Un vieux sage a failli naître (moi)

Je commence ci-dessous une série de deux articles auxquels j’attache une importance particulière. J’aimerais, dans un monde idéal qui n’existera jamais, que beaucoup de gens les lisent avec patience. Non que je les croie indiscutables ou intouchables. Au contraire, je souhaiterais qu’ils suscitent débat et controverse, ce qui m’éclairerait en retour sur leurs insuffisances, leurs erreurs, leurs limites. Quoi qu’il en soit, ils expriment bel et bien un point de vue sur l’état du monde. Le mien. Il y en a d’autres, évidemment.

 

Je vais à la fois frapper un grand coup et ruiner ce qui me reste de réputation : je ne suis pas devin. Mille excuses, j’aurais dû commencer par là ce jour d’août 2007 où j’ai commencé Planète sans visa. Je ne sais donc pas ce qui va se passer demain, ou après-demain, et pas davantage en 2017. Si vous êtes encore là après une si vilaine proclamation, c’est donc que vous êtes masochiste, et que tous mes scrupules peuvent disparaître comme le ferait un brusque éclair de magnésium. Je ne suis pas devin, mais je m’autorise à réfléchir sans autorisation. Et voici ce que je pense de l’avenir.

Il n’est plus possible, au stade où nous sommes, d’éviter le fracas et le chaos. Ce n’est pas à la portée des humains. La dislocation d’écosystèmes essentiels est déjà en cours, et vous le savez comme moi. Les océans subissent l’attaque la plus extrémiste qui se puisse concevoir. La pire depuis des millions d’années, et de loin. Hélas, nos esprits tout petits sont incapables de la considérer. Les chaînes alimentaires sont rompues, les gros poissons disparaissent, l’équilibre n’est plus. Ce n’est pas un épiphénomène, c’est un événement de nature cosmique, dont le retentissement se fera sentir, si l’homme poursuit sa route, pendant des milliers de générations. Des milliers. N’est-ce pas fou ?

Il n’y aura pas de miracle

J’ai commencé par les océans parce que je les aime d’un amour fou. Mais il y a tout le reste. Les forêts, les fleuves et rivières, ces sols agricoles massacrés, épuisés, érodés, envolés, l’empoisonnement universel par la chimie de synthèse, l’effroyable massacre des bêtes et des plantes, lui aussi inconcevable par les si petits hommes que nous sommes. Tous ces phénomènes créent sans cesse des rencontres, des boucles de rétroaction le plus souvent négatives, dont nous ne savons rien. La mort des abeilles compromet les chances d’une pollinisation efficace. Les ratés de cette dernière abaissent le niveau des récoltes au Bengale, déclenchant des émeutes et des migrations, encourageant le braconnage des derniers tigres de la région, etc. Tout est à l’avenant. Tout résonne d’un bout à l’autre du monde. Tout est entrelacé, car écosystémique. Mais nous sommes si affreusement limités dans nos perceptions, malgré et peut-être à cause de notre arrogance, que nous ne voyons rien. Et par-dessus, couvrant le tout et l’aggravant dans des proportions que nul ne connaît, ce dérèglement climatique qui modifie les règles de base de la vie sur terre.

Il n’y aura pas de miracle. Le miracle serait la négation même de la réalité. Or, jusqu’à preuve du contraire, cette dernière s’impose à nous, elle s’impose à tous. Il n’y aura pas de miracle, mais à mesure que la catastrophe s’abattra davantage sur nous, les marchands d’espoir se multiplieront. Les sectes vont prospérer. Les scientistes et « technologistes » aussi, qui nous promettront de régler la crise écologique à coups d’inventions, de trucs et d’astuces. Ce n’est qu’un début, la tragédie continue. Nous sommes rendus à la séquestration du carbone dans le sol et peut-être à des manœuvres bien plus discrètes. Certains, qui ne sont pas fous, évoquent la piste d’épandages aériens susceptibles d’agir sur le climat, connus sous le nom de chemtrails (lire ici). Une telle action, si elle a lieu, est évidemment clandestine et hors de tout contrôle social. Je n’ai aucune lumière particulière sur la question, mais je dois dire par avance que je n’en serais pas étonné. Il serait même imparablement logique que des organismes militaires – les seuls à être capables de penser stratégiquement -, tentent dans le secret quelque chose. Qui d’autre serait en mesure de le faire, alors qu’aucun consensus n’est plus possible sur quelque sujet que ce soit ?

