi, je le suppose, la réponse est évidente. Elle ne l’est pas pour un ministre qui est assailli de toutes parts par les lobbies, et qui en outre n’a pas pris conscience de ce point essentiel concernant l’environnement : un point de non-retour a été, ou est sur le point d’être franchi.

  32. Manu, nous partageons ensemble un constat !…
    Concernant votre exemple du téléphone portable que vous êtes obligé d’acheter, je le trouve très mauvais, moi je possède un téléphone fixe avec répondeur et ça marche très bien ainsi…

    L’exemple du téléphone portable illustre à merveille la société de consommation, des gros plein de fric crées des besoins qui n’existent pas, et les gens y répondent en achetant !… Dans certains cas les produits sont nécessaires ou utiles (ex : brosse à dents, dentifrices,etc…), mais dans beaucoup de cas , non !….

    Et puis, quoi de plus désagréables qu’un gosse qui passe dans la rue avec son téléphone portable scotché à l’oreille et qui ne vous voit même plus?…

    Concernant votre raisonnement, très bien, mais alors ne vous plaignez pas du monde que vous avez !… Et n’incitez pas les gens à se plaindre, dans la mesure ou vous-mêmes acceptez les « règles du jeu » !…

    Les compromis, vos compromis, (peut-être) mes compromis, sont en train de détruire la planète et d’engraisser des gros pleins de fric, qui ne demande d’ailleurs que ça !!…

    On doit privilégier les gens, la planète, la nation, une certaine forme d’économie, les 4 objectifs doivent se réunir afin de donner vie à des politiques crédibles !…

    Vous parlez aussi des musiciens qui font un choix de vie confortable en désaccord avec leurs consciences !… Vous trouvez ça respectable, fort bien, c’est votre droit !!…

    Mais à un moment, il faut savoir dans quel genre de monde on veut vivre ! A un moment il faut savoir si on veut être un homme ou pas ?!… Et quel genre d’homme on veut-être !…

    C’est toujours beaucoup plus facile de dire OUI que de dire NON !…
    Vous pensez que les choses sont compliquées dans la vie ! C’est faux, et archi-faux !… La vie c’est souvent un choix facile à faire, OUI ou NON il est certain que le oui demande beaucoup moins d’effort et disons le, de « couilles » que le non, le NON est souvent difficile à dire, mais une fois qu’on l’a dit, putain que c’est « bandant », que l’on se sent bien, presque aérien !…

    La seul question à se poser , c’est quel genre de personne on veut-être dans la vie !… Quel genre de monde on veut avoir !…

    Vous pouvez quitter l’orchestre !…
    Le reste de l’orchestre et le chef d’orchestre feront leurs musiques sans vous, mais si un maximum de musiciens quittent le chef d’orchestre et l’orchestre, alors les gens s’appercevront vite qu’ils jouent une musique archi-pourri !…

  33. … et surtout que ceux qui sont partis jouent une musique plutôt agréable.
    (Nicolas, OK pour dire qu’il y a des choses à garder, c’est évident ! Mais voir l’usage qu’on en fait. Pour le dentifrice, on peut parfaitement se contenter d’un tiers de ce qu’on nous dit de mettre dans la pub, ça marche aussi bien (évidemment pour le vendeur, ça divise les ventes par trois) ; et de nombreuses personnes mettent en garde contre le fluor. Il n’y a pas de sujet sur lequel il n’y a pas lieu d’être critique, même si certains sont moins prioritaires que d’autres)

  34. Nicolas, tu m’obliges à ajouter quelques précisions : tout d’abord, je maintiens que les choix sont d’autant plus difficiles qu’ils concernent un plus grand nombre de personnes. Faire un choix qui n’engage que toi est plus facile que faire un choix qui engage ta famille ou une collectivité. Premier point.

    Ensuite, dans mon exemple, la personne qui a ouvert sa gueule et a été virée, c’est ma femme. Je suis très content qu’elle l’ait fait, ça a au moins fait réfléchir les autres. Et j’ai moi-même été « viré » par un compositeur de musiques de films, pour lequel je faisais le nègre (eh oui), pour des motifs similaires.
    Ceci pour te dire que je crois savoir ce dont tu parles. Simplement, j’essaie de me mettre dans la peau des autres avant de les juger.
    Sors de ta bulle et va demander au plombier, à l’électricien, à la nounou, à José Bové même, s’ils peuvent se passer de leur portable à titre professionnel. La réponse est non, et c’est pourquoi je ne milite pas pour le démantèlement de toutes les antennes-relais, mais pour la réduction de leurs émissions au seuil de précaution de 0,6 V/m. Et pour un usage personnel très modéré du portable. Comme le dit Hacène, tout dépend de l’usage qu’on en fait.

    Et je ne pense pas que ma toute petite voix incite les gens à se plaindre, j’essaye juste, modestement, à mon niveau, de me faire le relais des informations que je trouve, par exemple sur ce blog. Et il me semble que si l’on veut ouvrir un débat constructif avec ceux qui n’ont pas la même vision que toi, il faut s’efforcer de comprendre leur manière de penser avant de prétendre à la modifier.

  35. Je comprend très bien votre point de vue. Ensuite j’ai subis la même chose que votre épouse, pour les mêmes raisons !

    Sachez aussi, que je n’ai jamais prétendu comprendre, juger, ou modifier le point de vue des gens !… Je donne mon point de vue, après les gens peuvent en faire ce qu’ils veulent !…
    Mais naturellement, j’espère qu’ils le comprendront !…

    Vous citez l’exemple du téléphone portable, vous citez le plombier, etc…et vous dites qu’ils ne peuvent pas s’en passer pour leur usage professionnel, vous vous prétendez que non, moi j’affirme que oui !…

    Dans la première moitié des années 90, il n y avait pas de portable, pourtant il y avait bien des plombiers, des électriciens, la nounou.
    Donc oui, on peut se passer du portable, preuve à l’appui !…

    On vient d’inventer l’i-phone, pas beaucoup de gens l’on encore, mais dans dix ans, il y a fort à parier que presque chaque gamins de dix, chaque plombier, chaque élecrticien, presque chaque individu (sauf moi) en possède un !…
    Que me direz vous alors !… Qu’on peut pas s’en passer ?… La preuve que si, aujourd’hui on s’en passe très bien ?…

    pour finir, parlons de la question des choix ! Des choix ! Les gens font des choix ! Normal !
    Vous pouvez être chef de Famille ou responsable politique, fort bien, vous aller donc faire des choix qui toucheront aussi d’autres personnes, vous aurez plus de resposabilités !
    Cela n’enlève en rien à la notion de courage dont vous devrez faire preuve dans votre choix, si vous ôter la notion de courage de votre choix, celui-ci sera de toutes façon mauvais, et pour vous et pour votre femme et pour vos gosses…

    Concernant un responsable politique de premier plan, comme un ministre ou un président, ces gens ne devraient pas être les « joujous » des lobbies,en tout cas, pas chez des responsables sérieux !…
    Et eux, plus que tous les autres devraient faire preuve de courages, parler et appliquer de politique comme : le décroissance, etc… Cela implique de s’en prendre plein le gueule (politiquement parlant), et si ils ne le font pas, c’est qu’ils sont lâches, qu’ils ont peur !… C’est tout !…

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