Felix qui potuit rerum cognoscere causas* (mais où est le pouvoir ?)

Je n’écris pas pour faire peur à quiconque. D’ailleurs, je ne sais pas réellement la solidité de ce que je vais vous dire. Mais laissez-moi vous présenter Simon Johnson. Économiste, spécialiste des crises depuis vingt ans, il enseigne dans l’un des temples intellectuels de l’Amérique, le Massachusetts Institute of Technology ou MIT. Il a été avant cela le directeur du Département des études du FMI (de mars 2007 à août 2008), où il a publié une étude qui m’avait à l’époque, début 2008, fortement marqué.

Il faut dire que Johnson y désignait les biocarburants, que j’abhorre au-delà des mots que je saurais trouver, comme les grands responsables de l’explosion des prix alimentaires dans le monde (ici, en français). Et il précisait sans détour : « « Les gros perdants, ce sont les citadins pauvres. Au-delà des considérations macroéconomiques, l’impact du renchérissement des denrées alimentaires sur ces derniers est manifeste et simplement douloureux : ils doivent payer davantage pour manger. En raison de la croissance démographique dans de nombreux pays pauvres, la hausse des prix alimentaires exerce des pressions accrues sur les budgets des plus démunis. Ceux qui produisent assez de nourriture pour eux-mêmes et pour le marché peuvent en bénéficier (selon l’évolution exacte des prix de leur production et de leur consommation), mais les pauvres en pâtissent, dans les villes et dans bien des campagnes ».

Vous jugez bien que je trouvais alors, que je trouve encore ses propos singulièrement justes, prononcés qu’ils étaient par un prince de la finance mondialisée. Et voilà que Johnson, deux ans plus tard, attire une nouvelle fois mon attention. Il a quitté le FMI, et se consacre à des travaux d’enseignement. Voici quelques jours, la chaîne de télévision CNBC lui a accordé royalement cinq minutes d’entretien en direct, qu’il vaudrait mieux regarder par vous-même. Si vous ne comprenez pas assez l’anglais d’Amérique, je vous conseille d’observer les personnages qui l’interrogent, et qui marquent, pour deux d’entre eux, une incrédulité assez remarquable (ici).

Mais que diable raconte ce type ? En anglais, cela donne : « For the six major banks of the United States, their total balance sheet is over 60 percent of U.S. GDP. [The banks] got bigger during the crisis. All the big guys are out there looking to take risk. So would you — and so would I — if we felt we were immune. If you had a ‘get out of jail free card,’ wouldn’t you go take a lot risk right now ? ». Et en français, que les six banques américaines principales ont un actif qui dépasse 60 % du produit intérieur brut (PIB) de leur pays. En réalité, la crise les a rendus plus grosses encore, déchaînant chez les banquiers un sentiment d’impunité à peu près total. Que feriez-vous, demande en substance Johnson, si on vous donnait une carte qui vous permette de sortir de prison à volonté ? Ne prendriez-vous pas, comme moi-même, tous les risques, vous sentant totalement à l’abri ?

Je répète que je ne sais quelle valeur accorder à ce point de vue. Peut-être se trompe-t-il. Sur l’avenir, je le précise. Car en ce qui concerne le présent, nul doute qu’il parle vrai. Le système délirant qui nous a menés au bord du gouffre s’est renforcé à la faveur des mesures étatiques prises pour son sauvetage. Obama n’a pas voulu affronter le pouvoir réel, il n’a en tout cas pas réussi à faire plier le système bancaire, malgré la volonté pourtant manifeste de ceux qui l’avaient élu quelques mois plus tôt. Comme il s’est couché, à Copenhague, devant les majors industrielles qui ont intérêt – pour l’heure du moins – à émettre massivement des gaz à effet de serre qui déstabilisent le climat.

Non, je ne sais pas si Johnson a raison lorsqu’il annonce que nous ne sommes qu’au début d’une crise infiniment plus grave que celle en cours. C’est néanmoins ce qu’il dit, et son savoir en vaut certainement un autre. Tout est en place, selon lui, pour une réplique de la première crise, qui serait, à l’inverse de ce qu’on voit dans les secousses sismiques, beaucoup plus forte encore. La Chine lui semble être l’épicentre possible d’un nouveau cataclysme, qui ferait du monde une charpie. La Chine pourrait connaître, aux dimensions qu’elle a conquises, ce qu’a subi le Japon d’après 1989. Cette Chine qui fait de l’immobilier, comme tant d’autres avant elle, l’alpha et l’oméga de sa soi-disant réussite.

Je ne devine évidemment rien de ce qui nous attend. Je ne comprends qu’une chose, exactement comme vous : ce système financier est lancé sur une trajectoire qui échappe à la raison, au contrôle, à la liberté des humains. Nul ne sait en réalité quelles surprises il peut nous réserver. Mais elles ne sauraient être bonnes. Car la logique qui sous-tend l’édifice est le gain à tout prix, dans le temps le plus bref possible. Telle est l’une des raisons de l’extraordinaire accélération de la destruction des écosystèmes. Il est peu d’investissement plus rentable que celui qui consiste à épuiser en quelques années une pêcherie, ou à raser une forêt tropicale pour la changer en portes et fenêtres occidentales, ou à flinguer l’un de nos derniers tigres pour en faire de la poudre de perlimpinpin.

Jusqu’où ira-t-on ? Encore bien loin, je le crains. Car nos sociétés rassasiées et même obèses du Nord ont beaucoup à perdre dans une remise en cause radicale de l’organisation sociale et de ses prolongements économiques. Quand je lis dans les commentaires, ici, des interrogations sur le Modem, les Verts ou le Parti de Gauche, je constate que la route est à peine entamée. Je n’entends pas me distinguer de vous, qui semblez croire encore à ces dérisoires agencements. Je ne le veux pas, car je souhaite moins que tout la solitude. Je ne me sens supérieur en rien, et pour dire le fond de ma pensée, nous sommes tous à bord de l’esquif, comme de simples matelots qu’un capitaine ivre, fou et d’ailleurs invisible, conduirait à la côte en pleine nuit, au milieu d’une tempête. Disons simplement qu’il va nous falloir penser, pour de vrai, et que nous ne sommes visiblement pas prêts. Disons qu’il nous faudra bien agir, mais alors en commençant par ce qui est le plus accessible. Et le plus accessible reste : nous. Apprenons ensemble à voir autrement les mêmes choses.

 * Heureux celui qui put connaître la cause profonde des choses. Ce vers, du poète latin Virgile, est tiré des Géorgiques.

Par ailleurs, 1800 ans plus tard, dans une lettre qu’il adresse au grand mathématicien Alexis Clairaut le 27 août 1759, Voltaire note ceci, qui me plaît : « La culture des champs est plus douce que celle des lettres, je trouve plus de bon sens dans mes laboureurs et dans mes vignerons, et surtout plus de bonne foi et de vertu, que dans les regrattiers de la littérature, qui m’ont fait renoncer à Paris, et qui m’empêchent de le regretter. Je mets en pratique ce que l’ami des hommes conseille. Je fais du bien dans mes terres aux autres et à moi. Voilà par où il faut finir. J’ai fait naître l’abondance dans le pays le plus agréable à la vue et le plus pauvre que j’aie jamais vu. C’est une belle expérience de physique que de faire croître quatre épis où la nature n’en donnait que deux. L’Académie de Cérès et de Pomone valent bien les autres ». Et il achève son courrier en citant Virgile : « Felix qui potuit rerum cognoscere causas,/ Fortunatus et ille deos qui novit agrestes » (ce deuxième vers des Géorgiques signifie « Qu’il est fortuné, celui qui sait nommer les divinités des champs »). Enfin, le mot regrattier, choisi par Voltaire, désigne ceux qui écrivent sans savoir le faire. Il en reste quelques-uns.

63 réflexions sur « Felix qui potuit rerum cognoscere causas* (mais où est le pouvoir ?) »

  1. Ce matin Jean-Claude Trichet, président de la BCE parlait sur France Inter.
    J’ai vite coupé mais en peu de temps l’antienne de la messe économique était chantée :
    « Croissance, croissance, croissance ! »
    « La science et la technique nous sauveront et permettront de continuer notre fuite en avant »
    « Celles-ci évoluent tellement vite qu’on va pouvoir produire plus et vous allez consommer plus ! »
    On va vous gaver comme des oies de techno-gadgets aliénants à proche obsolescence programmée, avec des innovations innovantes comme ces poissons fluorescents qui sont des AGM (animaux génétiquement modifiés) directement issus de notre science, technique et recherche bien-sûr neutre qu’il faut sauver ! :http://fr.wikipedia.org/wiki/GloFish

    L’assuétude à la croissance se porte toujours aussi bien, aucune remise en question !