À la vérité, ce n’est pas de cela que j’entends vous parler. Le chaos, ai-je dit. Le fracas. J’ai bien conscience de la charge anxiogène contenue dans ces mots, et si je pouvais m’abstenir, je le ferais. Mais je ne peux ni ne dois. Planète sans visa n’est pas Pif le chien, et vous méritez qu’on vous parle sans détour. La guerre de tous contre tous a déjà commencé sans que nous ne l’admettions, car notre intérêt bien compris est de ne pas y prêter attention. Ne sommes-nous pas, nous les gens du Nord, du bon côté de l’abominable manche ? S’il est une tradition maudite, en France, c’est bien l’indifférence pour ce qu’on appelle aujourd’hui le Sud. Terrae incognitae de jadis, colonies, tiers monde, Sud. L’indifférence, la même éternelle indifférence, parfois mâtinée d’une peur fugace, suivie de fureur. Que ces gens lointains soient morts dans les cales ou sous le fouet, dans les plantations des Antilles « françaises », face à la mitraille allemande, face à la mitraille française, comme le 8 mai 1945 à Sétif, qu’ils succombent à la malaria ou au sida n’a jamais eu la moindre importance.

L’héritage nazi en nous

Le Sud n’existe pas. S’il existait, il faudrait reprendre l’ouvrage de Bartolomé de Las Casas, qui tenta héroïquement de défendre les Indiens de l’Amérique qu’on osa nommer espagnole, il y a 500 ans. S’il existait, nous aurions détruit de fond en comble, depuis longtemps, les officines de cette Françafrique qui gardent depuis cinquante ans les coffres-forts et oléoducs des Bongo, Sassou-Nguesso, et depuis peu Dos Santos. S’il existait, il serait très difficile de faire comme si les miséreux du monde étaient des sous-hommes. Cela va en choquer plus d’un, mais sincèrement, l’Occident démocratique n’a-t-il pas mis en pratique une partie du programme nazi ? Certes, nous sommes bons et blancs, souvent chrétiens, souvent généreux, si souvent humanistes. Mais quoi ? Faites l’effort une courte seconde de vous mettre dans la peau d’un paysan burkinabé de 42 ans, qui ne parvient plus à nourrir ses quatre petiots. Ses petiots valent-ils ou non nos petiots ? Ou d’une veuve de la guerre interminable, en Angola, entre MPLA et UNITA, sur fond de barils de pétrole. Disons une veuve de 38 ans, seule avec trois marmots. J’écris trois pour faciliter l’identification, car je suis bon, puisque Français.

Combien d’affamés chroniques ? Plus d’un milliard. Combien d’habitants des bidonvilles ? Nettement plus d’un milliard, et ce ne sont pas forcément les mêmes. Tandis que nous continuons à prêter attention aux querelles des riches – DSK,  l’homme des transnationales et du FMI, l’étrangleur des peuples, sera-t-il le candidat de la gauche aux présidentielles de 2012 ? -, l’humanité réelle perd pied, et bientôt n’aura plus aucune patience à notre endroit. C’est alors que l’on verra se déployer chez nous, massivement, militairement, un nouvel « humanisme », de combat. Tourné contre eux, fatalement. Je dis bien : fatalement. Le temps épuisé dans le dérisoire ne saurait se rattraper. Voici venir l’heure des comptes.

Ce que nous n’avons su mettre en place à la Libération, qui aurait pu prendre la forme d’un pacte de civilisation, ne se fera pas davantage demain. Et encore moins, car en 1945, la victoire sur le fascisme mobilisait le meilleur de l’homme. La résistance contre l’immonde avait été morale. Notre monde à nous est simplement, affreusement, obstinément immoral. Un précieux mécanisme psychique nous interdit de penser le mal que nous avons propagé et continuons de soutenir. Le Rwanda, c’est pas nous. Les nécrocarburants, c’est pas nous. La disneylandisation  de tant de lieux jadis habitables, parfois sublimes, c’est pas nous. Les guerres chirurgicales – au sens de chirurgie lourde – menées dans le lointain sous divers prétextes, quand la vraie raison est de protéger notre criminelle façon de vivre, c’est pas nous. Jamais nous. Bon, la vie est douce, sur les bords de Seine.

