Cuba, le Maroc, Ramonet, Pedro Juan Gutiérrez, Claudia Cadelo

C’est l’été, nous sommes bien d’accord. Je vais donc vous parler de livres. Et d’abord une sorte de chef d’œuvre, en son genre du moins, de l’écrivain cubain Pedro Juan Gutiérrez. J’ai eu le bonheur de lire Trilogía sucia de La Habana dans sa langue d’origine, le castillan mâtiné de cubain. Mais je vous rassure, il existe une traduction chez Albin Michel (Trilogie sale de La Havane). Mon frère Emmanuel – eh, frangin, tu es là ? – l’a lue et aimée, ce qui est bon signe.

Trilogía sucia est un furieux délire, qui raconte la vie quotidienne d’un marginal, Pedro Juan, dans cette ville de plus en plus incertaine qu’on appelle La Havane. Il est hautement probable qu’un jour proche, une vague géante emportera El Malecón, ce boulevard de tous les trafics, en bord de mer, les bagnoles américaines d’avant 1959 et les immeubles rongés par le sel et la vieillesse, qui ne tiennent que grâce à deux points de colle et trois affiches à la gloire du régime. La vie de Pedro Juan est simplement réelle. Si puissamment authentique qu’on arrête assez vite de se poser des questions sur l’extrême violence des mots et des situations. Le monde du narrateur est celui des bas-fonds, des appartements collectifs sans eau, des frigos sans électricité, des putains, des vérolés, des détrousseurs, des flics, des malades mentaux et des assassins. Ici, on baise. Vivement. Sur un palier, sur un balcon branlant, sous le nez du voisin. Pas le choix. Et la merde, la vraie merde est omniprésente.

Je ne sais si cela vous fera envie ou non, mais moi, j’ai adoré. Un morceau tiré au hasard, je le jure : « Anoche, en medio de la música, las borracheras y la algarabía habitual de cada sábado, Carmencita le cortó la pinga a su marido. No sé comó fue porque intento mantenerme al margen de esta gente. En realidad estoy aterrado, pero ellos no deben percibirlo. Si olfeatan que me molestan y que me dan miedo, estoy perdido ». Bon, allons-y, ce n’est pas triste. La voisine, Carmencita, a coupé la bite de son mari au milieu de la musique, des saouleries et des vociférations de chaque samedi soir. Et Pedro a les jetons, ce qu’on comprend. Il se dit que si ces deux-là – la coupeuse, le coupé – sentent sa trouille, il est foutu. Au fait, pourquoi Carmencita a-t-elle saisi un couteau ? Drame de la jalousie. Elle crie à son Nègre de mari, tenant à la main gauche le bout de son pénis : « Ahora vas a seguir singando por ahí a todas las que te gustan, hijoputa ». Ce n’est pas bien, mais on comprend : « Maintenant, va donc niquer toutes celles qui te plaisent, fils de pute ».

Certes, nous sommes loin de l’imagerie pieuse, fût-elle guévariste et avant-gardiste. Ce qui est normal, puisque la propagande n’a pas encore réussi à tuer les formes de vie stupéfiantes que cinquante années de castrisme n’ont cessé de faire proliférer. Cuba ressemble-t-elle à Pedro Juan ou davantage à Fidel Castro en survêtement ? Voyez jusqu’où je pousse ma tolérance : vous choisissez ce que vous voulez. Autre trouvaille cubaine, le blog de Claudia Cadelo, une jeune femme qui habite La Havane. Il existe, si vous avez le goût, une traduction en français (lire ici). Claudia joue constamment avec la censure d’État, car un coup de fil du moindre flic peut tout arrêter. À Cuba, il n’est évidemment pas question de disposer d’Internet chez soi, sauf si l’on est un bureaucrate du parti au pouvoir. Claudia envoie donc ses post depuis un hôtel à touristes. Cela tiendra autant que cela tiendra.

En tout cas, tiene cojones, comme disent les personnages de Pedro Juan. Elle en a, pardonnez-moi. Le 28 juin 2010, elle note : « Un des derniers changements apportés par notre président désigné a été la modification de la loi sur l’âge de la retraite: une nuit – sans cris, sans joie, sans protester et sans syndicats furieux demandant des explications – Les Cubains ont été avertis que notre droit à la retraite serait porté de l’âge de 60 à 65 ans pour les hommes, et de l’âge de 55 à 60 ans pour les femmes. Alors, sans plus tarder, les “masses de travailleurs” du paradis socialiste ont été forcés à avaler cette pilule amère de l’état abusif et de prolonger leur vie active de cinq ans ».

Dans le même temps, exactement le même, la télé d’État cubaine diffusait des images de nos manifs contre la réforme Sarkozy au sujet des retraites. J’adore. C’est de l’humour. Fume, c’est du cubain. Comme je suis moi-même un vaurien, au lieu que d’évoquer de bons ouvrages autobronzants, je me sens une fois de plus contraint de mordre mon prochain. Et le premier à portée de crocs s’appelle Ignacio Ramonet. Je sais qu’il est une (petite) icône de la gauche altermondialiste, et donc d’une partie des lecteurs de Planète sans visa. Je n’en dirais pas autant de moi. Mais d’abord, rappelons que Ramonet a été le directeur du Monde Diplomatique de 1990 à 2008, soit pendant la si courte période de 18 ans. Et qu’il est l’un des indiscutables fondateurs du mouvement Attac.

Comme il est né en 1943, il a nécessairement eu une autre vie avant cela, ce qui ne manque pas d’un certain intérêt. Né au Maroc, où il a vécu jusqu’en 1972, il semble très fort qu’il n’ait pas eu une conscience précoce de la nature exacte du régime chérifien. On lui prête en effet des liens amicaux avec Hassan II, mais reconnaissons que cela n’est pas prouvé. Il est certain, en revanche, que Ramonet a enseigné dans le saint des saints de la nomenklatura marocaine, c’est-à-dire le Collège du Palais royal de Rabat. Il est difficile d’imaginer lieu plus select et fermé, car c’est là qu’étaient formées les élites du pays. Et c’est là, d’ailleurs, que Ramonet enseigna au fils du roi Hassan II, le futur Mohammed VI. Ce dernier point est également une information, pas une supposition. Une partie de l’entourage proche de Mohammed VI est au reste passé par le Collège royal de Rabat. Avouons une certaine perplexité.

Le Collège royal de Rabat, pour d’évidentes questions de sécurité, est alors l’un des lieux les mieux protégés de ce royaume policier. Et ceux auxquels le régime donne le droit d’y enseigner doivent évidemment être irréprochables sur le plan politique. Lorsque Ramonet y passe quelques années, le plus distrait des observateurs sait ce que dissimule la Cour. En octobre 1965, Hassan a fait enlever, torturer et assassiner en plein Paris l’opposant de gauche Medhi Ben Barka. Le monde dit libre frissonne de peur, car il craint la révolution. Ben Barka préparait activement une réunion internationale qui devait avoir lieu à La Havane, chez Castro, pour lancer un mouvement appelé Tricontinentale. Ce qu’on n’appelait pas encore le Sud défiait ouvertement l’Amérique impériale, et les régimes corrompus qui lui étaient inféodés. J’espère que je ne vexerai pas Ramonet en écrivant que le Maroc en faisait partie.