    Travailler moins pour se désamarrer de l’économie, squatter un terrain vague (on en a trouvé un) et jardin collectif !

    Il y a tout à re-créer hors économie

  2. Je me suis relu : dans notre cas, le squat c’est seulement pour le terrain pour le jardin.
    On en est venu à cette décision (de l’occuper) après des mois de démarches pour avoir l’autorisation (sans réponse) de cultiver un terrain vague magnifique en ville qui appartenait à la SNCF.

  3. Fabrice, totalement d’accord une fois de plus (ça en devient énervant ! 😉 Le monde est fou et nos économistes et dirigeants ont de la m… dans les yeux.

  4. Fabrice, dois-je en déduire que tu ne crois pas aux urnes ? (je me permets ici le tutoiement de rigueur sur internet 🙂 )
    Désolé si cette question parait naïve, mais je ne suis cet excellent blog que depuis peu de temps.
    Il faut partir de soi, de sa propre action, les partis sont de vieux nanars obsolètes, tout ça ok. Mais cela amène une question lourde : est-ce qu’on veut encore de la démocratie ? Car elle a la fâcheuse manie de ne fonctionner qu’au travers d’élections.
    Concernant l’état de l’économie, je suis plutôt d’accord. On en arrive même à avoir le désir malsain que ça s’effondre vraiment. D’une part, pour se dire qu’on avait bien raison, et d’autre part pour enfin pouvoir essayer de reconstruire quelque chose sur de bonnes bases. On se dit que ça ouvrira peut-être les yeux aux gens sur les dangers de ce système.

  5. Bonjour,

    Je profite de ce billet pour vous remercier, de manière générale, pour votre excellent blog.

    Vos derniers mots sur le pouvoir me sont quasiment incompréhensible, n’étant pas Français, mais il me semble qu’ils ne font que confirmer une sagesse populaire qui dit que le pays/le monde est dirigé par une poignée d’individus souvent inconnus du public. Je crois qu’on appelle ça une oligarchie.

    Quant à la finance, Gilles Bonafi confirme qu’une « réplique amplifiée » se prépare:
    « Pourquoi l’économie mondiale ne s’est pas effondrée en 2009 ? »
    http://www.mondialisation.ca/index.php?context=viewArticle&code=BON20100114&articleId=16970

    Salutations

  6. Fab,

    J’ai abordé cette question bien des fois ici. Tu m’excuseras donc de ne pas y revenir dans le détail. La démocratie est une histoire. Elle a une histoire. Elle s’est donc nécessairement construite au travers d’affrontements et de compromis sociaux. Sa forme actuelle exprime l’état de ces compromis. Rien de plus, rien de moins.
    Je dis sa forme, car il y a aussi le fond. Le fond, c’est la liberté. Et je suis à jamais un ami de la liberté, hostile à toute forme de dictature. Cela ne m’empêche pas de contester radicalement les contours d’un modèle démocratique issu de 1789, qui a eu sa grandeur, mais dont le souffle est totalement épuisé.
    En clair et en somme, la forme dans laquelle nous sommes est en bout de course, et démontre qu’elle est totalement inadaptée pour faire face à la crise écologique globale. Tous les partis existants ressortissent à cette culture politique-là, et se situent dans un cadre – un paradigme – aujourd’hui désuet. À mes yeux, en tout cas. Pour ma part, je ne vote pas. Non que je n’accorde de la valeur aux élections. Simplement, ces formes d’élection entretiennent ceux qui votent dans l’illusion que cet acte garde un sens. Or, il n’en a plus aucun au regard des menaces qui se multiplient.

    Moi, je suis on ne peut plus d’accord pour voter. Et je le ferai de nouveau, dès que les enjeux auront changé. Mais pas avant.

    Fabrice Nicolino

  7. fabrice, la révolution de 1789, c’est du pipi de chat car ceux qui « l’on provoqué » l’ont fais pour avoir le pouvoir eux même, la preuve ils se sont pratiquement tous guillotinés ensuite voyant que certains pouvaient les surpasser. Et depuis celà n’a pas changer.
    Je te demandais des infos sur le modem car je nesuis pas de trop les infos truquées comme le reste, c’est tout.
    IL EST VRAIMENT désolant voir dramatique e se dire qu’il n’y a plus ou très peu d’espoir de voir le sagesse revenir, pour nos enfants j’en ai deux et franchement je me demande ce qu’ils vont devenir sincèrement dans une société aussi pourrit sans espoir qui devrait tout nous motivé si il n’y en a plus et bien comme le dit si bien le naturaliste et philisophie YVES PICALET « l’humanité disparaitra, bon debarras ! »

    sophie

  8. Pardon Fabrice, mais quand on est de gauche et écolo, s’abstenir de voter est un luxe et une catastrophe politique et morale. Certains, les plus pauvres évidemment, paient très cher cette démobilisation qui sert la droite. Quoiqu’on en dise, la droite sarkoziste et la gauche même socialiste, ce n’est pas tout à fait la même chose. A certains égards, c’est même très différent.

  9. Sophie, j’espère que tu n’élèves pas tes enfants dans ce climat de désespérance… S’il y a une chose que je ne supporte pas, c’est ce dégoût de l’humanité. Je dois être trop optimiste ! même si rien ne nous amène à l’être…
    Nous avons en nous le pire comme le meilleur. La période que nous vivons est trouble, annonciatrice quoi qu’il en soit de grands changement. Si une chose est sûre, c’est bien celle-là ! N’oublions jamais que, nous aussi, sommes acteurs…

  10. Je crois que la lecture du lien proposé par IMAGO est absolument fondamentale car elle donne le ton de ce qui est en route. Je pense que l’avenir réside dans l’apprentissage du jardinage, de la vie simple et frugale, du PARTAGE et de l’ENTRAIDE avec ceux qui nous entoure. Mais il y aura jusqu’au bout, c’est à dire à l’aube de ce chaos imminent, des personnes qui terrorisées au fond d’elles-mêmes, auront besoin de croire dans les illusions post-démocratiques qui ont cours. Si les blogs ont un réel intérêt c’est dans ces prises de conscience qui ne peuvent avoir lieu ailleurs. Un retour aux sources s’impose. Et là, il n’y a pas besoin d’élections, pas à chercher des « sages » qui n’existent que dans l’imaginaire infantile. La vie est à côté de ces fonctionnements obsolètes, totalement obsolètes ! Bon courage à tous et merci à ceux qui gardent les yeux ouverts sur l’invisible que relatent quelques clairconscients.

  11. Janot,

    Je sais bien que mon point de vue ne peut qu’irriter une partie sans doute très majoritaire de ceux qui lisent Planète sans visa. Mais c’est le mien, et je n’entends pas en changer de sitôt. La liberté, c’est aussi bien la recherche de formes que de contenu. Je maintiens donc.

    Fabrice Nicolino

  12. On s’approche du Coeur , de l’Essence, ici. Cela apporte un grand sourire.
    Si nous plaçons une quelconque attente en l’autre , avant même d’amorcer quoi que ce soit en soi , alors on ne laisse pas de place à l’espoir et au renouveau. Cette période nous éclaire , car le fonctionnement du monde devient à tel point transparent, que nous ne pouvons plus nous laisser manipuler, ou croire , ou même écouter ceux qui prétendent organiser nos vies.
    Je suis allé voter , la dernière fois. Toutefois, cet acte n’a aucune incidence, ou est même contre-productif, car le système politique aujourd’hui est complètement déconnecté, c’est une grande machine illusoire , source de conflits , de divisions , que de solutions. Cette crise est bénéfique au sens où elle fait apparaître clairement l’absurdité destructrice du mode de vie auquel nous nous sommes conditionnés. La crise qui met à plat un système-organisation de vie qui produit autant de souffrances,aux caractères multiples, devient une crise salvatrice, car nous sommes obligés , dès maintenant , d’imaginer , de créer , d’inventer, de partager la construction du monde de demain.
    En disant cela, je ressens que ce blog, qui permet l’échange d’idée, de sensations ,devient étroit, et que des rencontres se feront pour que nos forces de « vivre ensemble » , aussi variées soient-elles ,s’unissent, s’émulent, et deviennent concrètes.
    Encore merci Fabrice de nous apporter cet éclairage lucide sur le monde dans lequel nous vivons , et dont nous sommes co-responsables.