Le retour des incendies 

Cette dénégation constante fait partie des meubles mentaux de toutes les factions françaises, de la droite extrême à la gauche radicale. Laissons de côté l’essentiel de l’éventail, et concentrons nous sur cette gauche qui prétend changer l’ordre établi. Non que j’en fasse partie, Dieu non. Mais enfin, le Parti de Gauche et le NPA – pour ne parler que d’eux – n’entendent-ils pas modifier le cours des choses ? S’en approchent-ils quand ils passent l’essentiel de leur temps en des campagnes électorales aussi creuses que stupides ? Lorsqu’ils réclament un pouvoir d’achat qui irait renforcer encore la production de biens ineptes et la machine criminelle qui les met sur le marché ?  Libre à certains de voir dans le pathétique Jean-Luc Mélenchon l’avenir de l’humanité. Libre à d’autres de ne pas comprendre que même un mouvement plus sympathique – il n’y a guère de mal – comme le NPA ne sait pas faire de la politique à la seule échelle concevable. Qui est celle des équilibres de la vie sur cette terre. Quant aux Verts et à Europe Écologie, rien ne serait trop brutal pour évoquer leur impuissance. Certains d’entre eux, parmi les plus chenus, vont répétant qu’il ne reste qu’une poignée d’années pour changer de cap. Mais tous font comme s’ils disposaient de 300 000 ans devant eux. Le monde brûle de mille incendies, mais la question reine reste : qui tiendra l’appareil, qui écrira les statuts, qui sera élu.

Je vais achever ici ce qui est la première partie de mon propos. Je coupe, car je serais sinon trop long. Et je sais que ce n’est pas très efficace. Je sais même qu’il est absurde à bien des égards de glisser ici un seul texte comme celui qui précède. Lire devient une gêne dans une journée de course et de fuite. Lire et réfléchir ensemble devient un luxe de grand seigneur. Je n’aurai pas tout perdu, donc. Et sachez que je n’accuse personne de rien. Asi son la cosas. C’est ainsi que va la vie. Je fais de mon côté ce que je crois devoir faire, et advienne que pourra. J’en étais à ce point : les choses sont d’ores et déjà allées trop loin. Qu’on l’appelle choc, crash, krach ou guerre, l’avenir est l’avenir de l’extrême tension. Si vous lisez mon prochain papier, vous saurez ce que je suggère de faire en attendant le retour des incendies.

Avant cela, je crois devoir insister : nous aurions besoin d’une flamme morale incandescente. Nous aurions besoin d’un flot d’indignation majeure. D’un sursaut comparable à celui qui mena sur le chemin de la liberté la résistance antifasciste d’il y a 70 ans. Pour commencer, pour seulement commencer. Car la crise écologique commande et commandera des vertus de bien plus longue durée. D’une intensité bien supérieure. En serons-nous capables ? L’Occident gavé d’objets, hystérique, individualiste, égoïste jusqu’à l’égotisme, vieilli, piétinant avec une stupidité rare sa propre jeunesse, cet Occident malade a-t-il ou non épuisé son souffle historique ? Y a-t-il une chance que nous parvenions à incarner ne serait-ce qu’une fraction d’un avenir commun possible ? Rendez-vous au prochain article.

26 réflexions sur « Un vieux sage a failli naître (moi) »

  1. ça chauffe tant que ça ? Je me demande pourquoi allez manifester pour nos retraites ?contre la droite si ya plus qu’à attendre le chaos ?

  2. Paula,

    Vous avez fort heureusement le droit de penser ce que vous voulez. Pour ce qui concerne la question de la retraite, je pense judicieux de se reporter à ce que j’ai écrit sur le sujet. En deux mots, je me contrefous des revendications à propos de la retraite. Totalement. Mais j’appartiens de toutes mes fibres à une histoire ouvrière qui me fait tenir debout. Et c’est l’injustice inouïe de cette réforme qui m’a conduit à aller manifester. Et j’y retournerai, pour les mêmes raisons.