Je l’espère d’autant plus que j’enfonce une porte ouverte. Le Maroc, au temps où Ramonet servait le roi, était un pays-clé dans la lutte contre la « subversion », un pays où la CIA faisait la pluie et le beau temps. Un pays où l’on tuait les militants de gauche et les syndicalistes. Et bien sûr, Ramonet ne pouvait l’ignorer. Plus tard, en 1990, dans son livre sinistre et sans appel (Notre ami le roi, Gallimard), Gilles Perrault devait rassembler l’essentiel. J’extrais de son livre ce résumé : « Roi du Maroc, Hassan II symbolise pour nombre d’Occidentaux le modernisme et le dialogue en terre d’islam. Mais ces apparences avenantes dissimulent le jardin secret du monarque, l’ombre des complots et des prisonniers, des tortures et des disparus, de la misère. Il règne, maître de tous et de chacun, brisant par la répression, pourrissant par la corruption, truquant par la fraude, courbant par la peur ». Et Perrault d’ajouter quelques mots pesés sur les morts-vivants du bagne de Tazmamart et le sort inhumain fait aux enfants du général Oufkir, coupables de leur père.

Eh bien, Ramonet n’aura donc rien vu de tel, et en choisissant de servir notre ami le roi, il n’aura jamais fait que son si noble travail de pédagogue. Oui, je me moque, ouvertement. Ramonet n’a jamais eu la moindre légitimité pour représenter un quelconque mouvement vivant de critique du monde. Les postes qu’il a obtenus, jusques et y compris au Monde Diplomatique, c’est par la grâce de relations de travail, au sein de bureaux où l’entregent joue toujours davantage que l’engagement réel sur le terrain, avec tous les risques que cela comporte. Je n’insulte pas, je crois. Je constate.

En 2002, il s’est passé à La Havane – tous les chemins semblent décidément mener à cette ville, comme c’est étrange ! – un événement suffocant. Nous sommes en février, et le déjà si vieux Castro s’apprête à inaugurer la onzième foire internationale du livre, dont la France est l’invitée d’honneur. Le caudillo souhaite rencontrer Ignacio Ramonet, qui revient du sommet altermondialiste de Porto Alegre. Ramonet se prépare à une conférence sur son dernier livre, Propagandes silencieuses, devant 400 personnes. Pas si mal, pour un livre dont personne en France, huit années plus tard, ne se souvient plus depuis longtemps. 400 personnes, dans cette ville où manger  – quand on est pauvre comme l’est le peuple – est un problème quotidien, ce n’est pas mal du tout.

Mais je vois que vous ne connaissez pas Castro. Le patriarche en son hiver tonne, éructe, commande qu’on prépare pour Ramonet le théâtre Karl-Marx de La Havane, qui peut lui contenir…5 000 personnes. Trois jours après de fiévreux préparatifs, Ramonet parle devant une foule ameutée par les services du régime. Qui est assez sot pour croire que 5 000 personnes se déplaceraient volontairement pour écouter ce qu’ils entendent chaque jour depuis des décennies ? Pas Ramonet, tout de même ! Les spectateurs n’ont pas tout perdu. Le directeur du Diplo délivre un long exposé sur la soumission de la presse américaine au pouvoir de l’argent (lire ici). C’est frais, cela tombe à pic dans un pays où l’on fusille – en 2003 – des gosses de vingt ans qui ont osé détourner un bateau sans tuer personne, eux.

Ce n’est pas terminé. Les 5 000 spectateurs forcés ont la surprise de trouver sur leur siège une édition cubaine du livre de Ramonet. J’avoue ignorer s’il existait un texte espagnol. Peut-être aura-t-il fallu traduire en deux jours les 170 pages, en mobilisant par exemple 500 traducteurs héroïques de La Havane. Qui sait ? Ce qui est sûr, c’est que le quotidien du parti communiste cubain, Granma, n’est pas sorti le jour de la splendide conférence de Ramonet, car ses rotatives avaient été mobilisées par El Jefe Castro, de manière à pouvoir imprimer le grand ouvrage du grand maître de l’altermondialisme. Stop ? Stop. Un autre monde est possible. Mais à bien y réfléchir, j’aimerais moi qu’un autre monde que cet autre monde-là soit possible. C’est jouable, vous croyez ?

48 réflexions sur « Cuba, le Maroc, Ramonet, Pedro Juan Gutiérrez, Claudia Cadelo »

  1. cool…
    des livres
    de la difficulté d’être homosexuel à cuba: reinaldo arenas -avant la nuit
    et pour Haïti, pour aider Haïti, parce que « l’espoir à la tête dure »: Haïti parmi les vivants chez Actes Sud, vendu au profit de la reconstruction culturelle et éducative en Haïti;
    que peut la littérature devant l’ampleur du drame? Rien, mais surtout pas se taire

  2. Moi aussi je suis tombée raide dingue de cette île, de ses habitants, de sa magie et ce n’était pas sur les plages de Varadero mais dans la splendide crasse de Centro Habana et du Vedado. Je vois que nous lisons les mêmes blogs qui nous racontent un peu de Cuba. Je lirai le bouquin de Pedro Juan, merci de me l’avoir signalé. Et merci, merci beaucoup de régler son compte à Ignacio Ramonet dont chaque article sur Cuba me met en rage !

  3. En Juillet 1789 certains ont aussi due croire enfin à l’émergeance d’un autre monde mais ….
    Bien peur que l’inévitable révolution qui s’impose trouve quelques obscures opportunistes pour la détourner en leur faveur …

  4. Hello,

    Eh bien,quel bel exemple de zèle!Jalousie = possession,pas bon!

    Le mari de Carmencita chante a présent comme Farinelli,très haut….

    Sérieux.Discours.

    D’un autre Castré,pardon Castro,resté Fidèle!

    Connaître la vérité à temps

    Fidel CASTRO

    A mesure que j’écrivais chacune des mes Réflexions antérieures et qu’une catastrophe pour l’humanité s’approchait à toute allure, mon plus grand souci était ce que je considérais un devoir élémentaire : informer le peuple cubain.

    Aujourd’hui, je suis plus apaisé que voici vingt-six jours. Comme des choses continuent de se produire sur le court terme, je peux reprendre et enrichir les informations que j’adresse à l’opinion publique nationale et internationale.

    Obama s’est engagé à assister aux matchs des quarts de finale, le 2 juillet, si son pays passait les huitièmes. Il aurait dû savoir mieux que personne que ces quarts de finale ne pourraient pas se dérouler, car de très graves événements surviendraient avant. Vendredi dernier, 25 juin, une agence de presse internationale connue pour la minutie avec laquelle elle détaille les informations qu’elle élabore, a publié des déclarations du « commandant de la marine du corps d’élite des Gardiens de la révolution islamique, le général Ali Fadavi », qui avertissait : « Si les États-Unis et leurs alliés inspectent des bâtiments iraniens dans les eaux internationales, « ils recevront une réponse dans le golfe Persique et dans le détroit d’Ormuz. »

    La nouvelle provient de l’agence de presse iranienne Mehr, qui informe : « La marine des Gardiens de la révolution compte des centaines de bateaux équipés de lance-missile ».

    Cette dépêche, élaborée presque à la même heure que ce que publiait Granma, voire avant, semblait sur certains points une copie conforme des paragraphes des Réflexions que j’ai rédigées le jeudi 24 juin et que le journal a publiées le vendredi 25.

    La coïncidence s’explique parce que nous partons tous deux d’un raisonnement logique, auquel je recours toujours. Je ne savais rien de ce qu’avait publié l’agence iranienne.

    Je n’ai pas le moindre doute qu’à peine les bâtiments de guerre des USA et d’Israël auront occupé leurs postes – auprès des navires étasuniens patrouillant déjà aux abords des côtes iraniennes – et tenteront d’inspecter le premier cargo de ce pays, une pluie de projectiles s’abattra dans une direction et dans l’autre. Ce sera le moment exact où une terrible guerre débutera. Il est impossible de prévoir combien de navires couleront ni de quels pavillons ils seront.

    Connaître la vérité à temps est le plus important pour notre peuple.