  13. acteur de quoi Hélène, puisqu’à tous les niveaux de la société, ils ont placés leurs sbirs, ils courcircuitent tous.

    J’élève mes enfants dans le respect de la vie, telle qu’elle soit.Mais ne me demande pas d’^tre optimiste car c’est faire l’autruche.Tant mieux si tu l’est c’est tout à ton honneur. Je leurs apprends à bien se méfier et à limiter leur confiance, tout celà je leurs expliquent lorsque les situations se présentent car je veux qu’ils soient préparé à la vrai vie pas le monde des bisous nours.

    J’ai été élevé la fleur au fusil, je croyais que le bien triomphait toujours…… dans une famille catho …. la catastrophe…

    Mais en vieillissant et surtout depuis que je suis déléguée enquêtrice à la SPA depuis 11 ans, je ne me fais plus d’illusion, je sais que la justice n’est pas de ce monde, l’avocat de la SPa lui même nous a répondu lorsque nous lui faiions la remarque qu’il n’y avait pas de justice il a dit « vous croyez encore en la justice, mais ,il n’y a jamais eus de justice, c’est de la comédie tout celà » il avait raison.

    Je persiste et je signe c’est mon point de vu les humains sont cruels, non seulement envers les animaux et la nature mais envers eux même la cause la cupidité qui amène à sa soif de pouvoir sur les autres. et celà ne va pas s’arranger avec le rechauffement, il va manquer d’eau, de nourriture pour certains ce qui va développer la convoitise des uns et des autres, et la démographie aidant , les affrontements seront ineluctables et tu pourras être bien élevé, être croyante personne ne pourra rien pour toi car c’est du chacun pour soi dans ses moments là, c’est l’instinc de survie car nous ne sommes que des animaux que l’on dit évolué je rigole….

    C’est pour celà que la régulation des naissances viendra et me parraît être sage car la terre ne pourra pas accueillir une espèce dominante qui se multiplie à tout va, car la finalité se sera la guerre, alors peu importe le nom que vous lui donnerez, la surppulation etrainea + de pollution + de malheureux – de nourriture – d’espace et nous ne sommes pas fait pour vivre les eux sur les autres, la nature se chargera de nous à sa manière, n’oublie pas nous sommes et seront toujours DeS ANIMAUX avec les même comportements que nos amis les autres animaux.

    Ceci est mon point de vu, je n’étais pas pessimiste comme celà avant, mais le temps passant et surtout en observant mes semblables et au sein de la SPA j’ai pu me tirer un triste constat.
    bien à toi

    sophie

  14. Fabrice j’apprécie particulièrement votre point de vue sur cette post-démocratie. Je pense que c’est un excellent point de départ pour envisager des réponses « au-delà ». Le tout étant que nos esprits embrumés s’illuminent d’une nouvelle conscience à venir, et vite si possible. Je pense que quelques pratiques de remises en question personnelles s’imposent.

  15. Malgrès mon pessimisme, je vous apprécie tous car c’est bien de pouvoir parler en toute liberté, continuons l’espoir fais vivre, et au moment ou je vous écris mon chat suis le curseur sur l’écran et se demande bien ce que je fabrique tous les jours, pourvu qu’il soit traité avec respect et qu’il ai à manger il s’en fou du reste et ave un calme que j’aimerai acquérir un jour.

    sophie

  16. « Car nos sociétés rassasiées et même obèses du Nord ont beaucoup à perdre dans une remise en cause radicale de l’organisation sociale et de ses prolongements économiques. »

    Je pense exactement le contraire. Cette vie que la plupart des gens mènent dans nos sociétés, la trouvez-vous vraiment si joyeuse, si glorieuse et si épanouissante que cela? Pas moi.

    Pardonnez-moi, mais on a un peu l’impression à vous lire que les sociétés occidentales ne sont composées que de petits bourgeois satisfaits, qui déplorent pour la forme les méfaits du capitalisme mais qui dans le fond sont prêts à tout pour que perdure le pillage et l’exploitation universels. J’admire souvent ce que vous écrivez, mais là je ne suis pas du tout d’accord.

    Si vous aviez écrit: « La haute bourgeoisie qui domine nos sociétés obèses a beaucoup a perdre… », à la bonne heure; au lieu de cela vous suggérez que dans nos pays le capitalisme profite à tout le monde… Je ne suis pas certain que les SDF qui dorment dans les rues de la capitale (par exemple) apprécieraient beaucoup.

  17. Chère Sophie, je partage entièrement ton point de vue. Je pense aussi que l’éveil des consciences ne peut avoir lieu à l’échelle internationale (pas même à l’échelle nationale..) en raison, primo, de cette démographie humaine croissante, et, secundo, de cette aspiration – légitime ?-
    au confort matériel de tout un chacun.
    Ceux qui respectent la vie sous toutes ses formes seront toujours ultra-minoritaires. Il ne peut en être autrement.
    Mais nous ne devons pas perdre espoir(il faut bien donner un sens à notre vie !) et continuer à lutter contre cette cupidité qui aveuglent nos congénères.
    Moi aussi, je rêve d’unir nos forces et nos convictions (peut-être est-ce en voie de se réaliser ?), mais là encore, nos points de vue restent très divergeants, même si les fondements de nos certitudes, qui nous réunissent ici, sont les mêmes.
    Je cite aussi une phrase d’Yves Paccalet :
    « Nous, Homo sapiens, avons un grave problème (…) parce-que, même lorsque nous sommes animés des meilleurs intentions, même lorsque nous voulons sauver la planète, nous sommes tragiquement incapables de nous comprendre et de nous supporter les uns les autres. »
    Je crois que notre pessimisme est plutôt une forme de lucidité.
    Et comme Fabrice, je ne voterai plus tant que la préservation (et surtout la restauration) de la planète et de ses occupants légitimes ne sera pas au centre des priorités politiques.
    De plus, pour moi, la notion de démocratie est un leurre, notre liberté n’est que relative.

  18. chanee, pour ce qui est de la liberté je suis à 100 % d’accord, tout celà n’est qu’une illusion et je suis ravie que tu connaisses Yves paccalais j’adore ce type.

    a bientot

    soph

  19. Ossian, ceux qui profitent du capitalisme (même si beaucoup le dénigrent) sont quand même un peu plus nombreux que les SDF, non ?
    Il n’y a pas que la bourgeoisie du Nord qui aurait à y perdre si un changement radical de nos habitudes venait à s’imposer, mais chaque citoyen.
    L’évidence est qu’une majorité accepterait mal l’idée de couper le cordon aliénant qui la relie si étroitement à la sur-consommation. Nous tous ici, et d’autres ailleurs, certainement pas, mais il y a tous les autres…

  20. En règle générale, il me semble que l’être humain voit son optimisme décroitre avec les années. Ou son pessimisme croitre, pour les plus sombres. Chacun a sa nature et peut être à même de la voir évoluer s’il est capable de prendre suffisamment de recul vis-à-vis de soi-même.

    A côté de cela, il y a les faits, connus ou méconnus. Il y a également leur interprétation, influencée en conscience ou non. De ce méli-mélo résulte des convictions ou des doutes, des croyances, des espoirs ou des peurs. Pas facile d’être lucide et honnête envers soi-même.

    Mais l’homme a besoin de savoir et de comprendre. Au-delà de l’écume des choses. On rejoint pleinement le vers de Virgile.

    C’est cette démarche qui me semble primordiale et essentielle. Elle doit être menée à la fois individuellement et collectivement. Individuellement car elle forge et trempe l’âme de celui ou celle qui l’entreprend. L’homme de doit pas avoir peur des doutes, puisqu’ils composent pleinement la nature humaines. C’est dans le traitement de ces doutes que peut se développer la grandeur de l’homme. Après vient le moment du partage et de la confrontation de notre monde intérieur avec ceux des autres et ce qu’on appelle à tort le monde « extérieur ». A tort puisqu’il fait en quelque sorte pleinement partie de nous-mêmes.

    N’ayons donc point peur d’élever notre quête de vérité. Tout se qui s’élève converge, dit-on. Les chemins peuvent être disparates mais la véritable quête est la même.