    Penser que nous allons vers des temps difficiles ne veut pas dire qu’on n’appartient plus à la société dans laquelle on est né. Bien à vous,

    Fabrice Nicolino

  3. Fabrice. Moi non plus, je ne sais pas ce qui sera. Mais, à propos des chemtrails, je pense que tu te trompes. Ce sont en fait des traces de soucoupes volantes. Elles se dissimulent dans le sillage des avions et larguent des produits chimiques nocifs parce qu’elles ne nous aiment pas. Lorsque les traces font des pointillés, il s’agit de messages codés destinés à leurs complices au sol, les fameux petits gris. En France, les nouvelles places de villes ornées de petits spots bleus encastrés dans le sol sont leurs pistes d’atterrissages secrètes, préparatoires de l’invasion…

    Tu comprends que je plaisante. Et que j’espère que tu ne vas pas te mettre à accréditer des rumeurs ni à donner dans ces théories paranoïaques du complot qui entretiennent la confusion et servent l’immobilisme.

    Je trouve moi aussi que la situation est plus que préoccupante mais je ne trouve pas que Jean-Luc Mélenchon soit pathétique dans ce contexte. Ses propositions ne sont probablement pas suffisantes mais elles sont nécessaires, comme celle visant à la limitation des hauts revenus. Selon moi, l’écologie inclut par définition la justice sociale.

    Encore une fois, si les Verts et Europe Ecologie sont impuissants, ils ne le sont pas plus que toi, et ce n’est pas de leur fait, mais du fait de ceux, au pouvoir, à savoir la clique Sarkoziste et l’UMP, qui ne les écoutent pas plus qu’ils ne t’écoutent. Nous le savons, le Parti Socialiste ne s’est pas saisi de la question écologique quand il était au pouvoir et a commis ainsi une faute historique gravissime.

    Chaque citoyen a sa part de responsabilité mais celle du citoyen de base est limitée. Selon moi, on égare les gens quand on oublie, quand on ne veut pas savoir que la responsabilité s’accroît avec le pouvoir, sous toutes ses formes. Mettons dans une balance, d’un côté un citoyen intègre ou pourri, de l’autre un Président de la République intègre ou pourri… Clair, non ? Cette évidence, criante pour moi, est oubliée. Le résultat de cet oubli, c’est la démobilisation par la destruction des repères.

    Si, pour nous, comme tu le dis, le Sud n’existe pas, je ne fais pas partie de ce nous. La France a colonisé l’Afrique du Nord et l’Afrique noire. De ce seul fait, le Sud, je l’ai, nous l’avons bon gré mal gré dans nos veines – même quand, comme moi, on est pas descendu plus bas dans le sud que Malaga. Ma pensée, la pensée écologiste accepte la complexité et concerne l’intérêt général, elle ne se limite pas aux frontières de la France ni de l’Europe. Elle concerne l’humanité entière et, tu le sais, les espèces animales et végétales qui nous accompagnent.

    Ensuite, que nous ayons besoin d’un flot d’indignation majeure, oui. Qu’il faille une flamme morale incandescente et un sursaut digne de celui de la résistance à l’envahisseur allemand et au nazisme, oui. Mais concrètement, ça s’exprime comment ? La résistance était une organisation et avait aussi un projet politique.

    Quand à la sagesse, si tu permets, c’est une autre paire de manches. La crise actuelle fait toutefois penser au besoin de cet arrachement au vieux monde, au besoin de ce décollement radical que la sagesse connaît dans le dévoilement de toutes les illusions.

  4. janot,

    J’ai dit que je n’avais aucune lumière sur la question, et que certains, qui ne sont pas fous, se montrent inquiets. Je dois avouer que je n’ai pas de point de vue, et c’est tout. Pour le reste, nous ne sommes pas d’accord. C’est la vie, non ?

    Fabrice Nicolino

  5. Personnellement, je me pose la question de savoir si la révolution, son déclencheur, viendra du Sud ou du Nord. Si tant est que révolution il y aura.

    Au Nord, les gens vivent vautrés dans un immobilisme qui leur est agréable, abrutis par une surconsommation de propagande mercantile. Changer? surtout pas! Ou alors, changer de télévision à la rigueur. Mais on assiste tout de même à de belles démonstrations de résistance, par exemple contre les OGM.

    Au Sud, les révoltes sont piétinées par des satrapes au service du Nord, soutenus par lui et très dociles envers le FMI et consorts. Pourtant, le feu couve, et parfois embrase quelque région, quelque pays.

    Au Nord comme au Sud, on se bat pour des droits élémentaires, comme celui à une alimentation saine, ou à la dignité des être humains.