    Peu importe que presque tous mes compatriotes – 99,9 p. 100 ou plus, pourrais-je dire – conservent par instinct naturel l’espoir que je me trompe et partagent mon souhait sincère dans ce sens. J’ai échangé avec des personnes des milieux les plus proches de moi et reçu aussi des nouvelles de nombreux citoyens nobles, dévoués et passionnés de leur devoir qui, à la lecture de mes Réflexions, n’en contestent absolument pas les analyses, assimilent, croient et acceptent mes raisonnements, mais qui, toutefois, consacrent aussitôt leur temps au travail auquel ils appliquent leurs énergies.

    C’est justement ce que nous souhaitons de nos compatriotes. Le pire serait qu’ils apprennent soudainement le déclenchement de gravissimes événements, sans avoir écouté avant la moindre information au sujet de cette éventualité, et qu’ils soient la proie du désarroi et de la panique, ce qui serait indigne d’un peuple aussi héroïque que le peuple cubain qui a failli être la cible d’une attaque nucléaire massive en octobre 1962 et qui n’a pas hésité un moment à faire son devoir.

    Au cours de nos héroïques missions internationalistes, les combattants et les chefs courageux de nos Forces armées révolutionnaires ont failli aussi être la cible d’attaques nucléaires quand ils s’approchaient de la frontière méridionale de l’Angola d’où les forces racistes sud-africaines avaient été délogées après la bataille de Cuito Cuanavale et se retranchaient à la frontière namibienne.

    Le Pentagone, avec l’assentiment du président étasunien, avait fourni aux racistes sud-africains, par Israël interposé, environ quatorze armes nucléaires plus puissantes que celles qui sont tombées sur les villes japonaises d’Hiroshima et de Nagasaki, comme je l’ai expliqué dans d’autres Réflexions.

    Je ne suis ni prophète ni devin. Personne ne m’a rien dit de ce qui allait se passer : tout a été le fruit de ce que je qualifie de raisonnement logique.

    Nous ne sommes pas des novices ni des intrus dans ce thème compliqué.

    Après la crise nucléaire, on peut augurer de ce qu’il surviendra dans le reste de l’Amérique ibérophone.

    Dans ces circonstances, on ne pourra pas parler de capitalisme ou de socialisme. S’ouvrira une étape de gestion des biens et services disponibles dans cette partie du continent. Ceux qui gouvernent aujourd’hui les pays continueront forcément de le faire, plusieurs très proches du socialisme et d’autres euphoriques devant l’ouverture d’un marché mondial qui s’ouvre aujourd’hui aux carburants, à l’uranium, au cuivre, au lithium, à l’aluminium, au fer et à d’autres métaux qu’on envoie aux pays développés et riches qui disparaîtra soudain.

    Des aliments qui s’exportent aujourd’hui abondamment sur ce marché mondial disparaîtront aussi d’une manière abrupte.

    Dans de telles circonstances, les produits les plus élémentaires nécessaires à la vie : les aliments, l’eau, les carburants et les ressources du sous-continent au sud des USA abondent pour maintenir un peu de cette civilisation qui, dans son avancée désordonnée, a conduit l’humanité à une pareille catastrophe.

    Des graves incertitudes continuent toutefois de planer : les deux plus puissantes nations nucléaires, les États-Unis et la Russie, pourront-elles s’abstenir d’employer leurs armes atomiques l’une contre l’autre ?

    Ce qui ne fait pas le moindre doute, c’est que les armes atomiques de la Grande-Bretagne et de la France, alliées des États-Unis et d’Israël – qui ont imposé, enthousiastes, la résolution qui déclenchera inévitablement la guerre, laquelle, pour les raisons que j’ai expliquées, deviendra aussitôt nucléaire – menacent le territoire russe, bien que la Russie et la Chine aient tenté d’éviter ce dénouement dans la mesure de leurs forces et de leurs possibilités.

    L’économie de la superpuissance s’effondrera comme un château de cartes. La société étasunienne est la moins préparée à supporter une catastrophe comme celle que l’Empire a provoquée là où il a vu le jour.

    Nous ignorons quels seront les effets des armes nucléaires sur l’environnement, lesquels se déclencheront inévitablement à plusieurs endroits de notre planète et, dans la variante la moins grave, seront nombreux.

    Aventurer des hypothèses de ma part serait faire de la science-fiction.

    Fidel Castro Ruz
    Le 27 juin 2010

    Bonne soirée,Léa.

  5. Bonjour,

    Vos arguments politicards ne changent pas et sont toujours aussi fallacieux et même parfois contradictoires. Il est vrai que vous n’êtes plus à une contradiction près dans cette spécialité que vous maîtrisez si douloureusement…

    Pour paraphraser votre subtil argumentaire à propos de Ramonet en renchérissant sur les portes ouvertes enfoncées par votre laïus : nous sommes donc actuellement ici au temps ou vous-même servez le petit roi Sarkozy par le simple fait d’exercer votre activité en France ! C’est d’une pertinence confondante tout ça !

    Revenez donc à l’écologie qui vous va si bien au teint. N’est pas politologue qui veut !…

  6. Keizer Soze,

    C’est vous qui recommencez votre ritournelle, toujours bien à l’abri du pseudonyme. Ce qui est marrant, c’est la nature de vos non-arguments. Il ne suffit pas chez moi d’employer des mots comme « politicard » ou « contradiction » pour démontrer quoi que ce soit.

    Et si vous ne démontrez rien du tout, l’explication est peut-être, simplement, que vous êtes bien embarrassé. Peut-être ne faudrait-il pas toucher à ce cher Ramonet ? Peut-être le connaissez-vous ? Peut-être exercez-vous la vaillante profession de « politologue » ?

    Sachez en tout cas que j’apprécie à sa juste valeur l’idée hautement démocratique qu’il faudrait être politologue pour parler de politique, et d’ailleurs de morale.

    Le bonjour à vos aigreurs du matin,

    Fabrice Nicolino

  7. C’est toujours assez affligeant de voir ces personnes de gauche qui font des analyses très critiques et pertinentes de notre système perdre soudainement toute lucidité quand il s’agit de Cuba. Ramonet est l’un de ceux-là. C’est pitoyable.

    Mais cela ne m’empêche ni d’être de gauche, ni d’acheter de longue date régulièrement le Monde Diplo car on y trouve toujours de très bonnes choses. Comme dans la Décroissance (ou le Sarkophage), d’ailleurs. Ne t’en déplaise cher Fabrice. 😉

  8. Sandro,

    Je dois bien reconnaître que nous ne sommes pas d’accord. Qu’il y ait des articles intéressants – et tant d’autres infiniment chiants – dans Le Diplo, je n’en disconviens pas. Je le feuillette. Pour La Décroissance, je ne sais, mais je te fais confiance. Enfin, je ne connais pas le Sarkophage.

    À mon sens, tu poses une question de fond. Qui est celui de la pensée libre. Peut-elle exister dans un cadre comme celui du Diplo ? Dans ce journal qui a soutenu toutes les dictatures « de gauche », et qui continue et continuera ? Tu me permettras d’être sceptique. Ou plutôt de ne point l’être : je ne crois pas.

    Pour penser la crise écologique et tenter de dégager une porte de sortie collective, il faut impérativement rompre avec la manière ancienne de voir le monde, surtout lorsqu’elle est, en l’occurrence, massacrée par ce stalinisme mental qui nie sa propre existence au motif que le stalinisme réellement existant aurait disparu.

    Par ailleurs, Le Diplo est tout sauf écologiste. Je dirais même qu’il se situe, malgré les miettes accordées à tel ou tel, aux antipodes. Je te renvoie au livre-maître de Serge Halimi, Le Grand Bond en arrière (Fayard), paru en 2004. On aime ou on n’aime pas ce livre, mais il est une certitude : prétendant dévoiler le mouvement du monde depuis une trentaine d’années, il ne dit pas un mot de la crise de la vie sur terre. Halimi est le directeur du Diplo depuis 2008.