    Chacun dans son coin regarde avec son petit prisme l’état du monde. Chacun l’interprète. Chacun le valorise. Chacun essaye ou pas d’agir, d’interagir. Et chacun se dit que si l’homme améliorait de quelque peu sa hauteur de vue et d’esprit, la face du monde pourrait en être changée.

    Mais le monde n’est pas idéal. Il est lourd. A l’image de nos esprits. Il est raide. A l’image de grilles de valeurs. Les oeillères n’ont jamais été aussi bien partagées. Et ceux qui tirent les ficelles pour leur plus grand profit prennent grand soin à ce que nous n’en manquions point. Abruti de télé, gavé de consommation, perclu d’une belle panoplies de peurs, l’homme moderne a perdu son âme et avec elle, sa capacité à réaliser quel être il est profondément. Il ne sait plus méditer. Il ne sait plus prendre le temps essentiel de l’introspection. Il n’a plus le don de soi. Ses sourires sont devenus des rictus.

    La tendance lourde de notre civilisation présente des dangers à la hauteur des espérances qu’elle serait en mesure de susciter. Si nous perdons foi en l’homme, nous irons probablement nous échouer sur les rochers, attirés par d’abjectes sirènes et guidés par des peurs aveuglantes et paralysantes.

    Prenons le temps de réfléchir. Individuellement et collectivement. Osons accepter la vérité que nous sentons poindre au fond de nous-même. Et acceptons l’idée folle que l’être puisse être supérieur au système qu’il a lui-même créé. Reconnaissons et acceptons nos erreurs. C’est ainsi que nous serons à même d’initialiser un comportement vertueux.

    Nul doute que les prochaines années soient décisives. Mais quelle aventure, bon sang ! Quelle aventure…

  21. Sophie, je comprends ton point de vue, mais avoir foi en l’Homme ne signifie pas seulement être optimiste, c’est prendre conscience que l’on est pas seul et qu’on peut vraiment changer les choses et être solidaires.
    Non, on n’est pas si minoritaires que ça, j’en suis sûre.
    Et bien sûr que si, on est capables de nous comprendre et de nous supporter ! Sans cela il n’y aurait ni société, ni démocratie, ni justice (même très imparfaite) ni organisation quelle qu’elle soit !
    ça n’est pas en se méfiant ni en se repliant sur soi que l’on fait avancer les choses. C’est une attitude de victime, et pas d’acteur dans la vie sociale. Je suis peut-être un peu dure, mais je suis convaincue que l’on peut faire beaucoup…

  22. l’idée à jaunis, je pense que pour être vertueu l’homme aura besoin d’une sacrée leçon de courrage et non de lacheté et d’égoisme comme c’est le cas actuellement, car sous couvert que se ne sont pas ses affaires il ferme les yeux ou détourne lê regard, comment veux tu que celà évolu, j’aimerai que tu ai raison…..

    Mais je crois en le comportement, j’observe depuis toute petite et franchement j’ai des doutes
    sophie

  23. hélène as tu lu « le papillon des étoile » de jacques werbert, tous ses livres ont une morale philosophique sur le comportement humain il est super, je ne t’en dis pas plus lis le vraiment….

    Ne t’inquiètes pas je ne te trouve pas dur juste hhonête c’est tout à ton honneur.

    sophie

  24. « On a le droit et le devoir de voter ». Pas d’accord.
    Il y a pas mal de temps que je n’ai plus aucune illusion sur les élections et que j’ai cessé de voter, mais je n’engage personne à suivre mon attitude. Même si je suis bien certain que le changement, pour autant qu’il puisse y en avoir, ne sortira pas des urnes.
    Pour en revenir à Virgile, c’est bien hélas! l' »auri sacra fames » qui mène le monde, plus que jamais.

  25. Les Suisses, eux, sont sollicités par référendum avant chaque décision importante prise par les pouvoirs publics. Là au moins, ça vaut le coup de se rendre aux urnes !

  26. Chanee,
    Ma foi, je crois que nous sommes sur ce point en désaccord radical. Vous faites comme si les sociétés capitalistes, au Nord comme au Sud, ne reposaient pas avant tout sur une prodigieuse violence étatique(laquelle ne sert bien entendu qu’une toute petite caste de possédants).

    Présenter les sociétés occidentales comme des associations de petits bourgeois unis par la défense des mêmes intérêts n’est ni plus ni moins qu’une falsification de la réalité, et de la plus tendancieuse espèce.

  27. Bonsoir,

    Papillon des étoiles de Bernard Werber.

    Cette planète est notre berceau mais nous l’avons saccagée.
    Nous ne pourrons plus jamais la soigner ni la retrouver comme avant.
    Quand la maison s’effondre,il faut partir.
    Recommencer tout,autrement et ailleurs.
    Le Dernier Espoir,c’est la fuite.

    Amitiés,Léa.

  28. tu as lu ce livre léa, la fuite oui mais comme tu l’as dis pour recommencer ailleurs, mais la finalité ce n’est pas la fuite, c’est que l’histoire de l’homme est un éternel recommencement et qu’il refait et refera les même erreur et ce malgré l’éducation, le mode de vie etc… chacun de nous est différent et il n’y a rien qui peut changer çà.

    amitié léa

  29. Sophie,

    Si,si,Sophie,c’est a nous de faire en sorte que tout ailles mieux.

    « Chacun de nous est différent,il n’y a rien qui puisse changer ça ».Encore heureux.Si tous nous serions pareils,quelle platitude.

    Il faut que chaque personne fasse des effort pour accepter l’autre comme il est.
    Nous avons tous des défauts et des qualités.
    Certains défauts bien gérés deviennent des qualités.
    En ce qui concerne les très méchants défauts,je pense que seuls les assoifés de pouvoir et d’argent sont porteur de ces derniers.

    Je ne suis donc pas concernée,et vous non plus,sinon vous ne seriez pas a laisser des commentaires sur ce blog.

    Les gentils avec les gentils,les interressés avec les interressés.

    Les chiens ne font pas de chats.

    Bien a vous.Léa.

  30. @ richard
    D’accord avec toi pour le jardinage, c’est facile quand comme moi on vit en Centre-Bretagne, mais quid de tous les citadin dont la seule possibilité est de s’approvisionner au super-merdier du coin?
    Les terres sont entre les mains d’un tout petit nombre d’agriculteurs, et ils ne sont pas près de les lâcher. Même si certains commencent à se poser des questions.
    Le problème des terres va devenir une question de société majeure dans les temps à venir.
    Philippe

  31. Merci Fabrice pour tout ce grain à moudre que vous nous donnez,ces mises en perspectives dont je prends conscience grâce à votre plume.Ne publiez pas mon commentaire svp car il concerne un détail de votre texte , mais il me semble , si j’ai le souvenir fidèle, que le métier de regrattier consistait aux siècles passés, à revendre à bas prix des reliefs de repas de la classe aisée aux plus pauvres qui se contentaient donc de restes laissés dans les assiettes par les repus… Voltaire en employant ce terme , ne critiquait-il pas ceux qui en écrivant ,copient des idées , en en tirant profit ou gloire, alors qu’ils ne les ont pas « cogitées » eux-mêmes ?
    Merci pour votre attention

  32. Tapez,achète terrains agricoles.

    Certaines régions sont hors de prix,sud est et sud ouest.

    La vie a la campagne est un choix.Les exigences aussi.Tout dépend de quoi vous avez vraiment besoin et quelles sont vos priorités.

    Faites la liste de ce qui vous est vital,et après avanti…bientot il sera trop tard.

  33. C’est exactement ce que j’ai et que je ferai j’ai déjà 4000 m de terrain et je compte le complèter jusqu’a un hectare d’un seul bloc, le seul hic, c’est si il a une révolution, n’importe laquelle j’ai bien peur que les titres de propriété ne vaillent plus rien et vous ferez forcement des jaloux donc affrontement etc etc…

    Mais j’ai bien compris qu’avec un terrain = potager = verger= donc la vie…

    a bientôt les amis

    sophie

  34. ici en beauce, je suis dans un petit village de 650 âmes et bien 1000 m = 76000 euros imcroyable il n’y a rien. pas un mgasin rien rien, mais en même temps c’est ce que j’aime, je suis tranquille, avec les chevaux que je sauve avec la spa, pas de voisins qui se plaignent du crottin…

    Et le saviez vous les chinois achètent énormement een afrique, ils sont pas fous ils savent bien que l’on va manquer de terre et qu’avec l’eau vont devenir rare.