    Les deux vases sont pleins, ou presque. Lequel débordera en premier? Wait and see…

  6. Ma perception : nous occidentaux, surtout quand nous sommes états-uniens, imaginons toujours le futur modelé ou généré par notre propre société; les innombrables films de science fiction montrent toujours une post-civilisation parlant anglais, avec des héros blancs, munis d’avions et de fusées et où le centre du monde (restant) se situe quelque part entre Dallas, Chicago et Los Angeles. Je crains que le futur ne soit pas construit par ceux-là, mais par des noirs, des moyen-orientaux, des hispanos ou des chinois, ou un mélange des quatre. Je crains, non par racisme, mais au sens où on peut craindre une erreur fondamentale de raisonnement. Quel peut être un monde futur créé par des humains du sud de la planète ? un futur où il y aura probablement moins d’épuisement de la planète, mais plus de violence encore, et peut être même plus d’inégalités. Si, si, c’est possible ! La sagesse des peuples « primitifs » ayant été préalablement effacée par nous, nos frères du sud vont pouvoir laisser triompher « en mieux » toutes les tares que nous avons savamment cultivées.

  7. À tous,

    Plusieurs lecteurs me signalent que cette page reste désespérément blanche quand ils l’ouvrent. Il semble qu’il y ait un problème avec le navigateur Safari. Firefox marche, ne m’en demandez pas plus, car je ne sais pas. Bonne journée,

    Fabrice Nicolino

  8. À tous,

    J’ai essayé de rendre lisible cet article sur le navigateur Safari, et cela a donné un texte sans la moindre coupure, illisible. J’en suis désolé. J’aurai essayé.

    Fabrice Nicolino

  9. Bonjour,

    dans cette ‘journée de course et de fuite’ je prends le temps de vous lire (malgré des petits problèmes de typo sous Firefox -pas de retours à la ligne ni de paragraphes séparés- …et j’ai eu d’ailleurs, toujours sur le plan technique, le problème de page blanche avec Internet Explorer que l’on m’oblige à utiliser au travail – oui, je lis ‘Planète sans visa’ au travail aussi !).

    Au départ, je voulais réagir pour vous dire que ce constat de catastrophe et cette promesse de chaos me font mal. Que, oui, je dois être un peu maso de vous lire. Que nos efforts, tous nos efforts, à vous écouter (et je vous écoute), ne suffiront pas, jamais. Et que ça me fait monter les larmes aux yeux de devoir faire le deuil par avance de ces forêts, de ces rivières que j’ai sous les yeux. Des animaux ‘humains et non-humains’ dessus, dedans. Que ces sangs du Nord, du Sud, mélangés, coulent dans nos veines, dans les miennes. Que je suis d’accord avec une grande partie de votre analyse (voire avec toute) mais que je suis assez terrassée par ce que j’ai pris pour du fatalisme.

    Et puis… Et puis j’ai poursuivi jusqu’au bout, qui me ravigote un peu, et j’attends la suite de l’article, impatiemment, oui, parce que la situation de votre présent lectorat -espérer une réponse, une solution, une suite plus positive quoi, tout en étant pour l’heure bloqués au milieu du gué- apparaît comme un miroir parfait de la Situation, la grande, la vraie, celle de la Planète et de ses Planétiens…

    Je pense que ce que je vous demande, c’est un truc impossible, une responsabilité intenable : ne pas nous laisser en plan avec cette mélancolie terrible, ce deuil infaisable… nous sortir du milieu du gué.

    Voilà, c’était juste pour dire. Merci pour vos articles, et vivement la suite.

  10. Fabrice;
    Je ne voyais rien qu’un titre; plus aucuns articles; j’ai cru que le blog était cloturé…
    Merci d’être encore là!

  11. Paula a raison, la situation n’est pas si grave; enfin quoi, pensez donc, bientôt la voiture électrique! certes, abeilles, papillons, en voie de disparition , oiseaux aussi! espaces naturels disparaissant vitesse grand V…mers sous l’oeil du malin :explorées, fouillée, déchiquettées!!souillées..enfin bref on va pas refaire la liste ya ka s’informer un peu et faire marcher son imagination avec çà.
    Et puis, ..MAGIE ! dans le secret des labos, nos scientifiques nous concoctent :l’homme parfait de demain (transhumains), des graines, des semences en plastiques, des champs stériles ogmisés, des piossons ogmisés itou..et des zanimos en poil de cul synthétique, mais qui ne font pas pipi (c’est plus pratique pour la ménagère de moins de 50 ans), celle qui en a plus on s’en fiche!
    Oui, oui, Magie ! n’ayez pas peur ! vous étes sur l’autoroute bétonnée du progrés, plus de retour possible à vos vies d’arriérés et de bouseux.. et si vous avez la nausée : prenez des cachets concotés par les labos : lexomils, prozac, valium etc.., et puis souriez à L’allègre! wouah merci gros clode! dis dessine-moi un mouton transgénique!