    Bien à toi,

    Fabrice Nicolino

  9. J’allais justement dire que j’ai beaucoup aimé le dernier numéro qui parle sur une double page de l’effet rebond… très intéressant. Malheureusement, il y a un petit encart sur cette même page (d’un autre auteur) qui finit sur une citation pro-nucléaire.

    Cela dit, malheureusement il faut reconnaître la pauvreté de cette revue en matière d’écologie. C’est triste.

  10. Ce n’est pas exactement dans le fil, mais cette nouvelle (du Monde via Agoravox)donne une lueur bien étrange et déplaisante au monde tel qu’il va:

    « L’ambassade américaine s’est en effet constitué un carnet d’adresses exceptionnel – aujourd’hui le plus complet, le plus pertinent, le plus actualisé sur les banlieues françaises…..
    – « Notre volonté est d’identifier les futurs leaders français, ceux qui pourront émerger,
    – « Les Américains misent sur un changement socio-démographique en France »……suite hallucinante sur
    http://www.agoravox.fr/actualites/international/article/les-americains-recrutent-parmi-les-77901

  11. j’aimerais bien savoir si Chomsky est au courant du(des) personnage(s), vu qu’il a fait une conf organisée par le Diplo à Paris. A mon avis, il a d’autres chats à fouetter que connaitre tous les directeurs de journaux ?

    Je me souviens avoir lu un hommage à Fidel dans ce journal (peut être au moment des 50 ans de la révolution ?) tellement énormément mielleux et cirage de pompe que s’en serait risible si la situation à Cuba était plus rose.

  12. Fabrice,

    Il est toujours fascinant d’entrapercevoir le stalinisme-paille dans l’œil de son voisin sans voir le stalinisme-poutre qu’on a dans le sien. Dautre part chacun est libre d’écraser de ses certitudes les soi-disant « non-arguments » de ses contradicteurs ! Mais ceci n’est pas davantage argument non plus !

    Quant au terme de « politologue » il est employé ici comme une boutade afin de vous ramener là où vous excellez bien plutôt que là ou vous éxécrez lamentablement… Sauf votre respect et sans vouloir égratigner vos convictions, celles des autres peuvent être tout aussi honorables. Même si vous ne les partagez pas.

    K.S.

  13. Critiques et pertinents les altermondialistes d’ATTAC ?

    Avec leur taxe Tobin qui ne nécessiterait pas moins que la mise en place d’un gouvernement mondial (1), qui repose sur l’hyper-échangisme mondial et s’accommode très bien du capitalisme en voulant le réformer ?

    La pertinence ce serait alors de ne jamais dépasser la société capitaliste (et le capitalisme mondial) et ressasser ad nauseam toujours les mêmes catégories de base du capitalisme (le travail abstrait, la valeur, la marchandise, l’argent) qu’ils pensent transhistoriques (naturelles) pour mieux les redistribuer ?

    Être critique ce serait alors rester englué dans un marxisme traditionnel (Vilain tradeurs ! Méchant capitalisme financier qui a étouffé le bon capitalisme à papa du CNR protecteur et redistributif) sans jamais voir que c’est surtout grâce au capitalisme financier que le moribond système capitaliste, qui avait atteint ses limites internes (machinisastion) et externes (limites écologiques) au début des Trente Piteuses après les Trente Glorieuses, a pu continuer sa route en continuant à détruire tout sur son passage ?

    Pour moi, la seule pertinence qu’il y ait dans ce mouvement réformiste est la branche critique du conseil scientifique avec des gens comme Fabrice Flipo ou Jacques Testart.

    Un autre monde que leur autre monde est possible.

    Ici un extrait d’un texte très intéressant et éclairant d’Anselm Jappe « Crédit à mort », tiré du blog de Palim-Psao (critique de la valeur) (2) :
    ——————————

    Les adversaires déclarés du capitalisme – gauche « extrême » ou « radicale », marxistes de diverses obédiences, « objecteurs de croissance » ou écologistes « radicaux » – s’acharnent presque tous à croire à l’éternité du capitalisme et de ses catégories, davantage parfois que certains de ses apologistes.
    Cette critique du capitalisme ne s’en prend qu’à la finance, considérée comme la seule responsable de la crise. L’« économie réelle » serait saine et ce serait seulement une finance
    ayant échappé à tout contrôle qui mettrait en danger l’économie mondiale. De là que l’explication la plus expéditive, mais qui est aussi la plus répandue, en attribue toute la responsabilité à l’« avidité » d’une poignée de spéculateurs qui auraient joué avec l’argent de tous comme s’ils étaient au casino. Et, en effet, ramener les arcanes de l’économie capitaliste, lorsque celle-ci se met à fonctionner mal, aux agissements d’une conspiration de méchants s’inscrit dans une tradition longue et dangereuse. C’en serait la pire des issues possibles que de désigner une nouvelle fois des boucs émissaires, la « haute finance juive » ou autre, à la vindicte du « peuple honnête » des travailleurs et des épargnants. Et il n’est pas beaucoup plus sérieux d’opposer un « mauvais » capitalisme « anglo-saxon », prédateur et sans bornes, à un « bon » capitalisme « continental », considéré comme plus responsable. On a vu qu’il n’y a guère plus que des nuances pour les distinguer. Tous ceux qui appellent maintenant à « réguler davantage » les marchés financiers, de l’association ATTAC à Sarkozy, ne voient dans les folies des bourses qu’un « excès », une excroissance sur un corps sain.
    L’« anticapitalisme » de la gauche radicale n’est qu’un « antilibéralisme ».
    ——————————

    (1) : http://www.france.attac.org/spip.php?article724
    (2) http://palim-psao.over-blog.fr/article-credit-a-mort-par-anselm-jappe-44513245.html

  14. KS,

    C’est à pleurer ! Je ne déteste pas, plutôt je demande et redemande du débat, il me semble tout de même que c’est clair ! Mais vous vous contentez d’anathémiser et quand je vous demande où sont vos arguments, vous me renvoyez à de nouveaux anathèmes. Que cela vous plaise ou non, le point de vue stalinien – parastalinien, philostalinien, néostalinien, etc – sur le monde n’est pas honorable. Le crime politique de masse, car c’est tout de même de cela qu’on parle, à propos de Cuba et de tant d’autres expériences menées sur le dos des peuples, n’est pas un point de vue honorable.

    Vous ne contredisez rien du tout. Vous contredisez mon refus radical du compromis au sujet de la vérité dans l’action politique. Je vous renvoie volontiers à Victor Serge, Orwell, Camus ou Soljenitsyne. Ce dernier a écrit, me semble-t-il cette phrase qui ne me quittera jamais : « Si le mensonge règne sur le monde, qu’au moins cela ne soit pas par moi ». Et telle est ma devise. Qui n’est pas la vôtre.

    Fabrice Nicolino

  15. Séchez donc vos larmes Fabrice ! Pour faire court je vais juste répondre à un seul de vos excellents exemples pour que vous vous rendiez compte à quel point nous différons et divergeons dans nos analyses, Soljenitsyne :

    La presse a été quasi unanime pour rendre un vibrant et émouvant hommage à Soljenitsyne lors de son décès. Lequel, n’en déplaise aux apologistes patentés, était un dangereux nationaliste, un bigot puritain et un salaud vindicatif qui aurait grandement apprécié que la peine de mort soit rétablie en Russie et la répression accentuée afin de se débarrasser plus radicalement des irréductibles insoumis Tchétchènes.