  35. ….Voilà un extrait d’un texte de Maurice Allais prix nobel français (1988) de sciences économiques, boudé par les journalistes français qui préfèrent le tout venant intellectuel vernissé formaté télé, Minc, jacques marseille et tutti quanti.. : (dec 2009) Ce monsieur va sur ses 100 ans.:
    « Le fondement de la crise: l’organisation du commerce mondial

    La récente réunion du G20 a de nouveau proclamé sa dénonciation du « protectionnisme », dénonciation absurde à chaque fois qu’elle se voit exprimér sans nuance, comme cela vient d’être le cas. Nous sommes confrontés à ce que j’ai par le passé nommé « des tabous indiscutés dont les effets pervers se sont multipliés et renforcés au cours des années» (1). Car tout libéraliser, on vient de le vérifier, amène les pires désordres. Inversement, parmi les multiples vérités qui ne sont pas abordées se trouve le fondement réel de l’actuelle crise: l’organisation du commerce mondial, qu’il faut réformer profondément, et prioritairement à l’autre grande réforme également indispensable que sera celle du système bancaire. Les grands dirigeants de la planète montrent une nouvelle fois leur ignorance de l’économie qui les conduit à confondre deux sortes de protectionnismes: il en existe certains de néfastes, tandis que d’autres sont entièrement justifiés.

    Dans la première catégorie se trouve le protectionnisme entre pays à salaires comparables, qui n’est pas souhaitable en général. Par contre, le protectionnisme entre pays de niveaux de vie très différents est non seulement justifié, mais absolument nécessaire. C’est en particulier le cas à propos de la Chine, avec laquelle il est fou d’avoir supprimé les protections douanières aux frontières. Mais c’est aussi vrai avec des pays plus proches, y compris au sein même de l’Europe. Il suffit au lecteur de s’interroger sur la manière éventuelle de lutter contre des coûts de fabrication cinq ou dix fois moindres – si ce n’est des écarts plus importants encore – pour constater que la concurrence n’est pas viable dans la grande majorité des cas. Particulièrement face à des concurrents indiens ou surtout chinois qui, outre leur très faible prix de main-d’œuvre, sont extrêmement compétents et entreprenants.
    Mon analyse étant que le chômage actuel est dû à cette libéralisation totale du commerce, la voie prise par le G20 m’apparaît par conséquent nuisible. Elle va se révéler un facteur d’aggravation de la situation sociale. A ce titre, elle constitue une sottise majeure, à partir d’un contresens incroyable. Tout comme le fait d’attribuer la crise de 1929 à des causes protectionnistes constitue un contresens historique. Sa véritable origine se trouvait déjà dans le développement inconsidéré du crédit durant les années qui l’ont précédée…Comme je l’ai précédemment indiqué, nous faisons face à une ignorance criminelle. Que le directeur général de l’Organisation mondiale du commerce, Pascal Lamy, ait déclaré: « Aujourd’hui, les leaders du G20 ont clairement indiqué ce qu’ils attendent du cycle de Doha : une conclusion en 2010 », et qu’il ait demandé une accélération de ce processus de libéralisation m’apparaît une méprise monumentale. Je la qualifierais même de monstrueuse. Les échanges, contrairement à ce que pense Pascal Lamy, ne doivent pas être considérés comme un objectif en soi, ils ne sont qu’un moyen. Cet homme, qui était en poste à Bruxelles auparavant, commissaire européen au Commerce, ne comprend rien, rien, hélas! Face à de tels entêtements suicidaires, ma proposition est la suivante: il faut de toute urgence délocaliser Pascal Lamy, un des facteurs majeurs de chômage!…. Cette attitude répétée soulève un problème concernant les grands médias en France: certains experts y sont autorisés et d’autres, interdits. Bien que je sois un expert internationalement reconnu sur les crises économiques, notamment celles de 1929 ou de 1987, ma situation présente peut donc se résumer de la manière suivante: je suis un téléspectateur. Un prix Nobel. .. Téléspectateur. Je me retrouve face à ce qu’affirment les spécialistes régulièrement invités, quant à eux, sur les plateaux de télévision, tels que certains universitaires ou des analystes financiers qui garantissent bien comprendre ce qui se passe et savoir ce qu’il faut faire. Alors qu’en réalité ils ne comprennent rien. Leur situation rejoint celle que j’avais constatée lorsque je m’étais rendu en 1933 aux Etats-Unis, avec l’objectif d’étudier la crise qui y sévissait, son chômage et ses sans-abri: il y régnait une incompréhension intellectuelle totale. Aujourd’hui également, ces experts se trompent dans leurs explications. Certains se trompent doublement en ignorant leur ignorance, mais d’autres, qui la connaissent et pourtant la dissimulent, trompent ainsi les Français.

    Cette ignorance et surtout la volonté de la cacher grâce à certains médias dénotent un pourrissement du débat et de l’intelligence, par le fait d’intérêts particuliers souvent liés à l’argent. Des intérêts qui souhaitent que l’ordre économique actuel, qui fonctionne à leur avantage, perdure tel qu’il est. Parmi eux se trouvent en particulier les multinationales qui sont les principales bénéficiaires, avec les milieux boursiers et bancaires, d’un mécanisme économique qui les enrichit, tandis qu’il appauvrit la majorité de la population française mais aussi mondiale.

    Question clé : quelle est la liberté véritable des grands médias ? Je parle de leur liberté par rapport au monde de la finance tout autant qu’aux sphères de la politique.

    Deuxième question: qui détient de la sorte le pouvoir de décider qu’un expert est ou non autorisé à exprimer un libre commentaire dans la presse ?

    Dernière question: pourquoi les causes de la crise telles qu’elles sont présentées aux Français par ces personnalités invitées sont-elles souvent le signe d’une profonde incompréhension de la réalité économique ? S’agit-il seulement de leur part d’ignorance? C’est possible pour un certain nombre d’entre eux, mais pas pour tous. Ceux qui détiennent ce pouvoir de décision nous laissent le choix entre écouter des ignorants ou des trompeurs. » Maurice Allais.

    En périodes troublées il faut chercher les bases, retrouver le nord, grâce à ces penseurs et à leurs textes, à ceux qui TRAVAILLENT et nous éclairent sur ce brave monde; comme le fait Fabrice sur son blog.

    http://www.observatoiredeleurope.com/Contre-le-tabou-protectionniste,-par-Maurice-Allais_a1323.html

  36. A Marie,

    Voici une phrase d’un autre Allais,qui ne paraît pas être hors du sujet.

    « La soif de l’or – auri sacra fames – est devenue tellement impérieuse au jour d’aujourd’hui, que beaucoup de gens n’hésitent pas pour se procurer des sommes, à employer le meurtre,la félonie, parfois même l’indélicatesse. »

  37. Pour Blanc,

    Désolé, mais la machine a publié votre commentaire sans me demander mon avis…Le mot de regrattier a eu plusieurs sens. Celui que vous évoquez, mais aussi celui que je lui prête. Et je crois, sans en être sûr, que Voltaire l’emploie dans cette dernière acception. Bien à vous,

    Fabrice Nicolino

  38. René, Allais, trop cool alors en voici pour la nuit.

    «Où la science s’arrêtera-t-elle, mon Dieu ! Et même, s’arrêtera-t-elle jamais !»
    [ Alphonse Allais ] – Vive la vie !
    «La civilisation, qu’est-ce que c’est, sinon la caserne, le bureau, l’usine, les apéritifs, et les garçons de banque ?»
    «Ventre affamé n’a point d’oreilles, mais il a un sacré nez !»
    [ Alphonse Allais ] – Le chat noir
    «Oh, le beau triomphe que de casser l’aile au rêves !»
    [ Alphonse Allais ] – Extrait d’ A se tordre
    ciao!

  39. Salut

    Moi je ne vote pas non plus.
    Dans ma petite vie de prof d’équitation, si je fais ça parce que…. mais c’est une autre histoire.
    Dans mes cours je fais choisir à mes élèves en votant « démocratiquement » le thème du cours.