  12. Paula,Bonjour,

    Ah…..le progrès!Déja en 1950,formidable progrès!Combien d’années ont passées?Pensez vous que les labos connus,ou secrets,en sont restés la?

    Attention aux images,pas pour tout les yeux.

    http://www.dailymotion.com/video/xb18vb_jose-delgado-corrida-et-vivisection_animals

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Jos%C3%A9_Delgado

    Le progrès,quand il n’est fait que pour asservir l’homme,c’est comme un élastique.A force de tirer,tirer,plus,toujours plus,il arrive au bout et revient a la case départ avec fracas sur notre nez.

    Mon intuition me dit que l’élastique est en bout de course.

    Paula,ce n’est pas une simple bretelles de soutif,c’est une lanière de caoutchouc comme vous n’en avez jamais vue.

    Ciao,Léa.

  13. De retour sur ce site… J’approuve et me retrouve bien dans les propos de Jeanot lapin. Et si la solution c’était déjà de ne plus faire d’enfants à la chaîne…

  14. Quoi qu’il arrive la science ne résoudra pas tout car l’énergie nécessaire sera de plus en plus importante et de moins en moins disponible puisqu’elle ne fait que décroitre au fur et à mesure de nos consomations et nos découvertes.
    Comme le dit si bien Edgard Morin un système qui rencontre un problème soit est capable de se « métamorphoser » soit se désintègre, pas d’autres alternatives.

  15. Fabrice,

    Après la page blanche très énigmatique que j’avais pris pour une facétie de ta part, je te signale que tout
    fonctionne à nouveau pour les utilisateurs de Safari comme moi…

  16. triste bilan,fabrice je te rejoint totalement dans cette avis sur la situation du sort de notre monde.par notre faute a tous,mais c’est vrais en encore plus des décideurs,lobbys.je crois avec tristesse,que dans 100 ans,peut etre meme 60,70 ans,tout sera finis.explosion démographique,quantité d’éspèces qui disparaissent,eaux polluer,et éffets papillon de la disparitions d’insectes,qui sans jeux de mots entrainent par successions ,des disparitions invisibles de quantité de vies.pour les océans idem.a moins de changer complétement logiquement ,il reste quelque décennies a l’humanité.et au pire des cas,des poches de survivants,survivront dans une atmosphère a peine respirable.trop de monde ,de pollutions,de déforestations,et forcément,des cassures se forment.ce monde de commerce en tout genre nopus occupe et nous aveugle

  17. @Suzan. « Et si la solution c’était déjà de ne plus faire d’enfants à la chaîne… » Ce n’est pas encore vraiment le cas de l’Afrique, mais ça évolue quand même dans ce sens ; ailleurs, c’est déjà le cas. Mais l’inertie est grande, la baisse ne surviendra pas de suite.

  18. La naïveté des gens me sidère. Après toutes ces tentatives de leur faire entendre la vérité sur tellement de sujets, très peu sont conscients du danger actuel.

    Et le message de Jeannot Lapin le montre encore une fois. Il croit que l’armée et les gouvernements vont le mettre au courant de ce qu’ils font en secret. Qu’ils vont en faire la publicité dans les médias ? J’en ris encore…

    Regardez TF1 en paix, Jeannot, n’ayez crainte, les chemtrails et autres sujets du même ordre ne seront pas évoquées. Puis dormez sur vos deux oreilles ensuite.

    Ou alors, regardez le ciel, tout simplement.
    Ces trainées n’ont rien de naturel mais il faut être aveugle pour ne rien voir.
    Quant à savoir ce qu’ils traficotent… Corinne Lepage préfère une réponse « joker » quand on lui pose la question…

    Naïveté et aveuglement, deux capacités humaines fondamentales pour que rien ne change !

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