    Le fait d’avoir été la victime résistante et révélatrice des crimes et autres ignobles pratiques staliniennes ne l’absout aucunement de ses accablantes laideurs morales et de la rédhibitoire insensibilité dont il faisait preuve envers certains de ses frères slaves. Tout cela relève d’ailleurs de la complexité de la mentalité et de l’âme slaves souvent difficilement compréhensibles et accessibles aux européens de l’Ouest que nous sommes. Cela je le concède bien volontiers, mais il n’empêche qu’un certain courage civique ne peut pas tout légitimer !

    Pour ma part, s’il y avait un prix Nobel à lui décerner c’était celui de l’injustice en regard de ce qu’il avait subi et que finalement il n’aurait pas détesté faire subir à certains autres rebelles comme lui mais défendant d’autres causes qu’il avait en aversion !

    Quant au prix Nobel de littérature qui lui a été accordé, il l’a été pour des raisons beaucoup plus bassement politiques que littéraires… Il faut dire au risque de heurter certains de ses inconditionnels admirateurs que les pavés indigestes qu’il a très laborieusement rédigés tombent des mains tant leur valeur littéraire est dérisoire et leur lecture ennuyeuse. Ils n’ont finalement d’intérêt que comme témoignage strictement historique… Et encore…

    Car il est plus que douteux que Soljenitsyne ait jamais eu un sens aiguisé de l’Histoire ambiante en cours… Fricoter sans vergogne avec un exemple accompli et remarquable de ses anciens bourreaux, l’ex-colonel du KGB, Vladimir Poutine, qui actuellement (mais qui s’en soucie vraiment ?!?) s’emploie insidieusement mais activement à revisiter l’Histoire pour réhabiliter le « grand Patriote » Staline afin, comme l’écrivait si romanesquement le poète « aveugle » Aragon, de justifier la violence révolutionnaire : « cette cruauté nécessaire » dont « brillaient les yeux de la révolution ». Voilà qui dénote pour le moins chez notre grand écrivain de sérieuses défectuosités intellectuelles et d’évidentes faiblesses de jugement !…

    Nonobstant, certains laudateurs daltoniens et presbytes le voient shakespearien ou dantesque, c’est selon, alors qu’il n’était que barbu ! D’autres fines bouches exercées le situent entre Tolstoï et Dostoïevski alors qu’un vrai gourmet ne lui trouverait pas la moindre place entre la poire et le fromage !

    Comme il le disait de son ton rogue si méchamment rébarbatif, à propos de ceux qui écrivaient leur désaccord avec ses idées nationalistes exacerbées et psychorigides, « tout ça ne mérite pas le nom de littérature mais de cosmétique ! » C’est précisément mon avis discordant et politiquement incorrect le concernant, au moment ou l’on agite de tous côtés avec tant d’entrain l’encensoir et le goupillon !

    Exhaustivement je tiens à préciser que j’ai, et de loin, beaucoup plus apprécié la lecture de l’œuvre modeste mais attachante d’Anatoli Martchenko, ainsi que le travail de qualité, riche d’émotion, de finesse et de rigueur littéraire d’écrivains tels que Varlam Chalomov et Vassili Grossman…

    K.S.

  16. KS,

    Bien sûr, nous divergeons et je pense, au travers des cruels mensonges que vous écrivez, que cela risque de durer encore longtemps. Vous ne savez rien, RIEN, de Soljenitsyne, et je suis prêt à parier que vous n’avez rien lu d’important sous sa plume. J’ai eu l’occasion d’écrire ici même que certains de ses livres me tombent des mains. Mais il est l’auteur d’une oeuvre, et c’est elle qui doit être jugée. Cette oeuvre est prodigieuse de qualités littéraires, morales et, même si c’est secondaire, politiques.

    Vous ne faites qu’ânonner ce que la vulgate répand sur Alexandre Issaïevitch depuis cinquante ans. Et cette vulgate a une matrice, et cette matrice, ne vous déplaise, est d’origine et d’essence stalinienne. Je comprends mieux, en constatant votre détestation d’Alexandre Issaïevitch, pourquoi il vous est si difficile d’accepter des critiques visant Castro ou Ramonet. Il s’agit en effet d’une seule et même vaste famille, et vous en faites partie.

    Revenons à Soljenitsyne. Même là, au moment où vous voudriez m’envoyer une flèche, vous vous contentez de généralités, faute de pouvoir citer de manière critique un seul texte de l’écrivain. Je n’ai pour ma part JAMAIS caché mes divergences très importantes avec lui. Mais JAMAIS, jamais il n’a émis les idées que vous lui prêtez pour mieux l’assassiner moralement. Vous écrivez : « il était un dangereux nationaliste, un bigot puritain et un salaud vindicatif qui aurait grandement apprécié que la peine de mort soit rétablie en Russie et la répression accentuée afin de se débarrasser plus radicalement des irréductibles insoumis Tchétchènes ».

    Eh bien, prouvez vos dires et vos calomnies ! Allez-y ! Où sont les citations, où sont les livres ou les articles sur le sujet ? Je vous mets au défi ! Cet homme est l’auteur d’un monument historique érigé en souvenir de millions d’innocents que vous semblez bien ne seulement pas considérer. Grand bien vous fasse, bon vent sur les chemins du despotisme !

    Encore deux points. Le premier : Anatoli Martchenko. Oui, il est bien possible que vous ayez lu ce dernier. Car ce n’est pas un écrivain, mais un essayiste. Et à ma connaissance, il n’a jamais écrit en français qu’un livre. Intéressant, mais sans comparaison possible avec l’Archipel.
    Le deuxième : je crois qu’il faut faire attention à ce qu’on écrit. Vous évoquez la très haute figure de Varlam Tikhonovitch Chalamov en estropiant son nom, ce qui n’est pas rien. L’avez-vous seulement lu ? Moi oui, dès 1981 de mémoire. Et c’est un formidable écrivain, certes, qui aura passé 22 ans au Goulag dont la majeure partie dans la maudite Kolyma. Je vais vous apprendre une chose, car je suis sûr que vous l’ignorez. Soljenitsyne était l’ami de Chalamov, et lui avait proposé d’écrire avec lui l’Archipel. Chalamov, qui était épuisé, qui était malade, a refusé. Aurait-il accepté que le nom de ces deux héros, car ce sont des héros, aurait été lié pour l’éternité des hommes.

    Nous ne nous comprenons pas. Nous ne pouvons nous comprendre. Peut-être est-ce définitif, peut-être cela changera-t-il un jour. Mais aujourd’hui, oui aujourd’hui, je vous dis que les mots que vous employez vous déshonorent.

    Fabrice Nicolino

  17. Je suis Monsieur, aussi honorable que vous. Et ce n’est pas en pratiquant pour toute réponse ce dérisoire anathème consistant à mettre en doute les lectures de vos interlocuteurs ni en les stigmatisant sur des coquilles (j’en fais bien d’autres qui vous permettront sûrement encore de tenter de m’insulter de cette noble manière). Cette méthode inqualifiable va bien au-delà du stalinisme et du fascisme associés et vous ridiculise, vous discrédite et vous disqualifie bien plus sûrement qu’elle ne me déshonore.

    Imaginez un peu le souci que je peux avoir de devoir me justifier et m’expliquer de mes lectures afin d’être breveté et coopté en honorabilité par vous !!! vous vous croyez encore dans une cours de récréation d’école !!! « on aurait dit que toi t’étais un cow-boy et moi un indien… »

    Alors qu’à une époque ou certainement vous ne saviez pas encore vous moucher ni vous torcher le cul seul j’appartenais, militais et écrivais avec les comités de soutien aux dissidents. Je n’imaginais pas chez vous une telle bassesse dans l’argumentaire lorsqu’on ne partage pas vos idées ! Je me suis lourdement trompé sur vous, la faute m’en incombe. Je vous croyais honnête, vous n’êtes que vindicatif et n’avez que la fatuité d’imposer vos vues comme les seules envisageables.

    K.S.