    Premier tour:
    Sur 9 élèves 3 choisissent de faire de l’obstacle, 2 veulent aller se promener, 2 veulent faire du dressage et 2 s’en foutent.
    Deuxième tour:Obstacle ou balade?
    4 pour l’obstacle
    2 pour la promenade
    2 pour le dressage
    1 qui s’abstient

    Résultat on fait un cours d’obstacle.
    4 décident pour 9, vive la démocratie.
    Mais 4 ne veulent vraiment pas sauter et font grève, « la gueule » et personne n’est content.
    Finalement 1 propose « c’est toi qui choisit,
    c’est mieux »

    Vive la dictature…

    Mais comme je suis un bon prof, si, je fait un cour avec des petits obstacles des exercices de dressage entre et une petite balade à la fin…

  40. Encore moi, décidement

    Dans mon monde à moi je ferme le ministère des armées,tous les troufions au chômage.
    Je ferme le Sénat et plein d’autres endroits inutils dans ce genre, et la bourse aussi, je ne comprend pas à quoi ça sert un peu quand meme mais je ne comprend toujour pas.
    Mes banques sont a but non lucratif, des sortes d’asso ou ceux qui ont trop de fric le prête à ceux qui en ont besoin.
    Des vélos plein les villes, avec une dynamo pour alimenter un pti moteur si vous voulez.
    Des quartiers avec des maires, des villages avec des maires, responsables. Responsables avec leurs conseillés, du traitement des eaux, de l’énergie, de la récupération des eaux de pluie, des jardins potagers des transports,….

    Le « Pays des Tomates Plates » en gros……

  41. Le seul pouvoir qui nous reste, à nous, citoyens de ces pays riches et gavés, c’est le refus collectif du consumérisme, le rejet de l’inutile et de l’éphémère, le renoncement aux gadgets que sont les i phone et autres écrans plasmas, etc, etc, tous ces objets sans lendemain, issus de la mode et que nous vendent à longueur de pub les voyous du marketing, qui achèvent lentement la planète en puisant dans nos ressources énergétiques non renouvelables.

    Car les élections « démocratiques » sont un attrape-nigaud: on le voit déjà avec certains candidats qui vont s’installer dans des fauteuils à vie, à l’exemple de Cohn-Bendit qui avait ma sympathie; tous ces candidats aux élections qui s’embrassent aujourd’hui sur la bouche (comme D.Cohn-Bendit et Bayrou) alors qu’ils s’insultaient la veille, comme du poisson pourri.

    Il faut se méfier de ceux qui ont déjà goûté au pouvoir ou qui veulent y accèder.

  42. arnaud, est ce que tu demandes à tes chevaux si ils préfèrent bosser sans rien au bout ou bien rester au pré si toute foi tu en a car vraiment les centres equestres sont une catastrophe, ces pauvres bêtes sont prises pour des machines sauf…..que se sont des êtres vivants.

    Je suis interressée de voir comment tu fonctionnes ?

    bien cordialement

    sophie (cavalière mais aussi centre de remise en état des chevaux mal traités)

  43. A l’endroit, « l’arrêté »:
    http://www.criirad.org/mobilisation/img/Arretedu5mai2009.pdf
    Avec cette phrase merveilleuse:
    « Justifier que l’exposition des personnes aux rayonnements ionisants du bien de consommation ou du produit de construction est maintenue au niveau le plus faible qu’il est raisonnablement possible d’atteindre, compte tenu de l’état des techniques et des facteurs économiques et sociaux ».
    L’appel:
    http://www.criirad.org/mobilisation/5mai2009.html

  44. « Le seul pouvoir qui nous reste, à nous, citoyens de ces pays riches et gavés, c’est le refus collectif du consumérisme, le rejet de l’inutile et de l’éphémère, le renoncement aux gadgets que sont les i phone et autres écrans plasmas, etc, etc, tous ces objets sans lendemain, issus de la mode et que nous vendent à longueur de pub les voyous du marketing, qui achèvent lentement la planète en puisant dans nos ressources énergétiques non renouvelables. »
    Je souscris totalement à ce qu’écrit hifi, et même si le refus du consumérisme n’était pas collectif, mais partagé par une forte partie de la population (35 à 40 %), le système serait fortement ébranlé. Nos « élites  » politiques et économiques ont une peur bleue d’une pareille éventualité. De plus, c’est une forme de résistance qui serait très efficace; le tout étant de la mettre en oeuvre, ce qui semble difficile, mais non insurmontable. Après le scandale du renflouement des banques en 2008, on aurait pu s’attendre à ce que nombre de titulaires de compte, surtout chez ceux qui se réclament de valeurs de gauche ou écologistes, clôturent leur compte et se dirigent vers des organismes comme le Crédit coopératif ou la Nef. Apparemment, ça n’a guère été le cas et pourtant c’est par là que l’on peut commencer.
    Pour le pouvoir, on peut rappeler ce qu’en disait Louise Michel (1830-1905) : »Si un pouvoir quelconque pouvait faire quelque chose, c’était bien la Commune composée d’hommes d’intelligence, de courage, d’une incroyable honnêteté et qui avaient donné d’incontestables preuves de dévouement et d’énergie. Le pouvoir les annihila, ne leur laissant plus d’implacable volonté que pour le sacrifice. C’est que le pouvoir est maudit et c’est pour cela que je suis anarchiste ».

  45. Qu’on me pardonne si je publie encore ici un commentaire hors-sujet, mais qui prolonge une discussion commencée sur ce blog.

    Encore que non, mon commentaire n’est pas hors-sujet, puisque ce qui le motive n’est autre que cette réflexion: heureux celui qui peut, dans cet océan d’information contradictoires au sujet de Cuba, parvenir à démêler le vrai du faux!

    Temporairement et après plusieurs tentatives (j’ai ces dernières semaines compulsé autant d’écrits sur le sujet que j’ai pu), je renonce, n’ayant pas en ce moment le temps de me livrer à des recherches d’historien.

    Vous, Fabrice, et vous, Raton Laveur, qui semblez vous être fait sur le régime de Cuba une opinion tranchée et définitive, m’expliquerez-vous comment ce tyran vulgaire et cynique nommé Fidel Castro, comment ce stalinien fait pour mettre dans tout ces discours un si remarquable sens de l’humanité:

    15 janvier 2010
    La leçon d’Haiti
    Fidel CASTRO

    « Voilà deux jours, à partir de six heures de l’après-midi à Cuba, mais déjà de nuit en Haïti du fait de sa position géographique, les chaînes de télévision ont commencé à informer qu’un violent séisme de catégorie 7,3 à l’échelle Richter, avait frappé sévèrement Port-au-Prince, l’épicentre ayant été repéré dans une faille tectonique située en mer à seulement quinze kilomètres de la capitale haïtienne où 80 p. 100 de la population vit dans des maisons de pisé et de torchis.

    Les nouvelles ont continué d’arriver presque sans interruption pendant des heures. Les images manquaient, mais on disait que de nombreux bâtiments publics, des hôpitaux, des écoles et des installations plus solides s’étaient effondrés. J’ai lu qu’un séisme force 7,3 équivalait à l’énergie libérée par une explosion de quatre cent mille tonnes de TNT.

    Les descriptions étaient tragiques. Les blessés en pleine rue réclamaient en criant des secours médicaux, au milieu des ruines sous lesquelles des familles étaient ensevelies. Personne n’a pu toutefois, durant bien des heures, transmettre la moindre image.

    La nouvelle a surpris tout le monde. Nous étions nombreux à écouter de fréquentes informations sur des cyclones et de grandes inondations en Haïti, mais nous ignorions que notre voisin courait des risques de fort tremblement de terre. C’est alors qu’on a appris que le dernier grand séisme survenu dans cette ville remontait à deux cents ans en arrière, quand elle ne comptait sans doute que quelques milliers d’habitants.

    À minuit, le chiffre de victime était encore approximatif. De hauts fonctionnaires des Nations Unies et plusieurs chefs de gouvernement parlaient de ces événements bouleversants et annonçaient l’envoi de secouristes. Comme des troupes des Nations Unies de divers pays étaient déployées en Haïti dans le cadre de la MINUSTAH, des ministres de la défense évoquaient des pertes éventuelles parmi leurs personnels.

    C’est réellement hier matin, mercredi, que des nouvelles attristantes ont commencé à arriver au sujet d’énormes pertes humaines dans la population, et des organisations comme les Nations Unies signalaient que certains de leurs bâtiments s’étaient effondrés, une expression qui ne dit rien en soi ou qui peut au contraire signifier beaucoup.

    Des nouvelles toujours plus bouleversantes au sujet de la situation dans ce pays frère ont continué d’arriver pendant des heures. Les chiffres de victimes mortelles variaient selon les sources de trente à cent mille. Les images sont désolantes. Cette catastrophe a reçu une large divulgation mondiale, et de nombreux gouvernements sincèrement émus s’efforcent de coopérer dans la mesure de leurs moyens.

