À propos du Pérou et sur l’imbécillité d’un président

Au Pérou, dont je vous parlais samedi, la situation est confuse au possible. J’ai utilisé le mot d’armistice entre Indiens et pouvoir liménien, et me demande aujourd’hui s’il n’est pas dépassé. En deux mots : le président en titre, Alan García, a terriblement peur que les oppositions à son pouvoir corrompu ne s’allient derrière les Indiens d’Amazonie, et ne le chassent. D’autant que le président aymara de Bolivie, Evo Morales, intervient dans le grand conflit, apportant un soutien – pour le moment verbal – aux émeutiers de Bagua.

Or donc, Alan García semble prêt à tout, même à me faire rire à distance. Il vient en effet de déclarer les Indiens responsables d’un « génocide de policiers ». Texto : « Lo que hubo fue un genocidio de policías por parte de elementos extremistas que quieren entregarnos a modelos extranjeros de gobierno (ici) ». Je rappelle que ce brave garçon a passé des années à Paris, où il a acheté voici douze années, rue de la Faisanderie, un appartement dont le prix dépassait alors les deux millions de francs.

8 réflexions sur « À propos du Pérou et sur l’imbécillité d’un président »

  1. Un « génocide policier »?
    C’est un monde de barjes où les mots ne veulent plus rien dire!

    Les mots on toujours été forts; trop forts…La seule parade aux mots est de les vider de leur sens!

  2. Sylviane,

    Cela me fait penser à quelques phrases d’un vieux texte de Ferré, Le Chien :

    Je vous l’ai dit
    Des armes et des mots c’est pareil
    Ça tue pareil
    Il faut tuer l’intelligence des mots anciens
    Avec des mots tout relatifs, courbes, comme tu voudras

    Bonne journée,

    Fabrice Nicolino

  3. Ça me rappelle un adage, en devenir, et que j’aime beaucoup:
    « On perçoit d’abord l’autre à travers soi »
    C’est ironique ici évidemment!
    Acculé, le pouvoir devient irrationnel, il invoque la magie-sienne en cherchant à manipuler par l’inconscient, c’est mon regard qui parle. Et pas qu’acculé, d’ailleurs. Relire Apulée…

    @ Sylviane, sur les mots, surtout ne pas les vider de leur sens mais au contraire l’approfondir, intégrer les mots avec leur densité créatrice, comment sentir le vent sans celà? Prendre un bol d’air et macher le vent.

    Mais sans parler du détournement du sens des faits par une communication grossière, en l’occurrence ce qui est faux est faux, et ce qui se prépare dans l’esprit nébuleux de ce type serait plutôt un génocide d’indiens, sa fourche a langué!
    « ignominie »: privé de « nom ».
    Un élan mondial est nécessaire pour sauver l’Amazonie de la platitude d’un terrain de foot, et les indiens d’un génocide masqué par les mots, voire la banalisation des faits de génocide que celà sous-entend.
    Faut-il créer des « brigades internationales » pour soutenir les indiens, qui défendent la forêt, laquelle assure plus de devenir à l’humanité que tout ce qui se crée de stérilisant pour maintenir un consumérisme absurde?
    L’enjeu est très dangereux, et peut-être le plus dangereux serait de passer à côté de la « culture » des indiens d’Amazonie. A quand des ong indiennes qui viendraient en terre matérialiste pour soigner nos maux?

  4. Merci Fabrice;

    Je viens de réecouter ce texte; avec la bouteille je lui entend tout un sens que j’y percevais moins plus jeune!

    Haha nous sommes des chiens de bonne volonté!

  5. Les mots !… Le sens qu’on leur donne !… Etc…

    Certains croient par exemple que la liberté est un idéal, mais cela est faux, cela n’est pas vrai !

    Il n y a qu’une seule formule, qu’une seule réalité, qu’une seule universalité, la voici :

    “La quantité de liberté que vous pouvez avoir est proportionnel avec la quantité de pouvoir et de contrôle que vous êtes en mesure de fournir.”

    Pour vous donner une image :

    Une personne est paralysé au niveau de ses jambes !… Cette personne aurait envie de marcher et même de courir dans les champs !… Mais que se passe t-il ?…
    Cette personne n’a plus le CONTROLE de ses nerfs à l’endroit de ses jambes, elle n’a donc pas le POUVOIR de se lever ou de marcher, ce qui lui ôte la LIBERTE d’aller courir dans les champs…

    “La quantité de liberté que vous pouvez avoir est proportionnel avec la quantité de pouvoir et de contrôle que vous êtes en mesure de fournir.”

    Ceci est la seule et unique loi ! Tout le reste c’est du cinéma !…

    Autre loi, et là aussi malheureusement : loi universelle, la voici :

    “SI VOUS ÊTES UN PETIT ET CELA OU QUE VOUS SOYEZ ET BIEN LES PUISSANTS VOUS ÉCRABOUILLENT COMME UNE TOMATE !”

    Une autre chose à savoir, très importante :

    “LA LOI OU LE DROIT, SONT DES FACTEURS À ADAPTATION VARIABLE SELON LE STATUT SOCIAL QUE VOUS OCCUPEZ !” Et là encore, tout le reste , c’est du cinéma !…

    Je vais illustrer mon propos en vous montrant des exemples…

    1°) exemple : Un ancien président, qui au vue des lois de son pays a fait beaucoup de vilaines choses et pourtant, celui-ci ne sera jamais inquiéter par aucunes juridictions…

    2°) exemple : une émission que j’ai vu sur la chaîne M6, le mercredi 3 juin, l’émission portait le nom “Enquête exclusive”, le titre était : “Roms, Tsiganes : des vérités qui dérangent”…

    On pouvait y voir des agents des forces de l’ordre de notre brave pays, ô combien démocratique, en train de faire rentrer des Roms ou des Tsiganes dans des trains, les obligeants à le faire !…

    Ce qui est contraire aux lois de notre pays…

    Et donc : “LA LOI OU LE DROIT, SONT DES FACTEURS À ADAPTATION VARIABLE SELON LE STATUT SOCIAL QUE VOUS OCCUPEZ !”

    Ou encore, autre principe : “LA QUANTITÉ DE LIBERTÉ QUE VOUS POUVEZ AVOIR EST PROPORTIONNEL AVEC LA QUANTITÉ DE POUVOIR ET DE CONTRÔLE QUE VOUS ÊTES EN MESURE DE FOURNIR.”

    Fabrice, pardon si je t’ai un peu bousculé dans mes commentaires précédents, mais je suis sûr que tu ne m’en voudras pas ?… Puisque de toutes façons, tout est vrai !… Et au besoin, toi aussi tu n’hésite pas à épingler telle ou telle personne sur ton blog, même si celle-ci, est quelque fois quelqu’ un d’assez proche de toi…

    Tout cela est de bonne guerre !… L’arroseur arrosé en somme !… Mais cela te fait aussi du bien de tomber quelque fois sur un vrai contradicteur…

    En l’occurrence moi ! Ton serviteur…

    Nicolas.

  6. @ Nicolas

    Collé séré, nou téké kadansé…
    Mon créole est approximatif
    Oun’goulougouloulélé
    C’est pas de l’équation ça?

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