  18. KS,

    J’arrive à vous plaindre. Ce n’est pas drôle d’être pris en flagrant délit de mensonge. Non pas.

    Fabrice Nicolino

    PS : Vous qui souffrez tant à me lire, que ne faites-vous une cure en vous passant de Planète sans visa ?

  19. Lorsque Soljenitsyne est revenu en Russie après son séjour dans le Vermont, il a été invité à la Douma.
    Et là il a pris des positions d’ayatollah pan-Russe, tapant sur les communistes, les Tchétchènes, les Occidentaus (Américains qui lui avaient trouvé un coin tranquille). Enfin tapant sur tout le monde. Il aurait pu prendre un rôle de « guide » , de conseiller, un peu à la manière de Sakharov qui avait une autre hauteur de vue, mais avec son attitude il s’est fait rejeter par tout le monde.
    Je suivais ses interventions à la télé-locale.
    De fait, le moins que l’on puisse c’est qu’il dérangeait tout le monde, en préconisant l’emploi de méthodes staliniennes, à la manière de Poutine : aller chercher les Tchetchènes jusque dans les chiottes..
    Par respect pour son passé les médias occidentaux n’ont donné que des versions très édulcorées de ses déclarations.
    Son séjour en Occident ne lui avait pas appris une certaine « modération ».
    Pour avoir les textes complets il faudrait lire, si cela existe, les minutes intégrales de ses déclarations à la Douma.
    En fait il était typiquement « slave » , et l’une des caractéristiques qui semble ressortir du « slave c’est la facilité qu’il a de passer instantanément du côté « bourreau » au côté « esclave » et inversement sans état d’âme.

    Au niveau du témoignage historique, je préfère Kravtchenko. Mais attribuer un Nobel à Kravtchenko vers 1947 -impensable-.
    @+

  20. Mes hommages à Carmencita la Castrafiore (zut j’ai été devancé !)

    @ Lea : j’avais reçu récemment cette info, mentionnée par Castro, selon laquelle des bâtiments de guerre US auraient franchi le Canal de Suez pour se diriger vers les côtes iraniennes. Toutefois, je n’ai trouvé aucune source fiable – en avez-vous trouvé ?
    Merci !

  21. Un petit conseil de lecture:
    « Les Mambo Kings chantent des chansons d´amour » de Oscar Hijuelos. A trouver d´occasion, pas facile mais possible. Un bouquin que je prendrai avec moi pour l´ultime voyage, pour le lire dans l´urne après la crémation!!! C´est drôle et mélancolique, érotique et plein de vie.
    Du même auteur: « Havanne mélodie » (Hoëbeke, collection « Etonnants voyageurs »).

  22. 2006:Cuba et son temps arrêté..les balles des années 1958 sur la façade, comme des saintes reliques..des portraits géants de cet homme morts! mort!(
    Alors qu’il est jeune étudiant en médecine, Guevara voyage à travers l’Amérique latine, ce qui le met en contact direct avec la pauvreté dans laquelle vit une grande partie de la population. Son expérience et ses observations l’amènent à la conclusion que les inégalités socioéconomiques ne peuvent être abolies que par la révolution…)
    la chaleur..les souffrances de ces chiens..la Havane immonde bouche cariée..noire et grise sous l’orage, les mendiants… et les occidentaux venus s’initier à la salsa; ici c’est comme çà.
    mais malgré tout la VIE.

    http://www.youtube.com/watch?v=GxtwzU0-wPM&feature=related

  23. un autre monde possible , hein ?
    Alors il faudrait que « keizer soze » (je parle du personnage) cesse d’être une idole pour tout ceux qui vont toujours au plus court . tout comme Raskolnikov , choisis par tous ceux qui oublient de lire l’épilogue de « crime et châtiment » .
    je n’ai rien contre vous keizer soze, poussière d’étoile comme tout à chacun .

  24. @ K.S. et Fabrice :

    Permettez-moi de vous soumettre cette autre citation de Ghandi :

    « La règle d’or de la conduite est la tolérance mutuelle, car nous ne penserons jamais tous de la même façon, nous ne verrons qu’une partie de la vérité et sous des angles différents. »

  25. Krolik,

    Vous savez à quel point nos points de vue divergent – ce n’est pas un jeu de mots – sur le nucléaire. Mais je dois avouer que votre présence ici me satisfait, car elle apporte des points de vue autres, qui comptent.

    Je me sens d’autant plus libre pour vous dire que vous n’avez pas le droit d’accuser Soljenitsyne de la sorte. Ou il a fait les déclarations que vous dites – mais celles-là, nous sommes bien d’accord ? – et en ce cas, vous devez impérativement retrouver les citations et donner les sources. Si tel est le cas, si il a recommandé les méthodes poutiniennes à propos des Tchétchènes, il est évident que je le condamne sans la moindre réserve. Sans la moindre.

    Encore faut-il établir des faits, et c’est ce que je vous demande instamment. Car dans l’attente, ce que vous écrivez n’est que rumeur et calomnie. Et sur ce plan-là, moi qui connais l’essentiel de la vie d’Alexandre Issaïevitch – moins ses quinze dernières années -, je dois dire que nous avons été servis, nous ses amis. Oui, je me sens l’ami fidèle de Soljenitsyne. Fidèle ne veut pas dire aveugle. J’ai toujours eu de nombreuses divergences avec lui, et si en plus il a honteusement dérapé, cela doit être su. Mais pas comme ça, oh non, pas comme ça.

    Fabrice Nicolino

  26. Au sujet de Keizer Soze,

    Je n’ai pas publié le dernier commentaire de Keizer Soze et ne le ferai pas. Qu’il adresse ses criailleries haineuses à d’autres que moi. J’ai déjà, je crois, été assez patient avec ses philippiques. Il a eu le droit de s’exprimer, et maintenant : stop. Planète sans visa n’est pas un vomissoire et je rappelle que je ne cherche aucunement des lecteurs. Si je le voulais, et en utilisant des méthodes bien connues des spécialistes, je pourrais en avoir trois ou cinq fois plus. Tous ceux qui viennent ici, par milliers, ne sont tenus à rien. Moi non plus. Mon seul devoir est exprimé dans ma Déclaration d’intention. Poi basta.

    Fabrice Nicolino

  27. Il est clair que je n’ai pas les minutes des séances de la Douma sous la main et que les récupérer ne serait pas facile.
    La lecture de la biographie de Soljenitsyne sur Wikipédia donne déjà de bonnes idées et des références :
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Alexandre_Soljenitsyne
    Je suis bien d’accord que WP est un « truc » qui est… ce qu’il est, sujet à caution.
    D’une façon générale on s’est beaucoup trompé en France sur les « dissidents », on partait du principe que s’ils étaient opposants, c’est qu’ils étaient pour une démocratie à l’Occidentale, droit de l’homme, liberté de pensée, d’agir..
    Et là on se trompait complètement.
    Il y a eu un cas célèbre d’un mathématicien, enfermé dans un hôpital psychiatrique à Dnieprpetrovsk. Manifestations dans le monde pour sa libération..
    Finalement c’est Giscard d’Estaing qui arrive à négocier avec Brejnev son expulsion pour la France.
    Une fois arrivé en France, tête des gars du ministère des affaires étrangères chargés de l’accueillir. Ils comprennent que si le dissident est effectivement un opposant, c’est qu’il est trotskyste, rien à voir avec l’idée immanente qui régnait à son sujet.
    Alors le MAE a refilé le mathématicien, discrêtement à un groupuscule trotskyste…et il a enseigné les maths à Nanterre. La France est bonne fille..
    @+

  28. Critiques et pertinents les altermondialistes d’ATTAC ?

    Avec leur taxe Tobin qui ne nécessiterait pas moins que la mise en place d’un gouvernement mondial (1), qui repose sur l’hyper-échangisme de l’économie de marché mondialisée et s’accommode très bien du capitalisme en voulant le réformer ?