    Toute tragédie bouleverse de bonne foi un grand nombre de personnes, surtout quand il s’agit de désastre naturel. Mais rares sont sans doute celles qui se demandent : pourquoi Haïti est-elle un pays si pauvre ? Pourquoi sa population dépend-elle à presque 50 p.100 des envois de fonds familiaux en provenance de l’étranger ? Pourquoi n’analysent-elles pas aussi les réalités qui ont conduit à la situation actuelle en Haïti et à ses énormes souffrances ?

    Le plus curieux de cette histoire, c’est que personne ne rappelle à aucun moment qu’Haïti a été le premier pays où quatre cent milles Africains victimes de la traite et de l’esclavage des Européens se soulevèrent contre trente mille Blancs, maîtres de plantations de canne à sucre et de café, déclenchant la plus première grande révolution sociale sur notre continent. Ils écrivirent des pages d’une gloire insurpassable. Ils mirent en déroute le général de Napoléon le plus éminent.

    Haïti est le pur produit du colonialisme et de l’impérialisme, de plus d’un siècle d’utilisation de ses ressources humaines aux travaux les plus durs, des interventions militaires et de la ponction de ses richesses.

    Cet oubli historique ne serait pas aussi grave que le fait réel qu’Haïti constitue une honte de notre époque, dans un monde où l’immense majorité des habitants de la planète continue d’être exploitée et mise à sac.

    Des milliards de personnes en Amérique latine, en Afrique et en Asie souffrent de carences semblables, quoique toutes ne les subissent peut-être dans des proportions aussi élevées qu’en Haïti.

    De situations comme celles de ce pays ne devraient exister nulle part sur la Terre, et pourtant des dizaines de milliers de villes et de villages y connaissent des conditions semblables, voire pires, à cause de l’ordre économique et politique international injuste qu’on a imposé au monde. La population mondiale n’est pas seulement menacée par des désastres naturels comme celui d’Haïti, qui est un pâle reflet de ce que les changements climatiques peuvent provoquer, bien que ces risques aient été vraiment tournés en dérision à Copenhague.

    Il est juste de dire à tous les pays et à toutes les institutions qui ont perdu des citoyens ou du personnel dans le désastre naturel d’Haïti : nous ne doutons pas que vous ferez les plus grands efforts pour sauver des vies et soulager la douleur de ce malheureux peuple ; nous ne pouvons vous rendre coupables du phénomène naturel qui vient d’y avoir lieu, bien que nous soyons en désaccord avec la politique qu’on a suivie vis-à-vis d’Haïti.

    Je ne peux m’empêcher de le dire : il est temps de chercher des solutions réelles et véritables pour ce peuple frère !

    Dans le domaine de la santé et d’autres, Cuba, bien que pays pauvre en butte à un blocus, coopère depuis des années avec le peuple haïtien. Environ quatre cents médecins et spécialistes de la santé lui prêtent des services gratuits. Nos médecins travaillent tous les jours dans 227 des 337 communes du pays. Par ailleurs, au moins quatre cents jeunes Haïtiens se sont formés comme médecins dans notre pays. Ils travailleront maintenant auprès des renforts que nous avons dépêchés hier pour sauver des vies dans cette situation critique. On peut donc mobiliser sans efforts spéciaux jusqu’à un millier de médecins et de spécialistes de la santé qui sont presque tous déjà sur place et prêts à coopérer avec n’importe quel État qui souhaiterait sauver des vies haïtiennes et soigner des blessés.

    De nombreux autres jeunes Haïtiens font actuellement des études de médecine à Cuba.

    Nous coopérons aussi avec le peuple haïtien dans d’autres domaines à notre portée. Aucune autre forme de coopération ne sera toutefois plus digne de porter ce nom que celle de la bataille dans le monde des idées et dans l’action politique pour qu’on mette fin à la tragédie sans borne que souffrent de nombreuses nations comme Haïti.

    La chef de notre brigade médicale a informé : « La situation est difficile, mais nous avons déjà commencé à sauver des vies. » Tel était le message laconique qu’elle a pu envoyer quelques heures après son arrivée, hier, à Port-au-Prince à la tête de renforts médicaux.

    Elle a fait savoir tard dans la nuit que les médecins cubains et les Haïtiens diplômés de l’École latino-américaine de médecine (ELAM) de La Havane étaient en train de se déployer dans le pays. Ils avaient déjà soigné à Port-au-Prince plus de mille blessés, après avoir refait fonctionner d’urgence un hôpital qui ne s’était pas effondré et en recourant, en cas de besoin, à des tentes. Ils se préparaient à installer sans retard d’autres centres de soins d’urgence.

    Nous somme fiers à juste titre de la coopération que les médecins cubains et les jeunes médecins haïtiens formés à Cuba prêtent à leurs frères d’Haïti en ces moments tragiques ! »

    Fidel Castro Ruz
    Le 14 janvier 2010
    URL de cet article
    http://www.legrandsoir.info/La-lecon-d-Haiti.html

    Quelle contradiction! Quelle énigme! Ou, si le souci de son image est l’unique motif qui pousse Castro à prononcer de tels discours, quel machiavélisme!

  46. Ossian,

    J’ai déjà parlé ici d’un livre implacable, signé Jeannine Verdès-Leroux, dont le titre est : La Lune et le Caudillo. Il en est quantité d’autres. Qui a l’envie de savoir peut aisément y parvenir. Et puis, pardonnez-moi ce rappel, mais l’Union soviétique de Staline, en 1936, avait édicté ce que les staliniens du monde entier appelaient à l’époque « la constitution la plus démocratique du monde ». Le problème est qu’elle demeura un chiffon de papier. Dans l’univers du stalinisme, rien n’est vrai, tout est controuvé. Que ce soit dans la Chine maoïste, l’Albanie de Enver Hoxha, le Vietnam d’Ho-Chi-Minh, la Roumanie de Ceaucescu ou le Cuba de Castro.

    Il est possible que Castro ait sa part de sincérité, mais s’y retrouve-t-il seulement ? Tout est possible ou presque, dans l’univers infâme où règne la police de la pensée. Castro est un hybride, bien entendu, qui mêle à la figure du despote stalinien des caractéristiques locales. Nul doute qu’il est aussi un caudillo, au sens que ce mot a dans la tradition d’Amérique latine.

    J’ai la pénible impression que vous ne savez guère ce qui s’est passé à Cuba entre 1959 et aujourd’hui. Je n’ai pas l’espérance de vous l’apprendre, mais celle, peut-être, de vous rappeler au devoir de la mémoire. Les morts et les persécutés ont au moins ce droit-là. Il me semble. Bien à vous,

    Fabrice Nicolino

  47. Il y a aussi « La ferme des animaux » (Anima farm) d’Eric Blair (George Orwell, 1945) qui explique bien cela :
    Le grand écart entre l’idée du communisme et le communisme réellement existant (Le goulag, la nomenklatura et Tchernobyl comme le dirait Serge Latouche). ;o)

    Je l’ai lu en anglais : c’est un de mes livres préférés.

  48. Pour Sophie

    Aie voici la question qui tue.
    Je fais ce boullot parce qu un jour a la tv j ai admiré Zorro. Je suis dehors je suis au contact de plein de monde, de tous ages, voilà pour l aspect purement boullot.
    J avais achetté un cheval de concours bien sur pour faire de la compétition, du concours complet devenir champion du monde. Un jour notre niveau augmentant j ai eu peur, non, pas pour moi, je suis un peu casse cou de nature, j ai eu peur de blesser mon cheval de le blesser juste pour ma gloriole personnellle. Alors j ai trouvé un copain qui avait un vieux cheval et je lui ai confié mon cheval de compétition pour qu’il vive sa vie de cheval, dehors dans l herbe avec un pote.
    Je connais je sais un cheval n est pas fait pour vivre 23 heures par jours dans une boite, je sais mais ceux -ci ne sont pas des chevaux ce sont des choses que l homme a transformé en bete a sauter a porter a trainer. Je ne m excuse en rien en disant cela j ai conscience de ce que je fait et je reve de rendre leur liberté aux chevaux, a tous les chevaux en mémoire de tous ces chevaux, de ces millions de chevaux qui sont morts dans les champs, dans les guerres, dans les courses dans les compétitions, dans les rues de jadis, dans nos abatoires.
    Après avoir lu le livre de Fabrice j ai été convaincu par ce que je savais déjà, un jour l’équitation,TOUTES les équitations au meme titre que la corrida, le chien de traineau, le cannarie en cage, le canard a foi gras, le chien chien de compagnie, le trafic animal pour le bien etre égoiste ou alimentaire de l homme devra cesser et il faudra savoir apprécier le fait de regarder « vivre les moutons », supporter que quelques chien redevenus loups les mangent et aussi regarder galoper dans les steppes les chevaux.
    Je suis entrain d’écrire un livre au moins pour moi et mon entourage, ça s’appel
    « L’équitation, 3000 ans d’Esclavage »

  49. dans le genre sympa: pour nos amis les skieurs.
    Des cochons cruellement sacrifiés pour simuler les victimes d’avalanche ? Trop cruel !

    AUTRICHE | Des scientifiques voulaient tester de nouvelles techniques de secours en ensevelissant des cochons vivants sous une avalanche. Les amis des animaux ont mis le hola.

    AFP | 15.01.2010 | 18:10
    Une expérience impliquant l’enfouissement de 29 cochons vivants sous des masses de neige pour améliorer l’efficacité des secours aux victimes d’avalanches a été interrompue à cause de menaces à l’ordre public.
    De nombreuses associations de défense des animaux avaient vigoureusement protesté jeudi et des militants avaient commencé à se déployer dans la vallée de l’Ötz, au Tyrol, où se déroulaient ces recherches menées par la faculté de médecine d’Innsbruck (ouest) et le centre pour la médecine d’urgence de Bolzano (Italie).
    « Le tollé est compréhensible mais aussi naïf: des expériences avec des animaux ont lieu tous les jours dans différents endroits », a déclaré Peter Paal un des responsables de l’équipe de recherche, qui s’est déclaré certain que cette histoire n’aurait suscité aucune réaction si l’expérience avait été conduite en laboratoire.
    Il a ajouté qu’un tiers des recherches, autorisées par les autorités selon lui, avait été mené à bien, soulignant que les animaux sacrifiés étaient sous sédatifs à la différence de ceux conduits à l’abattoir.
    Les scientifiques voulaient évaluer l’impact des poches d’air sur les chances de survie des victimes d’avalanches et développer ainsi de nouvelles techniques de secours.

  50. Fabrice,
    J’ai, moi, la très désagréable impression que vous m’accusez de faire peu de cas de la vérité, des morts et des persécutés lorsqu’ils dérangent mes parti-pris idéologiques. Qu’est-ce que cet appel au « devoir de mémoire » que vous croyez bon de m’adresser?

    Non, je ne sais pas grand chose de ce qui s’est passé à Cuba entre 1959 et aujourd’hui, ce qui n’est, me semble-t-il, ni une faute morale ni un déshonneur. Je n’ai jamais entendu parler de goulags cubains, de stasi castristes, de « camps de rééducation » tropicaux et de tueries de masse comment celles qui ont existé en URSS et dans la Chine de Mao, mais peut être mon ignorance de ce sujet est-elle plus grande encore que ce que je la crois.

    J’ai simplement voulu soulever, malgré mon ignorance abyssale, la contradiction qui apparaît lorsque l’on met en regard la grossière propagande qui seule fait office d’information habituellement dès qu’il est question de Cuba, et les discours du « caudillo ». Puisque cela ne sert qu’à énerver tout le monde, je ne le ferai plus.

    Quant au livre de Jeannine Verdès-Leroux, croyez-moi ou pas, mais il ne fait aucun doute qu’il figurera parmi mes prochaines lectures. Ma foi, je souhaite qu’il m’éclaire.

  51. Ossian,

    Je suis sincèrement navré, car je ne n’ai pas voulu vous choquer, ni sous-entendre quoi que ce soit à votre propos. Mon point de vue se voulait général, mais il était mal exprimé, puisqu’il vous était adressé à vous. Je vous prie de m’en excuser.

    Sur un plan général, je pense en effet que la priorité des priorités, quand on se penche sur l’histoire d’une dictature stalinienne, c’est de rendre hommage aux prisonniers, aux déportés, aux morts et disparus. Lesquels se comptent en dizaines de millions au total.

    Castro a soutenu l’Union soviétique de toutes ses forces tropicales. Il a incité – il s’agit d’un fait établi – Khrouchtchev à ne pas céder sur l’affaire des missiles nucléaires qu’il souhaitait installer sur l’île en 1962, au risque de provoquer une guerre mondiale. Il proposa même à l’Union soviétique une attaque nucléaire contre les États-Unis, au risque d’une riposte qui aurait anéanti le peuple de Cuba. Sans le prévenir une seconde, bien sûr. Extrait d’une lettre de Castro à Khrouchtchev : « Nous savions, ne croyez pas que nous l’ignorions, que nous aurions été exterminés, comme vous l’insinuez dans votre lettre, au cas où la guerre thermonucléaire aurait éclaté. Cela ne nous a pas amenés pour autant à vous demander de retirer les projectiles [les missiles] ».

    Certes, je n’oublie pas la tension extrême existant alors entre les États-Unis et Cuba, un an après la tentative d’invasion de la Baie des Cochons. Mais il demeure certain que Castro envisageait froidement l’élimination physique du peuple cubain tout entier, au nom de son ego délirant, et en décidant tout dans son dos.

    C’est un sommet dans le comportement de Castro, qui ne pouvait guère être dépassé. Et le reste en découle. La place prise, à la tête de l’État cubain, par le microscopique Parti socialiste populaire – stalinien, lié à Moscou -, qui jouera un rôle clé dans les organismes policiers du régime. La mort plutôt curieuse de révolutionnaires du M-26 de julio, qui faisaient peut-être trop d’ombre à Castro. Les lettres de cachet contre des opposants, dont certains passèrent trente ans en prison pour des raisons strictement politiques. La chasse et la « rééducation » dans des centres ad hoc des homosexuels. L’acharnement contre des poètes comme Padilla. Le soutien à l’invasion de la Tchécoslovaquie en 1968. L’abject procès contre le général Ochoa, suivi de son exécution, en 1989. La création d’une économie bis, en dollars, où seuls les affidés du régime ou ceux qui reçoivent de l’aide de leur famille exilée, ont une place. L’apparition subséquente de boutiques où l’on peut acheter ce qu’on veut, quand la masse des Cubains doivent se contenter de miettes. Le sort des Noirs, qu’une révolution vieille de cinquante ans n’a pas modifié en profondeur. La « putanisation » de milliers de jeunes filles et jeunes femmes, qui vendent leur corps aux touristes de passage, etc. etc.

    Bien entendu, on peut défendre ce régime. Mais sans cacher ces réalités-là, qui sont indiscutables. Du castrisme, selon moi, il ne faut pas se contenter des belles paroles. Las palabras, entonces no sirven, son palabras. Les paroles, alors, ne servent à rien, ce ne sont que des paroles (Alberti).

    Bonne journée,

    Fabrice Nicolino

  52. Fabrice, en citant Voltaire, tu parles de vignerons et de bon sens. Hier, je suis tombée sur ce documentaire « Carnets du Sud » de France3 Sud que je recommande (http://jt.france3.fr/regions/popup.php?id=m31a_cds). Il faut écouter les frères Barral, vignerons dans l’Hérault, et aussi leur ami apiculteur, parler de la terre, de la vigne, des outils, de la biodiversité… C’est pas très long (30 mn). C’est beau et motivant.

  53. bon sens des vignerons ? hmm mais des vignerons qui cultivent en « BIO » alors, parce que les autres, vu la masse de produits chimiques toxiques, mutagènes et cancérigènes qu’ils répandent sur leurs vignes !
    Regardez le documentaires de 2008 « Nos enfants nous accuseront », et mieux le film, de 2003, de Joël Brisse « La fin du règne animal ».
    Ce film, étrangement, n’a eu que très peu de diffusion (quand je l’a regardé au studio Noroit, j’étais même le seul spectateur !)alors qu’il avait tout pour devenir un « film culte » pour les écologistes.

  54. Bien sûr, c’est « bio ». Mais ce bon sens là va bien au-delà d’un cahier des charges, de l’absence « d’additifs » et d’un label apposé sur une étiquette. C’est un bon sens ancestral, une vision globale des éléments, la recherche d’un équilibre. Et pour ne pas se tromper, rien de tel que d’aller à la rencontre de ces « artisans » et de les écouter.

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