    La pertinence ce serait alors de ne jamais dépasser la société capitaliste (et le capitalisme mondial) et ressasser ad nauseam toujours les mêmes catégories de base du capitalisme (le travail abstrait, la valeur, la marchandise, l’argent…) qu’ils pensent transhistoriques (naturelles) pour mieux les redistribuer ?

    Être critique ce serait rester englué dans un marxisme traditionnel (Vilain tradeurs ! Méchant capitalisme financier qui a étouffé le bon capitalisme à papa du CNR protecteur et redistributif) sans voir que c’est surtout grâce au capitalisme financier que le moribond système capitaliste, qui avait atteint ses limites internes (machinisastion) et externes (limites écologiques) au début des Trente Piteuses après les Trente Glorieuses, a pu continuer sa route en détruisant tout sur son passage ? (2)

    Pour moi, la seule pertinence et esprit critique qu’il y ait dans ce mouvement réformiste est la branche critique du conseil scientifique avec des gens comme Fabrice Flipo ou Jacques Testart.

    D’autres mondes que leur autre monde est possible.

    Ici un extrait d’un texte très intéressant et éclairant d’Anselm Jappe « Crédit à mort », tiré du blog de Palim-Psao (critique de la valeur) (3) :
    ———-
    Les adversaires déclarés du capitalisme – gauche « extrême » ou « radicale », marxistes de diverses obédiences, « objecteurs de croissance » ou écologistes « radicaux » – s’acharnent presque tous à croire à l’éternité du capitalisme et de ses catégories, davantage parfois que certains de ses apologistes.
    Cette critique du capitalisme ne s’en prend qu’à la finance, considérée comme la seule responsable de la crise. L’« économie réelle » serait saine et ce serait seulement une finance
    ayant échappé à tout contrôle qui mettrait en danger l’économie mondiale. De là que l’explication la plus expéditive, mais qui est aussi la plus répandue, en attribue toute la responsabilité à l’« avidité » d’une poignée de spéculateurs qui auraient joué avec l’argent de tous comme s’ils étaient au casino. Et, en effet, ramener les arcanes de l’économie capitaliste, lorsque celle-ci se met à fonctionner mal, aux agissements d’une conspiration de méchants s’inscrit dans une tradition longue et dangereuse. C’en serait la pire des issues possibles que de désigner une nouvelle fois des boucs émissaires, la « haute finance juive » ou autre, à la vindicte du « peuple honnête » des travailleurs et des épargnants. Et il n’est pas beaucoup plus sérieux d’opposer un « mauvais » capitalisme « anglo-saxon », prédateur et sans bornes, à un « bon » capitalisme « continental », considéré comme plus responsable. On a vu qu’il n’y a guère plus que des nuances pour les distinguer. Tous ceux qui appellent maintenant à « réguler davantage » les marchés financiers, de l’association ATTAC à Sarkozy, ne voient dans les folies des bourses qu’un « excès », une excroissance sur un corps sain.
    L’« anticapitalisme » de la gauche radicale n’est qu’un « antilibéralisme ».
    ———-
    notes :
    (1) : http://www.france.attac.org/spip.php?article724
    (2) « Et si la financiarisation, loin d’avoir ruiné l’économie réelle, l’avait, au contraire, aidée à survivre au-delà de sa date de péremption? Si elle avait donné du souffle à un corps moribond ?:»
    Anselm Jappe « c’est le faute à qui ? » : http://critiquedelavaleur.over-blog.com/3-index.html

    (3) http://palim-psao.over-blog.fr/article-credit-a-mort-par-anselm-jappe-44513245.html

  29. Krolik,

    Mais non, mais non ! N’écrivez pas n’importe quoi, par pitié. Sauf erreur, vous évoquez la noble figure de Leonid Pliouchtch, qui a souffert le martyr dans un asile psychiatrique où son opposition à la dictature l’avait mené. Il n’a jamais été trotskiste, et à ma connaissance, aucun, je dis bien AUCUN dissident connu de l’après-guerre ne l’était. Pour des raisons trop longues à évoquer ici.
    Pour le reste, trop facile ! Vous commencez par insulter Soljenitsyne, et puis vous dites qu’il est difficile de retrouver les sources. Mais inversez donc ! Commencez par avoir les preuves de ce que vous dites, et faites-en nous profiter ensuite. Oui, trop facile !

    Fabrice Nicolino

  30. Quant à Léonid Pliouchtch, effectivement, j’ai connu cette histoire en faisant le voyage Paris-Kiev plusieurs fois en compagnie de sa femme…
    Je veux bien être inventif, mais il y a des limites.
    Mais la lecture des références de WP ne vous a pas inspiré…
    @+

  31. @ Krolik , je cite donc WP :
    « Durant sa carrière littéraire, il aurait été successivement ou simultanément accusé d’être nationaliste, tsariste, ultra-orthodoxe, antisémite ou favorable à Israël, traître, complice objectif de la Gestapo, de la CIA, des francs-maçons, des services secrets français et même du KGB. Soljenitsyne a répondu à ces accusations en les juxtaposant pour qu’elles s’annulent entre elles, dans son autobiographie littéraire, Le grain tombé entre les meules, et encore récemment dans un article de la Litératournaïa Gazeta, « Les barbouilleurs ne cherchent pas la lumière ». »

    Maintenant, ne peut-on poser chacun ses petits drapeaux, ses petits a » priori », ses très très veilles et stériles querelles ?

    Que cherchez vous à prouver d’interessant et d’utile pour aujourd’hui ??

  32. A l’attention de Marie,

    Je viens de prendre connaissance de l’article que tu nous as invités à lire. Je n’avais pas entendu parler de cette forme d’ingérence des Etats Unis en France. Pour autant, je n’en ai pas été étonné, ce pays étant, pour assurer sa domination dans le monde, passé maître dans l’art des coups tordus, en soutenant des dictatures en Amérique latine et ailleurs, sans parler des renversements de régime qu’il a provoqués et des bonnes relations qu’il a entretenues avec les gouvernements d’apartheid d’Afrique du Sud.
    Ce qui est étonnant en revanche, c’est que des jeunes se laissent appâter au point d’aller faire des séjours là-bas. Et je suis stupéfait de lire: « Nous sommes identifiés par un autre pays comme un leader potentiel, alors que nous ne sommes pas reconnus ici », ajoute Rokhaya Diallo 32 ans, présidente des Indivisibles, de retour des Etats-Unis. Ces jeunes ignorent-ils qu’il y avait en l’an 2000 plus de Noirs en prison ( 791600) qu’en faculté (603032) . Ignorent-ils aussi que là-bas, 2,3 millions personnes sont en prison, que sur ce nombre il y a 1 Blanc sur 106, 1 Hispanique sur 36 et un Noir sur 15 ? Ignorent-ils encore qu’en 2008 25 % de la population noire vit en dessous du seuil de pauvreté , alors que c’est le cas de 8,6 % de la population blanche ?
    De l’ ignorance ou de l’ambition de parvenir , on ne sait ce qui les aveugle le plus.

  33. Il y a un problème avec tes chiffres, René.
    791600 sur 2,3 millions, ça fait un peu plus du tiers. Rien à voir avec 1 sur 15.
    Et d’ailleurs, (1/106)+(1/36)+(1/15), ça fait jamais que 10% de la population carcérale. Qui seraient les autres ?

  34. Pour ne pas simplement intervenir sur des histoires de chiffres sans réelle importance et pour revenir au sujet malgré quelques incompétences certaines de ma part, je vous informe d’une lecture que j’ai trouvé excellente : Maghreb : La démocratie impossible ? de Pierre Vermeren (2004).

  35. @Benedicte,

    Oh, ce que je veux montrer c’est que Soljénitsyne a tout dit, une chose et son contraire.
    La citation que vous avez donnée rentre bien dans ce cadre.
    Sa prise de position « pour » le 2ème guerre de tchetchénie est connue. Je l’ai vu grand jeteur d’anathèmes sur tout le monde.
    En fait comme un bon soviétique, il avait l’esprit passé au presse purée.
    Alors au gré d’une discussion on peut placer une bonne citation qui colle dans l’axe de la démo que l’on veut faire.
    Ce qui n’empêche pas son mérite d’avoir donné des lettres au Goulag.Mais en dehors de cela je reste très réservé sur le personnage.
    C’est tout.
    @+

  36. A Hacène,

    Très juste et autant pour moi, mais pour les 791600 Noirs en prison c’était en l’an 2000 ( chiffres tirés du Nouveau Courrier de l’UNESCO d’octobre 2002). Depuis la population carcérale a beaucoup augmenté ( 2300000 détenus en 2008). Il semble qu’il soit difficile d’avoir des données fiables, puisque selon d’autres sources, sur l’ensemble des détenus, je trouve 1 Blanc sur 45 (et non sur 106), 1 Hispanique sur 27 (et pas sur 36) et 1 Noir sur 11 (et non sur 15) . Peut-être est-ce dû à la méthode employée. Toujours est-il que par rapport à la population globale, la proportion des Noirs à se trouver en prison et en dessous du seuil de pauvreté est de loin plus importante, l’arbre Obama ne devant pas cacher la forêt.

    Pour en revenir au sujet, il s’agit bien d’ une manipulation qui vise à étendre à la France le communautarisme ( phénomène qui a commencé depuis quelques décennies) existant au Royaume Uni et aux Etats-Unis , alors que notre république, qui n’est pas exempte de défauts, ne reconnaissait que des individus ou des citoyens.

  37. Suis-je la seule à ouvrir le blog de Fabrice sur sur un écran blanc, avec le seul titre : « Comment j’ai failli devenir un vieux sage »; ?

  38. @ Krolik . la citation que j’ai donnée ne rentre que dans ce cadre : on a tout dit et son contraire sur Soljénitsyne . Et comme il est mort, il ne peut plus contre-dire qui que ce soit .

    Maintenant, que ce ne soit pas un saint …. Sur la guerre en Tchetchénie, si c’est avérer, c’est évidement très regrettable .

  39. Emmanuel,bonsoir,

    Excusez moi je suis un peu en retard,pour ce que vous me demandiez.

    Des navires US et des sous-marins nucléaires israéliens dans le Golfe Persique
    par Manlio Dinucci

    Le passage d’une armada états-uno-israélienne par le Canal de Suez ne doit pas s’interpréter tant comme un signal contre l’Iran que comme une menace directe contre le Pakistan. Il intervient certes, après le vote de sanctions contre l’Iran au Conseil de sécurité, mais répond avant tout à l’accord gazier signé entre Téhéran et Islamabad.

    http://www.voltairenet.org/article166032.html

    jeudi 24 juin 2010 – par Hicham Hamza

    C’est l’état d’alerte à Téhéran. Selon plusieurs sources d’information, notamment israéliennes et iraniennes, les préparations en vue d’une attaque aérienne contre l’Iran s’accélèrent. Interrogé mardi, le conseiller du Premier ministre israélien chargé de la sécurité nationale, Uzi Arad, a indiqué qu’en raison de « l’inadéquation » des dernières sanctions prônées par le Conseil de sécurité de l’ONU, « une attaque militaire préventive serait finalement nécessaire ». Ces derniers jours, selon le Jerusalem Post, ce sont des avions israéliens qui ont été aperçus, effectuant une livraison d’équipement militaire, dans une base située aux abords de Tabuk, au nord-ouest de l’Arabie Saoudite. Le régime de Ryad avait pourtant démenti avoir autorisé les militaires israéliens à utiliser son espace aérien en cas d‘attaque contre Téhéran. Certains Etats du Caucase serait également sollicités pour lancer l’opération.

    Dans le même temps, comme l’a rapporté le quotidien israélien Haaretz, reprenant l’information exclusive du journal pan-arabe Al Quds Al Arabi, plus d’une douzaine de navires de guerre américains et un vaisseau israélien ont franchi, vendredi dernier, le Canal de Suez pour atteindre cette semaine le Golfe Persique. Depuis le début du mois, des exercices militaires conjoints, simulant des frappes aériennes, regroupent Américains, Israéliens, Britanniques et Français.

    Un rapprochement discret entre la France et les Etats-Unis s’était déjà effectué auparavant, confirmant l’ampleur du rôle de Paris au sein de l’OTAN depuis la réintégration française. Par ailleurs, l’Iran avait été au cœur des discussions entre Nicolas Sarkozy et Benjamin Netanyahu lors de la visite du Premier ministre israélien, fin mai, à Paris pour célébrer l’entrée d’Israël dans l’OCDE.

    Lundi, le magazine américain Forbes a rapporté le témoignage anonyme d’un ancien agent de la CIA qui confirme les préparatifs de guerre contre l’Iran et la participation de la France aux exercices actuellement en cours. En réaction aux bruits de botte dans la région, le Guide suprême de la révolution islamique, Ali Khamenei, dénonce aujourd’hui ce qu’il nomme des « pouvoirs arrogants en perte de contrôle ».

    Bien a vous,Léa.

  40. Léa, vous m’excuserez, mais que viennent faire la langue morte d’un Fidel Castro et le lien vers le réseau Voltaire – célèbre pour sa négation des attentats du 11 septembre – sur un blog qui célèbre la vie? Castro n’est resté fidèle qu’à une chose, au totalitarisme.
    Je ne vois pas ce que l’on peut espérer changer si on oublie l’histoire et si on n’a pas le courage de la vérité.

  41. Bonsoir,

    🙂

    Emmanuel m’a gentillement demandé une source au sujet des navires US et des sous-marins nucléaires israéliens dans le Golfe Persique.

    Pour faire plaisir a Emmanuel,j’ai donc gentillement donné un lien qui en parlait.Je suis tombé sur réseau voltaire complètement par hasard.

    Qu’est ce qui vous gène?La négation des attentats du 11 septembre ou le totalitarisme de Castro?

    La prochaine fois,si vous le désirez,je vous demanderais,avec grand amour,l’autorisation de poster.Franchement,Raton laveur,il y a d’autres choses plus importantes.Non?

    Je me demande dès fois si je ne viens pas d’une autre planète.Si,si,je vous promet.

    Je crois être,sans prétention aucune,la seule personne a pouvoir me mettre a table,en toute convivialité,avec un serpent,une poule,un caïman,un lion,un mouton,un condor,et……un Raton Laveur!

    Bonne soirée,Léa.

    🙂

  42. Merci Lea pour cette réponse. Et pour répondre en même temps à Raton Laveur, je connaissais l’article du Réseau Voltaire, que justement je ne considère pas comme une source fiable – en tous cas, certainement pas objective ni dénuée d’arrière-pensées ! D’où ma question.
    Depuis j’ai retrouvé les articles antérieurs de Haaretz et Il Manifesto, ce qui confère déjà plus de poids à ces informations.

    Il n’en demeure pas moins que la question d’une attaque – nucléaire ou pas – sur des sites – eux aussi, potentiellement nucléaires ou pas – a de quoi inquiéter tous les amoureux de la vie.

  43. Mais Emmanuel Savoye, ces gens puissants et qui DETESTENT la nature s’arrogeront le droit de foutre leur merde! comme BP dans un autre genre!
    qui va les arrêter? Brigitte Bardot? Raton laveur? Georges Clooney? who’ s’else? on leur laisse les clefs du royaume, et ils en font ce qu’ils veulent.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *